dimanche 31 juillet 2011

Les cèpes

Il est bien connu qu'un temps de soleil après une période de pluie c'est à coup sûr des champignons qui poussent dans les bois. Nous avons donc abandonné le temps d'un dimanche la lecture de Françoise Sagan, pour nous promener dans la forêt pyrénéenne dans l'espoir de nous offrir une poêlée de bons cèpes. Nous avons musardé du coté du col d'Aspin rendu célèbre par les coureurs du Tour du France, dans une forêt magnifique mais qui porte encore les stigmates de la tempête, surement celle de décembre 1999

Mieux vaut partir à l'aube tant le produit est recherché, nous rencontrons très vite des champignons, mais mieux vaut éviter les plus beaux, pas très comestibles.

Nous sommes arrivés à nos fins, le cèpe est bien présent mais pas en grande quantité, juste de quoi nous offrir un petit plaisir. Et avouons le Madame s'est révélée bien meilleure chasseuse que Monsieur.

samedi 30 juillet 2011

La chamade - Françoise Sagan (1965)

Lucille Saint-Léger vit avec Charles, un homme plus âgé qui subvient à tous ses besoins et lui permet de vivre sereinement une vie oisive. Antoine a un travail modeste chez un éditeur, un tout petit appartement et il partage sa vie avec Diane, plus âgée mais argentée, qui lui offre une vie mondaine. Lorsque Lucille croise Antoine, ils se séduisent immédiatement, elle finit par quitter Charles pour aller vivre avec son nouvel amant. Son train de vie change, il lui faut même travailler, elle finit par regretter sa vie passée et retourne vivre auprès de Charles...

Puisque ce Sagan vient se glisser dans notre lecture des romans de Jean-Paul Sartre, nous pouvons dire de Lucille qu'elle n'a pas su distinguer les amours contingentes des amours nécessaires...mais trêve de plaisanterie. Francoise Sagan ne se limite pas à décrire ce milieu parisien qu'elle semble si bien connaître, elle s'engage politiquement et affirme sa solidarité avec les combats féministes.
Elle fait un plaidoyer courageux pour l'avortement, Lucille refusant sa grossesse car tout simplement elle n'a aucun désir d'être mère. Elle s'engage clairement dans ce combat, elle fit d'ailleurs partie des signataires du manifeste des 343 salopes publié en 1971 dans le nouvel observateur (N°334).

vendredi 29 juillet 2011

Lectoure (Gers)


Il n'est pas nécessaire d'avoir une raison pour aller se promener du coté de Lectoure, le village est remarquable et la campagne absolument divine. Ne mâchons pas nos mots, c'est assurément un des plus beaux paysages de notre douce France. Souvent comparée à la Toscane, la campagne du Gers est un pur émerveillement, pour la traverser nous avons porté notre choix sur des airs chantés par la Callas, le "O mio babbino caro", extrait de Gianni Schicchi de Puccini emporte nos faveurs.

Mais Lectoure c'est aussi une cité bien vivante qui organise chaque année l'été photographique. Diverses expositions sont proposées d'artistes contemporains mais aussi cette année une rétrospective particulièrement réussie autour de Izis. Izraelis Biderman, réfugié Lituanien, est connu pour ses photos de résistants tout juste sortis du maquis à Limoges.

Mais Izis c'est aussi la capacité à capter l'élègance modeste sur les quais de seine:


Mais Lectoure c'est aussi l'histoire du bleu pastel. Le pastel est une plante à partir de laquelle on tire un bleu étonnant. Extraction couteuse qui fut supplantée par l'arrivée de l'indigo au XVI°. Lors du blocus sous Napoleon, impossible de s'approvisionner en Indigo, ce fut le retour du bleu pastel. Définitviement mis hors jeu par l'arrivée de l'indigo synthétique, le bleu pastel a définitivement disparu....Jusqu'à ce qu'un artiste belge Henri Lambert venu s'installer dans ce coin de paradis décide de retrouver la magie de ce bleu. Rapidement considéré comme "fada" par les autochtones, il arrive à ses fins c'est le retour triomphant du bleu pastel, les grands couturiers venant frapper à sa porte.... Tout est permis, même de teinter une jaguar.

Pour en savoir plus, tout est parfaitement raconté sur le site bleu de Lectoure, cliquez ici

jeudi 28 juillet 2011

La place - Annie Ernaux

Annie Ernaux a grandi à Yvetot dans un milieu modeste, ses parents tenaient un petit commerce, un bar épicerie. Son grand-père était un ouvrier agricole illettré, son père est allé à l’école mais très rapidement il en a quitté les bancs pour travailler dans les fermes avant de devenir ouvrier, puis il ouvrit un commerce et devint son propre patron. Annie fait partie de la première génération a avoir pu suivre des études, elle est devenue professeur de français. Une distance s'est créée avec ses parents...

Elle nous livre un magnifique portrait de son père décédé, elle n'enjolive rien refuse toute forme de fiction c'est parfois dur mais c'est cette vérité qui fait toute la beauté de ce livre.

"Je pensais qu'il ne pouvait plus rien pour moi. Ses mots et ses idées n'avaient pas cours dans les salles de Français ou de Philo, les séjours à canapé rouge des amies de classe. L'été par la fenêtre ouverte de ma chambre, j'entendais le bruit de sa bêche aplatissant régulièrement la terre retournée. J'écris peut être parce qu'on n'avait plus rien à se dire."

Nous apprenons notamment aussi que ses parents avaient une première fille décédée avant la naissance d'Annie, mais cela c'est un autre livre.

La Place est une pure merveille, il convient de ne pas passer à coté de cette heure de lecture, on peut relire sans fin ce livre rempli d'humanité. une lecture indispensable!

La lecture de ce film nous fait penser au film l'Arrière Pays de Jacques Nolot connu notamment pour avoir été le scénariste de André Téchiné. Film tourné à Marciac son village d'enfance. Ce film de 1997 a malheureusement disparu de la circulation. (pas de DVD, aucune diffusion télé...)

Le Sursis - Jean-Paul Sartre



Deuxième partie des Chemins de la Liberté, le sursis est la chronique sur 7 jours de la France des accords de Munich. Du 23 au 30 septembre 1938, la France où a commencé la mobilisation générale est suspendue à la radio, aux journaux, sur les discussions menées en Allemagne entre les français et les britanniques face à Hitler décidé à faire main basse sur les Sudètes. Les alliés oublient leur accord avec la Tchécoslovaquie et sacrifie les intérêts de ce "petit pays" pensant éviter le pire. La paix semble sauvée, mais le conflit fut proche la mobilisation générale fut décrétée... Jean-Paul Sartre reprend ses personnages de l'âge de raison, il en crée de nouveaux, toutes les couches sociales de la nation semblent représentées, il passe de l'une à l'autre de manière subtile, il fait le portrait de la France divisée par la situation internationale. On sent poindre les différents comportements qui vont se révéler après la défaite, Vichy est déjà là mais aussi la volonté des autres de combattre le fascisme.

Ce qui est parfaitement rendu c'est la tension avec laquelle ces évènements sont vécus, nous avions déja vu cela dans la saison 2 de Mad Men qui racontait la crise des fusées à Cuba où il y avait un vrai suspense une véritable angoisse du conflit à venir. A chaque fois la paix l'emporte mais dans "le sursis" c'est une paix honteuse qui est conclue. D'ailleurs, Daladier de retour s'attend à être hué par la foule, mais c'est des vivats qui l'attendent qui lui arrachèrent la dernière réplique devenue célèbre.

Ils criaient: " Vive la France; Vive l'Angleterre! Vive la paix!"; ils portaient des drapeaux et des bouquets. Daladier s'était arrêté sur le premier échelon; il les regardait avec stupeur. Il se tourna vers Léger et dit entre ses dents: "Les cons"

Une vraie réussite que ce roman, nous restons étonnés par la modernité de l'écriture de Sartre par la justesse de son ton. Cela se lit avec une grande aisance, on est pris par le suspens de l'histoire même si on en connait la fin, la preuve d'un immense talent.

lundi 25 juillet 2011

Le Canardeur - Michael Cimino (1974)

John Thunderbolt (Clint Eastwood) un ancien de la guerre de Corée devenu braqueur de banque se lie d'amitié avec un jeune aventurier Lightfood "Jeff Bridges". Ensemble, ils décident de partir à Warsaw récupérer un magot que Thiunderbolt a caché après un braquage derrière le tableau noir de l'école. Arrivés sur place l'école n'est plus là, remplacée par une nouvelle construction...

Quelle surprise de tomber par hasard sur le premier Cimino que nous n'avions jamais vu. Un duo étonnant avec d'un coté un Clint Eastwood incarnant un ancien GI peu loquace, et de l'autre Jeff Bridges jeune homme extraverti... On retrouve les grands espaces, la montagne du Montana véritable décor de western, mais ici l'escapade se fait en voiture. Un sentiment de liberté se dégage de ce film où Cimino alterne plan fixe et long travelling, les paysages les grands espaces sont parfaitement rendus par les choix de mise en scène. Ils changent de voiture, draguent les filles sans timidité, aucune contrainte ne semble peser sur les deux héros qui incarnent un anarchisme plutôt sympathique, propre aux années 70... un vrai bonheur!

dimanche 24 juillet 2011

Hugo Boss


Lors de notre promenade à Rennes, nous sommes tombés devant cette devanture de magasin annonçant la prochaine ouverture d'un magasin Hugo Boss.
Sur la partie gauche de la devanture, l'affiche se décolle pour bientôt ne laisser apparaitre le SS final... voila qui nous renvoie à l'odieux passé de Hugo Boss nazi de la première heure qui fut celui qui dota les SS et les jeunesses hitlériennes de leurs costumes...

Moralité de l'histoire, impossible d'échapper à son passé, nous ne souhaitons pas un grand succès à ce nouveau magasin...

samedi 23 juillet 2011

Descente vers les Pyrénées


Longue route vers les Pyrénées, contournement de grandes villes ou nous aurions aimé flâné: Nantes, Bordeaux....
Une drôle de surprise sur une aire de repos en Vendée où un groupe du troisième âge nous impose des danses traditionnelles avec son orchestre. Du pur produit vendéen, qui donne pas envie de s'installer trop longtemps...
Puis les éoliennes qui bordent la route, nous les aimons bien et nous nous demandons comment Don Quichotte aurait fait face à ces nouveaux géants....et depuis que nous savons que Valéry Giscard d'Estaing ne les aime pas, nous nous les aimons encore plus...

Longue route, occasion de réécouter des albums dont "plus de sucre" de JP Nataf qui est vraiment excellent et qui aurait assurément mérité un plus grand succès.

Albums écoutés:

Anna Ternheim - Somebody Outside (2004)
Dominique A - Sur nos forces motrices (2007)
JP Nataf - Plus de sucre (2004)
The Smiths - Heatfull Of hollow (1984)
Chet Baker - Sings Again
Francoiz Breut - Lithium (1997)
Daniel Darc - Crévecoeur (2004)
Alain Bashung - Bleu Pétrole (2008)

vendredi 22 juillet 2011

Locmariaquer






Station balnéaire située sur une presqu'ile fermant le golfe de Morbihan il convient de ne pas manquer le point de vue à la pointe du Kerpenhir.
Mais l'attraction reste le site de mégalithes où se trouve les vestiges d'un ancien menhir de 18,50 m de haut. Quatre morceaux présents sur le sol prouvent l'existence de ce géant. Les analyses de la roche montrent que ce géant a été transporté sur le site par terre et par mer, son transport au vu de l'imposant objet dont la masse est estimée à plus de 280 tonnes n'a pas dû être simple, les archéologues cherchent .
On y trouve également un tumulus et un cairn.Le tumulus étant une tombe individuelle réservée surement à une personnalité de premier plan,on a retrouvé dans cette sépulture datée environ de 6000 ans avant J.C. un bijou venu d'Espagne et une hache provenant des Alpes italiennes!!! Le Cairn est une tombe collective, surnommée sans raison la table des marchands; les archéologues ont découvert que la pierre surmontant la chambre funéraire coïncidait exactement avec celle du cairn de Gavrinis situé à environ 5 kilomètres , les dessins de haches et de bovidés témoignent qu'il s'agit d'une même mégalithe ayant été réutilisée pour deux monuments différents.

Le site est superbe, l'homme du néolithique reste un mystère!

Albums écoutés

Françoiz Breut - Vingt à trente mille jours (2000)

Jean-Louis Murat - Mustango (1999)

jeudi 21 juillet 2011

Visite d'un sous-marin: La Flore

Nous avons revu récemment la comédie de Blake Edwards, Opération jupons où le magnifique Cary Grant commande un sous-marin durant la seconde guerre mondiale. Les péripéties s'enchainent , il se retrouve obligé d'embarquer à son bord une compagnie de sémillantes infirmières qui trouble quelque peu l'ambiance masculine du sous marin... C'est particulièrement drôle, Cary Grant arrivant malgré tout à mener sa mission !


Pas de doute, c'est bien Cary Grant qui nous a poussé à aller visiter le sous marin français la Flore installé à Lorient. Fleuron de la flotte française de l'après guerre, la Flore mise à l'eau en 1961 a été retiré de la flotte en 1989. Emportant à son bord 50 hommes d'équipage pour des missions en méditerranée où ils étaient chargés de surveiller les activités des forces soviétiques. Les forces de l'armée rouge avaient la mauvaise habitude de passer le détroit de Gibraltar au moment des fêtes de fin d'année, les membres de l'équipage ont pris l'habitude de passer les fêtes de fin d'année sous l'eau. Nous avons aimé "oreilles d'or", nom donné à celui qui était chargé de reconnaitre aux bruits, les bateaux et les sous marins du voisinage et de deviner leurs caractéristiques. Ce qui semble insupportable c'est la promiscuité permanente imposée aux hommes, Les couchages sont effectués par roulement, les lits étant moins nombreux que les hommes, pas d'intimité, on vit au milieu des machines en permanence.

Pas de doute nous sommes loin d'Hollywood !


Albums écoutés:

Benjamain Biolay -La Superbe (2009)

Anna Ternheim – Leaving on a mayday (2008)

Florent Marchet – Gargilesse (2004)

Paul Mac cartney – Chaos and Creation in the backyard. (2005)


Trois Chapelles dans le pays du Faouët

Le Faouët est une région de collines boisées, paysages admirables qui bordent les routes, nous avons fait le choix de nous arrêter sur trois chapelles remarquables.



Notre-Dame de Kernascleden date du XV° siècle, cette chapelle vaut le détour pour ses peintures, exemple rare de ce que pouvait être la peinture du XV° siècle. Sous la voute du chœur, 24 scènes relatent la vie de la Vierge, de l'évocation de ses parents (Anne et Joachim) jusqu'à sa mort. Sur les tympans de la base de la voute, on peut lire sept scènes de la Passion du Christ.
Sur les murs du bras du transept, on découvre une danse macabre et une évocation de l'Enfer. Il ne reste que très peu d'exemples de danse macabre en France. Représentation banale au XVème , période hantée par la mort notamment depuis la terrible épidémie de peste du siècle précèdent. En Bretagne, il en existe un deuxième exemple à Kermaria dans les cotes d'Armor où de mémoire l'état de conservation de la fresque est meilleur.




La chapelle Saint Fiacre vaut le détour pour son jubé une magnifique pièce en bois sculptée dont les couleurs ont été restaurées au XIX°. Du coté de la nef, nous trouvons au centre un christ en croix et des deux cotés sont représentées des scènes religieuses (Adam et Eve chassés du paradis, l'Annonciation). Du coté chœur, ce sont des scènes profanes "racontant" les sept péchés capitaux qui sont représentées.Nous retenons notamment la représentation de la gourmandise par un ivrogne vomissant un renard, qui donne un sens à l'expression ancienne "écorcher un renard"...



La chapelle Sainte-Barbe fut construite par la volonté d'un seigneur, qui fut pris dans un violent orage alors qu'il chassait dans les sous bois. Coincé sous des arbres déracinés et des éboulis de pierre, il invoqua sainte Barbe qui protège des morts subites, l'orage se calma, il fut sauvé. Il devait bien à la sainte une chapelle et il n'a pas lésiné et fit construire sur les lieux du drame une chapelle accessible par un escalier monumental. Fermée lors de notre passage, nous avons pu uniquement en faire le tour et descendre dans les bois pour accéder à une fontaine, le site est remarquable.

Auray





Parfois le hasard fait bien les choses. Un arrêt imprévu et nous découvrons une cité qui mérite le détour. Situé le long du Loc'h d'où l' accès à la Mer est plutôt aisé, le port d'Auray fut un lieu important de commerce qui fit la richesse de la ville. On y voit encore dans le quartier Saint Goustan aux abords du port, des maisons à pan de bois le long des rues qui ont gardé leur appellation médiévale. Auray n'égale pas Dinan mais mérite un arrêt.

mercredi 20 juillet 2011

Le château de Suscinio

Château du XIII° agrandi durant les deux suivants, le château de Suscinio est un château d'apparat situé entre océan et marais où le duc et la duchesse de Bretagne se rendent durant l'hiver, époque de chasse. Occasion pour eux d'avoir des invités et de les impressionner de leur puissance. Construit sur trois étages où le dernier niveau est réservé pour les appartements du duc qui se doit être au plus prés de Dieu. Car le Moyen Age est une époque de bondieuserie qui rythme la vie de tous. Plutôt confortable, des sources de chaleur sont prévues dans toutes les pièces, le lieu a tout pour impressionner ses visiteurs.
Après l'union en 1537 du duché de Bretagne à la couronne de France et le mariage de François 1er et Claude de Bretagne, celui ci saisi le château qui n'est plus visité. Vendu comme bien national au moment de la Révolution il sert de carrière de pierre.
C'est une ruine acquise par le conseil général en 1965, le travail de réhabilitation est remarquable, pas de doute on aime les vieilles pierres en Bretagne. Surprise, il fut retrouvé dans les douves du château des pavés médiévaux d'une chapelle voisine qui constituent une des plus belles collection d'Europe. Reconstitués dans la salle des banquets, on découvre les différents ornements simplement géométriques ou représentations d'animaux. Un bien inestimable à l'égal de la dame à la licorne qu'il est possible de contempler au musée Cluny.

mardi 19 juillet 2011

Rennes


Nous ne connaissions pas Rennes que nous n'avions fait que traverser, il était temps de prendre le temps d'une visite. Ce qui nous a surpris dans un premier temps c'est le nombre important de bâtiments religieux construits au début du XIX° durant le Concordat et la Restauration. Surement une volonté de l'Etat de se réconcilier avec les bretons après les périodes de guerre civile de la Révolution Française. Préservé, le centre ville par ses bâtiments montre la richesse de l'histoire de la cité bretonne depuis le moyen age, une randonnée proposée par l'office du tourisme permet un tour complet du centre qui n'oublie évidemment le Parlement de Bretagne. Mais Rennes n'est en rien une ville musée, on sent une vie dense, il n'y a qu'à compter le nombre de cafés et de restaurants pour comprendre que l'étudiant aime la nuit dans la cité bretonne.
C'est aussi une ville dynamique qui n'a pas peur de la modernité, il n'y a jeter un coup d’œil sur ces derniers projets architecturaux tel que le Théâtre National de Bretagne ou le remarquable "les champs libres" où se trouvent musées, médiathèques projet réalisé par Christian de Portzamparc.

Nous avons été séduits par Rennes, et nous la plaçons bien haut dans notre classement des villes françaises. A coup sur nous y reviendrons pour approfondir notre visite.
Cerise sur le gâteau, nous avons mangé au café breton (rue Nantaise) une adresse qui vaut le détour, une cuisine de produits frais qui n'a pas pas peur de mélanger les saveurs, une vraie fête pour les papilles gustatives.

Albums écoutés

Miles Davis – The complete concert (1964)

Etienne Daho – Paris Ailleurs (1991)

The National - Boxer (2007)

lundi 18 juillet 2011

Cairn de Gavrinis

Situé dans le golfe du Morbihan, la petite île de Gavrinis recèle un monument extraordinaire et totalement mystérieux : le Cairn de Gavrinis énorme monticule de 25 m de coté et de 8 mètres de haut, proposant une petite ouverture qui permet de longer un mur composé de grandes dalles de granit sculptées, dessins qui font de ce site un lieu remarquable. Un cairn n'est qu'un dolmen recouvert de pierre. La fonction de ce monument échappe aux archéologues qui semblent mettre à disposition leur imagination et leur romantisme pour donner un sens à ce monument même si l'hypothèse première reste celle d'une chambre funéraire.

Sûrement construit 4500 ans avant J.C, ce monument a cessé d'être utilisé 3000 ans avant Jésus Christ, son état de conservation est remarquable, c'est un chef d’œuvre de l’art préhistorique. Sûrs que ce n'est pas pour rien qu'il fut bâtit, on ne s'amuse pas à bouger une dalle de 17 tonnes, poids de la dalle qui fait office de plafond de la chambre, juste pour le plaisir de la construction.

Albums écoutés

Dominique A – Auguri (2001)

Le prince Miiaou - Fill The Blank With Your Own Emptiness (2011)

Joseph d'Anvers – Rouge fer (2011)

dimanche 17 juillet 2011

Darling River - Sara Stridsberg


Darling River est une variation autour de quatre héroïnes du thème de Lolita de Vladimir Nabokov. C'est le roman d'une auteur suédoise née en 1972.
La première héroïne, c'est Lo jeune fille de 13 ans qui part avec son père errer en voiture dans des paysages apocalyptiques où des grands incendies illuminent les nuits, des prostituées sont parfois invitées à les accompagner, c'est une ambiance trouble où l'absence de la mère se fait sentir à tout instant.
Puis on retrouve Dolores Haze, l'héroïne du roman de Nabokov, dont on suit le destin en Alaska jusqu'à sa mort alors qu'elle donne naissance à son enfant.
La troisième héroïne c'est une femelle chimpanzé. C'est l'histoire d'un scientifique du jardin des plantes qui a décidé d'initier une guenon à l'art du dessin, la démarche est compliquée l'animal n'est pas conciliant.... histoire connue de Nabokov qui l'a indiquée comme source d'inspiration.
La quatrième héroïne c'est une mère qui erre mystérieusement, un appareil photo avec elle.. .Est-ce la mère de Lo notre première héroïne?

C'est un livre étonnant, sombre, étouffant par moment mais fascinant comme dans un film de David Lynch nous souhaitons aller au bout du chemin sans savoir où l'on nous mène, les personnages restent énigmatiques... Nous sommes tentés parfois de poser le livre dérangés par cette ambiance oppressante mais nous restons scotchés par la beauté de la langue d'une poésie rare .

"Mon père et moi faisions de la voiture, la nuit. Le crépuscule nous voyait enfiler les grandes artères éclairées jusqu'à ce que nous ayons quitté la ville. Nous suivions le flux ininterrompu des véhicules en partance et, au bout d'un moment, papa sortait de l'autoroute pour emprunter l'une de ces nationales plus étroites qui nous emportaient plus loin encore vers la lumière vacillante."

Promenade dans la campagne bretonne



Parce que nous n'avons pas peur de la pluie et que les nuages ont aussi leur beauté, nous avons fait une longue randonnée dans la campagne bretonne autour de Grandchamps. Nous avons longé les champs de blé, croisé des vaches les seules à être de sortie, croisé une chapelle « chouanne » mis à mal par des révolutionnaires.... Nous aimé ces paysages, la fraicheur et les nuages défilant dans le ciel? poussés par un vent incessant...nous n'allons pas attendre le soleil pour vivre !

samedi 16 juillet 2011

L'âge de raison - Jean-Paul Sartre (1945)


Premier épisode « des chemins de la liberté », « l'âge de raison » est l'histoire de Mathieu Delarue, professeur de philosophie qui entretient depuis 7 ans une liaison avec Marcelle qu'il retrouve 4 soirs par semaine. Marcelle se retrouve enceinte, la solution de l'avortement semble avoir la faveur des deux, mais encore faut il trouver la personne apte à mener l'opération et les fonds pour la rétribuer.

Nous croisons de nombreux autres personnages que nous devons retrouver dans les épisodes suivants : Boris ancien élève de Mathieu qui entretient une liaison avec une chanteuse de cabaret bien plus âgée que lui. Sa sœur Ivich, étudiante fantasque dont Mathieu s'est amouraché. Ils sont des descendants d'une famille de nobles russes émigrés à Paris depuis la révolution de 1917.

Daniel un ami de Mathieu pédéraste qui ne s'accepte pas vraiment et peut avoir des réactions violentes. Mathieu espère obtenir de lui les fonds nécessaires à l'opération mais il ignore la relation secrète que Daniel entretient avec Marcelle.

Jacques son frère un avoué et son épouse Odette, ils vivent comme des bourgeois sans honte de leur statut social.Brunet un camarade de Mathieu, membre du parti communiste qui cherche à recruter Mathieu qui reste attaché par dessus tout à sa liberté.

Sarah une amie juive dont le compagnon Gomez est parti combattre au coté des républicains en Espagne. De Sarah il espère obtenir une adresse de gynécologue acceptant de pratiquer l'avortement.
Une vraie surprise ce roman de Jean-Paul Sartre qui se lit très facilement, roman intimiste où l'Histoire apparaît en arrière fond, on sent notamment le risque d'un nouveau conflit. Le découpage en chapitre est particulièrement soigné et montre combien ce roman a été pensé. Sans narrateur, le lecteur est finalement le seul à avoir une vision globale des personnages. Personnages parfois inspirés par des proches de Sartre, on peut trouver notamment derrière les personnages de Ivich et de Brunet, les figures de Olga Kosakiewicz et de Paul Nizan... Si Mathieu peut être vu comme un double du philosophe, un intellectuel qui cherche à analyser tous les événements avec lucidité sans se mentir, il est impossible d'imaginer derrière Marcelle Simone De Beauvoir. Une vraie découverte !

Un passage clé où Mathieu est venu voir son frère espérant de sa part une aide financière :

- Ecoute, dit Mathieu, il y a un malentendu entre nous : je me soucie fort peu d'être ou de n'être pas un bourgeois. Ce que je veux simplement c'est... -il acheva entre ses dents serrées avec une sorte de honte- garder ma liberté.

- J'aurai cru, moi, dit Jacques, que la liberté consistait à regarder en face les situations où l'on s'est mis de plein gré et à accepter toutes ses responsabilités. Mais çe n'est sans doute pas ton avis : tu condamnes la société capitaliste , et pourtant tu es fonctionnaire dans cette société, tu affiches une sympathie de principe pour les communistes : mais tu te gardes bien de t'engager, tu n 'as jamais voté. Tu méprises la classe bourgeoise et pourtant tu es bourgeois, fils et frère de bourgeois et tu vis comme un bourgeois. »

vendredi 15 juillet 2011

Concarneau – Pont aven – Quimperle

Concarneau la vieille citadelle, c'est pour aller y jeter un œil que nous avons fait un arrêt par ce port de pêche, Cela vaut effectivement le détour même si la citadelle comme à Carcassonne ou au mont Saint Michel est livrée au commerçant qui semble attendre avec impatience les touristes dépensiers. Il ne faut pas oublier de lever la tête pour voir les belles maisons en granit. Bien inspirés c'est jour de marché de quoi trouver son bonheur et des produits frais pour un succulent pique-nique.

Cap sur Pont Aven, évidemment nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée de rejoindre la cité des peintres rendue célèbre par Gaugin. Les barbouilleurs de la région piètres disciples du maître semblent s'être donnés le mot pour se retrouver et proposer leurs croûtes dans une des multiples galeries de ce village aux touristes naïfs prêts à payer un prix faramineux. Cette foule nous fatigue et nous sommes incapables d'apprécier les charmes de ce village, une promenade au travers du bois d'amour qui nous mène à la petite chapelle de Trémalo où se trouve le christ ayant inspiré à Paul Gauguin « le christ jaune » nous enchante. Comme par miracle cinq minutes de marche en dehors d'une zone commerciale et la foule disparaît.


A Quimperlé nous avons tourné dans l'abbatiale Sainte-Croix, étonnante église circulaire conçue au XI° siècle sur le modèle du Saint Sépulcre à Jérusalem pour des moines bénédictins. Cette construction signe la naissance de la ville. Ne pas rater dans la crypte les deux gisants dont celui du moine fondateur Saint Gurloës. Un passage dans le socle permet de se glisser sous le gisant. La croyance populaire affirme que placer sa tête dans l'orifice creusé sous celle du moine permet de soulager les migraines... Nous avons testé, nous avons eu la sensation d'enfoncer la tête dans un coquillage, pour ce qui est des migraines affaire à suivre...



Stan Getz - Plays

The Rolling Stones - Exile on main street (1972)

Radiohead - Amnesiac (2001)

Alela Diane – The Pirate's gospel (2007)

jeudi 14 juillet 2011

Côte sauvage Quiberon – Carnac

Il y avait foule sur la presque île de Quiberon, nous avons opté pour la cote sauvage, où il est possible de faire de longues randonnées le long des falaises qui doit valoir le détour les jours de grosses mers. Le touriste d'une manière générale n'est pas très marcheur nous trouvons facilement le calme le long des chemins. Par ce jour de beau temps, nous avons profité de la vue sur Belle île située juste en face.
Nous ne voulions pas passer prés de Carnac sans aller voir les alignements de menhirs après avoir fait un détour par la plage. Superbe spectacle, fascinant et mystérieux, fervents admirateurs des colonnes de Buren du palais royal, nous avons toujours eu le goût des alignements.
Album écoutés
Bob Dylan – The Freewheelin' (1963)
Emilie Simon – Végétal (2006)
Alex Beaupain – Bof du film les chansons d'amour (2007)

mercredi 13 juillet 2011

Port-Louis - Saint Cado



Un vrai bonheur que se promener au cœur de la forteresse de Port-Louis, pas de marchands, juste des paysages et une vue sur Lorient. Un des rares forteresse françaises qui ne doit rien à Vauban. On trouve en son sein le musée de la compagnie des indes, un musée passionnant qui retrace l'histoire du commerce en Orient, véritable aventure que celle de ces marchands bravant tous les dangers des mers du sud pour ramener de précieux sésames, la concurrence des autres pays européens est sévère. Nombreux sont ceux qui y laissèrent leur peau.

Le musée propose des maquettes, une collection d'objets marins, des porcelaines chinoises dont certaines proviennent de la dynastie des Ming. Une partie de l'exposition revient sur la partie sinistre de ce commerce, la traite des noirs, crime odieux dénoncé dés le XVII° par Louis de Jaucourt dans l'Encyclopédie dirigé par Diderot.

"C'est l'achat des nègres que font les Européens sur les côtes d'Afrique, pour employer ces malheureux dans leurs colonies en qualité d'esclaves. Cet achat de nègres, pour les réduire en esclavage, est un négoce qui viole la religion, la morale, les lois naturelles, et tous les droits de la nature humaine."

Sur notre chemin du retour, nous nous sommes arrêtés à Saint -Cado, charmant village breton construit sur un îlot relié à la terre ferme par un pont, des maisons de pécheurs, une église romane, et un calvaire particulièrement impressionnant et une petite maison perdue au milieu de l'eau....

Albums écoutés

PJ Harvey – Let England Shake (2011)

Jeff Buckley – Grace (1994)

mardi 12 juillet 2011

Lorient - Larmor Plage

Avant d'arrivée à Lorient nous nous sommes arrêtés à la crêperie du Gaillec à Ploemeur (1 rue Kervilio - 02 97 83 00 26). Uniquement composées de produits frais issus de l'agriculture, les galettes sont ici un vrai régal. On n'y tombe pas par hasard, cette adresse nous fut indiquée, elle vaut assurément le détour.

Lorient, entièrement détruite durant la dernière guerre n'offre pas beaucoup de charmes même si on sent une volonté de se rénover avec de nombreux projets en cours, notamment autour de le la tour de la découverte. Ville fortifiée qui permit aux allemands lors du dernier conflit de se recroqueviller autour de la ville et de tenir également l'île de Groix et Belle Ile jusqu'en mai 1945 où le général à la tête des troupes allemandes accepta enfin de signer la capitulation.
Au cours de notre promenade au centre ville nous avons pu trouver quelques traces de la ville passée mais c'est finalement une architecture beaucoup plus hétéroclite qu'au Havre qui nous est proposée . Nous avons ensuite filé à la base sous marine où a été installé le centre marin Eric Tabarly. Base sous marine conçue par les allemands avec l'aide de l'ingénieur français Jacques Stosskpof qui transmettait aux alliés au fur et à mesure qu'il les concevait les plans de la base. Découvert, il fut déporté au camp du Struthof où il fut exécuté le 1er septembre 1944, peu avant la libération du camp.

Sur le port voisin de la base nous avons pu regarder d'impressionnants trimarans, véritables géants des mers, «le Groupama» de Frank Cammas vainqueur de la dernière route du rhum et le plus grand de tous le «banque populaire» de Loïck Peyron, nous nous mettons à regretter les noms plus poétiques des anciens temps.

Nous finissons notre périple sur les plages superbes de Larmor, où la rencontre entre soleil et nuages donnent aux paysages des lumières étonnantes... Nous nous étonnons des nuées de coccinelles qui envahissent cet espace.

Rien de tel pour finir cette journée en apothéose que de s’asseoir en terrasse d'un café « le celtic » autour d'un verre de vin blanc d'une assiette d’huîtres, de crevettes et de rillettes de thon et de regarder passer les bateaux rentrant au port de Lorient. Et nous avons levé notre verre au front populaire et aux congés payés


Albums écoutés :

Youn Sun Nah – Same GirL (2010)

Beirut – The Flying Cup Cup (2007)

Tigran – A fable (2011)

lundi 11 juillet 2011

L'île aux moines


L'île aux moines est la plus grande île du golfe du Morbihan, après 5min de bateau depuis Baden, nous nous sommes lancés dans une randonnée pédestre d'environ 18 km qui nous a permis d'en faire le tour dans la journée . Bassin d'ostréiculteur, forêts, petites criques, plages, les paysages se succèdent. On ne se lasse pas de ce décor varié.

L’île fut offerte aux moines de Redon par le roi de Bretagne Erispoée au IX°siècle. Les moines en firent leur grenier, y cultivant haricots et fèves. Dévastée par les normands, l'île devint une terre de marins. Organisée de manière hiérarchique, les matelots et les officiers vivent à coté sans se croiser. Les filles y avaient le droit de choisir leur époux, tradition qui existait également à Ouessant.

A la fin de notre randonnée nous avons pris le temps de nous arrêter devant le dolmen de Penhap et le cromlech impressionnant de Kergonnan, témoignage d'une occupation ancienne de l'île.

Album écouté:

L'horizon – Dominique A


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