La porte du paradis de Michael Cimino fut un désastre économique entrainant dans sa chute les studios United Artist condamnés à la faillite. Terrible destin pour un film admirable, véritable épopée dans l'Amérique des émigrants.
La raison principale de cet échec vient surement du contenu du film qui retrace un épisode peu glorieux de l'histoire américaine, Cimino n'écrit pas ici la légende il raconte des faits. Celle de la guerre du comté de Johnson dans le Wyoming où des propriétaires de bétail créèrent une milice avec pour objectif de massacrer 125 émigrants venus de l'Europe de l'Est.. Le film sort au moment même où l'Amérique choisit Ronald Reagan pour Président, une Amérique qui ne veut croire qu'à ses légendes, à sa grandeur qu'elle souhaite retrouver, le film de Cimino ne peut être vu.
Cet épisode peu glorieux de l'histoire américaine, il le raconte à travers le destin de James Averill interprété par Kriss Kristofferson. Nous le découvrons au moment où il fête la fin de ses études à Harvard en 1870. Scéne d'ouverture prodigieuse qui nous montre toute l'ambition de l'auteur de réaliser une grande fresque, la scène du bal est absolument stupéfiante, C'est un grand moment de cinéma. Nous laissons James Averill, amoureux, épanoui pour le retrouver vingt ans plus tard, dans le Wyoming. C'est alors un homme plus sombre,très riche, mais étonnamment seul, il est devenu shériff du comté. Il vit une histoire d'amour avec Ella Watson admirable Isabelle Huppert, tenancière d'un bordel. Celle qu'il aimait à Harvard n'est plus qu'une photo posée au coin d'un meuble, nous ne saurons rien de leur passé.
Il vit à côté des pionniers venus d'Europe de l'est en quête d'une terre promise et livrés à la misère.
La raison principale de cet échec vient surement du contenu du film qui retrace un épisode peu glorieux de l'histoire américaine, Cimino n'écrit pas ici la légende il raconte des faits. Celle de la guerre du comté de Johnson dans le Wyoming où des propriétaires de bétail créèrent une milice avec pour objectif de massacrer 125 émigrants venus de l'Europe de l'Est.. Le film sort au moment même où l'Amérique choisit Ronald Reagan pour Président, une Amérique qui ne veut croire qu'à ses légendes, à sa grandeur qu'elle souhaite retrouver, le film de Cimino ne peut être vu.
Cet épisode peu glorieux de l'histoire américaine, il le raconte à travers le destin de James Averill interprété par Kriss Kristofferson. Nous le découvrons au moment où il fête la fin de ses études à Harvard en 1870. Scéne d'ouverture prodigieuse qui nous montre toute l'ambition de l'auteur de réaliser une grande fresque, la scène du bal est absolument stupéfiante, C'est un grand moment de cinéma. Nous laissons James Averill, amoureux, épanoui pour le retrouver vingt ans plus tard, dans le Wyoming. C'est alors un homme plus sombre,très riche, mais étonnamment seul, il est devenu shériff du comté. Il vit une histoire d'amour avec Ella Watson admirable Isabelle Huppert, tenancière d'un bordel. Celle qu'il aimait à Harvard n'est plus qu'une photo posée au coin d'un meuble, nous ne saurons rien de leur passé.
Il vit à côté des pionniers venus d'Europe de l'est en quête d'une terre promise et livrés à la misère.
Averill découvre que "l'Association", club des riches propriétaires dont il fut exclu dans le temps organise le massacre des émigrants; ils mettent sur pied une milice avec l'assentiment du gouverneur,et le soutien de la cavalerie pour éliminer ceux qu'ils dénoncent comme des voleurs et des anarchistes .
James Averill va tenter d'organiser la résistance, mais le massacre a bien lieu.... Ella est tuée, il échappe de justesse à la mort, nous le retrouvons quelques années plus tard désabusé sur un bateau au large de Newport, avec la jeune femme d'Harvard, celle de la photo.... Clap de fin.
Film épique, cette fresque majestueuse, sombre, offre un regard sans concession sur l'Amérique où le fascisme n'est jamais loin, une histoire plus proche des livres de Howard Zinn, l'historien américain qui a tenu à casser les légendes de l'Amérique. C'est une leçon magistrale de cinéma; le film de 3h.30 s'ouvre sur un bal parfaitement orchestré et se termine dans le chaos d'une bataille totalement improvisée, où les corps tombent les uns après les autres... Stupidité du genre humain déjà vue la veille dans Ran de Kurozawa!
Ce fut un bonheur de voir ce film sur grand écran dans une version restaurée avec un montage conforme à la volonté de son auteur, ce chef d’œuvre du cinéma semble définitivement sauvé de l'oubli.
James Averill va tenter d'organiser la résistance, mais le massacre a bien lieu.... Ella est tuée, il échappe de justesse à la mort, nous le retrouvons quelques années plus tard désabusé sur un bateau au large de Newport, avec la jeune femme d'Harvard, celle de la photo.... Clap de fin.
Film épique, cette fresque majestueuse, sombre, offre un regard sans concession sur l'Amérique où le fascisme n'est jamais loin, une histoire plus proche des livres de Howard Zinn, l'historien américain qui a tenu à casser les légendes de l'Amérique. C'est une leçon magistrale de cinéma; le film de 3h.30 s'ouvre sur un bal parfaitement orchestré et se termine dans le chaos d'une bataille totalement improvisée, où les corps tombent les uns après les autres... Stupidité du genre humain déjà vue la veille dans Ran de Kurozawa!
Ce fut un bonheur de voir ce film sur grand écran dans une version restaurée avec un montage conforme à la volonté de son auteur, ce chef d’œuvre du cinéma semble définitivement sauvé de l'oubli.
J'ai hâte d'aller le voir !
RépondreSupprimerIl faut se hâter, il ne restera pas longtemps à l'affiche plus de 3h30 pour un cinéma ce n'est pas une bonne affaire.... c'est triste
RépondreSupprimerRevu ce film qui passe aussi dans le Sud-ouest!
RépondreSupprimerLa salle était pleine, cela laisse entrevoir que le cinéma est bien présent encore... Il est assez rare à présent de vivre presque 4 H de projection.
La version restaurée est magnifique et Kriss Kristofferson a beaucoup d'allure,de magnétisme. La dernière scène donne au film toute la mesure d'une énergie sacrifiée comme le massacre que vous évoquez. Un grand film à voir ou à revoir...
C'est bien qu'il tourne ce film, les cinémas sont frileux pour passer des films de 4H qui limitent le nombre de séances quotidiennes.
SupprimerC'est un film éblouissant, vous rappelez la dernière scène terrible. Nous nous rappelons également la première, le bal à Harvard un grand moment de cinéma, une mise en scène étourdissante