lundi 30 août 2010

Le trompette major - Thomas Hardy

La Veuve Garland et sa fille Anne vivent paisiblement à Overcomble petit village du sud de l'Angleterre, logées chez le Meunier Loveday. Sous la menace d'un débarquement par les armées Napoléoniennes, les militaires anglais installent un camp au village pour surveiller la côte. Cette installation permet le retour des deux fils du meunier: John le trompette major et Bob le Marin. Festus Derriman, neveu du riche propriétaire voisin fait partie de la milice, il traîne toujours dans les parages. Les trois hommes succombent au charme de la belle Anne, mais qu'ils sont maladroits....
Thomas Hardy nous installe dans la campagne anglaise, on lit cette histoire d'amour aigre-douce d'une seule traite. Ce roman provincial témoigne parfaitement de la difficulté de se dire les sentiments, Bob semble plus dégourdi pour aller se battre aux milieux des mers que face à une jeune fille, Festus est une brute.. Mais ce roman ne se limite pas à ce quatuor maladroit, il dresse un tableau remarquable de l'Angleterre du XIX siècle.

Il est à noter que l'œuvre de Thomas Hardy est très mal éditée à l'heure actuelle. De nombreux romans de cet auteur majeur de la littérature anglaise sont actuellement introuvables.

Thomas Hardy - Le trompette Major - Collection l'imaginaire - Gallimard.

mercredi 25 août 2010

Palais Royal - Les deux plateaux ou les colonnes de Buren

Lorsque les colonnes de Buren furent installées dans la cour du palais royal, tous les vieux ronchons du pays se mirent à hurler, ils engagèrent une véritable campagne avec le Figaro à leur tête contre leur installation. Nous, dés que nous les avons vues, nous les avons aimées, nous avons aimé comment l'œuvre rend compte de l'espace. Nous avons vu des enfants y jouer à chat perché ou à 1, 2, 3 soleil, des amoureux s'y embrasser, d'autres s'interroger comme on s'interroge devant les menhirs de Carnac, nous y avons toujours vu du monde mais jamais de mauvaise humeur. Nous n'avons donc pas peur de rapprocher les 3 paysages ci-dessous, nous y trouvons une certaine logique et en plus nous sommes persuadés que cela fait hurler les vieux réacs, et ça on adore!







mardi 24 août 2010

Rome,ville ouverte - Roberto Rosselini


1945, Roberto Rosselini réalise le premier film sur la seconde guerre mondiale, tourné dans les rues de Rome. Avec très peu de moyens et des bouts de pellicules, il fait un portrait juste de la résistance italienne pendant la république de Salo. Il construit son histoire autour de l'ingénieur Manfredi un des chefs de la résistance romaine, de Francesco qui travaille clandestinement à l'impression des journaux résistants, de Pina jeune veuve qui doit bientôt épouser Francesco dont elle attend un enfant, et du prêtre de la paroisse Don Petro spécialiste dans la fabrication des faux papiers. Ils sont traqués par les nazis, le film est une partie de cache-cache sans fin, tous n'y survivront pas, victimes de trahison.

Des scènes restent comme les plus célèbres de l'histoire du cinéma, nous pensons notamment à cette scène où Pina incarnée par la sublime Anna Magnani court derrière le camion des nazis qui embarquent son fiancé, elle est froidement exécutée par les SS sous les yeux de son fils. Ou encore dans la dernière partie du film où Manfredi meurt sous la torture allemande sans avoir parlé, Don Pietro assiste à cette scène maudissant les tortionnaires... Scène terrible. Rosselini sans aucun recul historique dresse un tableau d'une justesse incroyable dont la vérité ne peut pas être discutée.
Mais ce film ne vaut pas que pour son message historique, il est aussi une révolution esthétique qui va bouleverser le cinéma de l'après guerre, il est l'acte fondateur du néo-réalisme italien. Inspiré de faits réels notamment le personnage du prêtre a été inspiré de Don Morosini, héros de la résistance italienne, ce film tourné quasiment dans un style documentaire ne renonce pas à la construction de personnages romanesques. Rosselini va compléter ses propos sur cette époque en réalisant deux autres films de guerre: Paisa et Allemagne année Zéro tourné dans un Berlin en ruine.

Gloire aux critiques de la nouvelle vague, François Truffaut en tête, qui ont fait de Roberto Rosselini un des maîtres du cinéma, lorsqu'on voit les scènes d'enfants de Rome Ville Ouverte, on comprend quelle source d'inspiration il a pu être pour le cinéaste des 400 coups. Pas de doute , Rosselini est un génie et nous nous étonnons que son nom ne soit pas plus souvent cité au coté des Alfred Hitchcock, Orson Welles, John Ford...le cinéma italien nous parait parfois trop limité au duo Fellini, Visconti.

Rome, ville ouverte Roberto Rosselini (peut être trouvé en DVD)

lundi 23 août 2010

Les Bourgeois - Jacques Brel


Il y a bien longtemps que nous avions écouté Jacques Brel. C'est d'ailleurs dommage tellement c'est bien. Et lorsque nous avons entendu "les bourgeois", nous avons tout de suite pensé à Bernard Kouchner notre Ministre des Affaires Etrangères. Nous nous sommes juste dits: " Voila Bernard, tu es arrivé au bout de la chanson !"

Faîtes vous du bien, écoutez Jacques Brel!

dimanche 22 août 2010

Autochrome Bretagne - Musée Albert Kahn


"Tous ces personnages sont nés à Penmarc'h et sont de pure race bigoudins "sic"" est la légende originale de l'autochrome réalisé par Georges Chevallier en 1920.
Albert Kahn banquier aux volontés pacifistes, a utilisé sa fortune pour constituer un fond "archives de la planète" pour témoigner des modes de vie en voie de disparition et pour approfondir la connaissance de l'autre dans l'espoir de mieux se comprendre. Cette collection est constituée d'autochromes réalisés par des opérateurs envoyés par Albert Kahn à travers la planète entre 1909 et 1930.
L'autochrome est la première technique permettant de prendre des clichés en couleur. La Bretagne proche de Paris a été abondamment photographiée par les hommes du banquier. Le travail reposant sur une méthode définie par Jean Brunhes, directeur scientifique "des archives de la planète", pionnier de la géographie humaine, professeur au collège de France est un véritable travail d'ethnologue.
Les clichés donnent une vision complète de la Bretagne, partagée entre la mer et les terres, on voit la dureté de la vie, l'emprise de la religion. Une partie de l'exposition est d'ailleurs consacrée à la grande Tromènie, procession en douze étapes sur douze kilomètres organisée tous les six ans à Locronan, la prochaine doit avoir lieu en juillet 2013.

Mais il ne faut surtout pas limiter sa visite à l'exposition, il convient de faire le tour des jardins étendues sur 4 hectares, on fait la tour du monde en traversant un jardin japonais, un jardin anglais, un jardin français, une forêt vosgienne, une forêt bleue composée de cèdres de l'atlas et d'épicéas du Colorado, la forêt dorée et ses bouleaux... une promenade enthousiasmante!

La Bretagne voyage en couleurs (1908-1929) , exposition prolongée jusqu'au 29 août. Pour en savoir plus cliquez ici

samedi 21 août 2010

Willy Ronis - Hôtel de la Monnaie

Deux jeunes filles, l'une tient un miroir, l'autre s'y contemple. Elles sont jeunes et belles. Elles sont bohémiennes et vivent à Montreuil, la seconde guerre mondiale est terminée leur statut d'indésirables n'est plus d'actualité, elles sont souriantes, elles semblent heureuses, insouciantes...
C'est sur cette magnifique photo que s'ouvre l'exposition consacrée à Willy Ronis à l'hôtel de la monnaie qui retrace sa carrière moins d'un an après sa mort. Composée autour de cinq thèmes, Paris, le monde du travail, les voyages, les corps et enfin les photos prises dans son entourage familial. Photos parfois accompagnées de petits textes du photographe qui explique la genèse du cliché.
Ronis fait partie d'une génération de photographes qui a rendu compte précisément du travail des ouvriers. Chaque portrait est un hommage à ces hommes et ces femmes, à leur travail dur et épuisant qui nécessite un réel savoir faire. Le monde ouvrier est représenté à juste titre comme une aristocratie. Mais s'il aime ces gens pour leur savoir faire, il est aussi à leur coté dans les luttes sociales menées contre les conditions de travail insupportables imposées par le patronat.
De ses voyages, on suit notamment une longue série consacrée à l'ex RDA et aux pays du bloc de l'Est. Mais une autre destination retient notre attention, la scène photographiée se déroule à Naples, quatre gamins portent un enfant par les pieds et les mains, on sourit puis on est terrifié à l'idée que le cinquième risque de se faire "dérouiller" par les quatre autres. L'apprentissage du règlement de compte!

Nous étions nombreux, il faisait chaud, mais l'exposition se terminait ce week-end, il ne fallait pas trainer car il convenait de ne pas rater cette rencontre avec Willy Ronis, photographe humaniste, homme libre!

Willy Ronis,une poétique de l'engagement

lundi 16 août 2010

Abbey Lincoln, Artiste noire (1930-2010)


Abbey Lincoln avait 80 ans et elle vient de tirer sa révérence à Manhattan ce 14 août. Abbey Lincoln se définissait comme une artiste noire, et non comme une chanteuse de jazz. Au contact de son futur époux le batteur Max Roach un pionnier du bebop, elle devint une militante pour les droits civiques . Elle enregistra avec lui le morceau "We insist! Freedom Now!". Elle divorça en 1970, sa carrière connait alors une traversée du désert. En 1990, elle signa son retour chez Verve et enregistra en 1991 un album magnifique "You gotta pay the band" avec Stan Getz et Hank Jones. Elle n'avait rien perdu de son talent et de sa voix rauque et sensuelle, elle se hissait définitivement au niveau de Billie Holliday son modèle.

En 2007, elle sort un dernier album "Abbey sings Abbey", peut être le plus beau, douze chansons magnifiques, elle n'était déjà plus en excellente santé, les annulations de concert se succèdent mais la voix est restée intacte, un album indispensable.

Abbey Lincoln, une légende de la musique noire!

dimanche 15 août 2010

Hammerstein ou l'intransigeance - Une histoire allemande - Hans Magnus ENZENSBERGER

Issu d'une très ancienne lignée d'aristocrates, Kurt Von Hammerstein a fait toute sa carrière dans l'armée. A la veille de la nomination d'Hitler comme chef du gouvernement, il est le chef d'Etat major général de la Reischwehr. Il ne supporte pas Hitler et ses ouailles, "la peur n'est pas une vision du monde", il prévient Hindenburg des dangers de la nomination d'Hitler comme chancelier, il n'est pas écouté. Il refuse de participer à cette Allemagne et demande sa mise en retraite. Père de sept enfants, ses trois filles ainées jeunes adultes lors de l'avènement du nazisme, proches des mouvements communistes s'engagent dans la résistance intérieure. Hammerstein semble distant et coupé du monde depuis sa retraite, mais il garde des contacts au sein de l'armée et agit indirectement pour informer ses filles et les protéger des dangers ou organiser la résistance au nouveau régime auprès des généraux. Il décède en 1943 d'un cancer alors que l'étau nazi semble se resserrer autour de lui. Décédé au moment de la tentative d'assassinat d'Adolf Hitler du 20 juillet 1944, il en est tout de même un inspirateur. Miraculeusement tous ses enfants et son épouse, dont certains furent arrêtés et déportés en camp de concentration, échappent à la mort.

Ouvrage passionnant qui fait le portrait de la république de Weimar et de ses nombreux soubresauts qui vont permettre l'arrivée des nazis. La construction de cet ouvrage, qui mêle récits, dialogues, interviews posthumes et photographies, rend sa lecture captivante. Etonnant personnage, conservateur, représentant de la vieille Prusse qui se révèle être un père compréhensif acceptant toutes "les excentricités" des ses filles et un homme intransigeant sur ses valeurs patriotiques bafouées par le "petit caporal psychopathe".

Un livre magnifique, indispensable !

Hammerstein ou l'intransigeance, Une histoire allemande - Hans Magnus ENZENSBERGER - Gallimard

samedi 14 août 2010

Clamart - Sculptures Carmona

Pour fêter le bicentenaire des indépendances d'Amérique latine Caraïbe, la ville de Clamart expose sur 25 sites différents des sculptures d' Edgardo Carmona artiste colombien né à Carthagéne. Sculptures monumentales réalisées en acier installées sur les différents endroits rénovés de la cité. Le tout crée un parcours sympathique et permet de visiter la ville. Nous nous sommes limités au haut Clamart quartiers que nous fréquentons le moins. Nous avons ainsi réalisé une boucle de la mairie à la maison de quartier du petit Clamart.
Si la promenade a un coté ludique et permet de voir l'évolution positive de la ville sur les dix dernières années, l'habitude dans les villes des Hauts de Seine d'afficher la photo du maire est rapidement exaspérante d'autant plus que celui de Clamart est assurément celui qui détient la palme, nous exposant un peu partout sa tête de premier communiant au sourire niais. Nous avons eu l'occasion de visiter des villes de provinces et nous avons pu constater que cette mauvaise habitude n'existe pas, il est d'ailleurs étonnant que le maire lui-même supporte de se voir ainsi en permanence lorsqu'il se promène dans sa ville . A ce niveau ce n'est plus de la communication mais du "culte de la personnalité", ce qui nous interpelle dans une démocratie moderne. La nouvelle médiathèque construite au cœur du quartier populaire de la ville nous a séduit par son architecture, mais nous n'avons pas compris qu'elle soit fermée durant le mois d'août, surtout lorsqu'on sait que nombres de familles ne peuvent partir l'été. Fermeture incompréhensible!





mercredi 11 août 2010

Les camions

Nous avons doublé aujourd'hui 387 camions, nous ne savons même pas d'où ils venaient... Alors nous avons pris notre dictionnaire historique de la langue française, lui même ne semble pas très sûr de l'origine du camion:

"n.m (1352, également Chamion) est d'origine incertaine: un rattachement au radical du verbe provençal caminar "cheminer (-> chemin) peu satisfaisant d'un point de vue morphologique, de même qu'un rattachement au bas latin chamulcus "chariot bas", emprunté au grec khamoulkos de même sens (...) Le mot a désigné autrefois une espèce de charrette, spécialement un petit véhicule sans roue dans lequel les vinaigriers de Paris triaient leur lie (1564), une charrette pour le transport de marchandise (1690) et une voiture à quatre roues pour transporter de lourdes charges (1751)"

Dictionnaire historique de la langue française - Ed le Robert

mardi 10 août 2010

Le malentendu - Irène Némirovsky.

Yves Harteloup a survécu à a la grande guerre mais il a perdu sa fortune familiale. Obligé de travailler pour subvenir à ses besoins, il part tout de même chaque année un mois à Hendaye, profiter de la mer et de la vie à l'hôtel. Il est tout de suite subjugué par le charme de Denise, croisée sur la plage femme mariée faisant partie du milieu qui était le sien avant 1914 .Il découvre qu'il a connu son mari à la guerre, ainsi il peut faire sa connaissance de Denise. Ils deviennent amants, se retrouvent à Paris...mais leur passion n'est jamais vécue pleinement...

Irène Némirovski est née en 1903 à Kiev; elle fut assassinée le 17 août 1942 à Auschwitz. On ne cesse de redécouvrir son oeuvre en partie oubliée. Le malentendu est son premier roman publié en 1926 alors qu'elle n'avait que 23 ans. Ce qui est surprenant c'est la modernité de l'écriture et la maturité du regard porté sur les hommes. Elle décrit très bien bien la fêlure de la première guerre, si Yves n'a pas été blessé, on voit un homme mélancolique ayant abandonné tous ses rêves de jeunesse dans les tranchées. Incapable de vivre pleinement sa passion la fuite semble être la seule issue pour cet homme blessé. Denise grande bourgeoise s'ennuie dans ce Paris des années folles, elle n'a pas conscience de son bonheur, ses derniers mots sont terribles: " voila, voila c'est fini....et je n'ai pas su que c'était le bonheur... et à présent, c'est fini...". Si on n'avait pas oublié Irène Némirovski, Bonjour tristesse de Françoise Sagan eut-il été un tel phénomène?

lundi 9 août 2010

Toulouse

Balade à Toulouse, nous avons profité du beau temps pour en parcourir les rues , nous avons fait les grands classiques: Place du capitole, Eglise Saint Sernin, couvent desJacobins, les berges de la Garonne.... mais finalement Toulouse c'est assez simple....vous écoutez Nougaro et la ville n'a plus de secrets, tout est vrai! il suffit juste de faire attention car "même les mémés aiment la castagne " !

Difficile de ne pas tomber amoureux de cette ville magnifique!



dimanche 8 août 2010

La traque d'Eichmann - Neal Bascomb

Haut fonctionnaire des SS, Adolf Eichmann est celui qui a organisé et planifié la mise en de "la solution finale de la question juive". Il a effectué sa mission avec un zèle extraordinaire, ainsi en Hongrie en 1944, Eichmann organise la déportation de la communauté juive , sa détermination l'emporte malgré la désorganisation de l'armée allemande... Cynique, violent, il refuse d'épargner qui que ce soit. La fin de la guerre approche, Eichmann n'a qu'un seul regret ne pas avoir pu aller au bout de "sa mission"...
Aprés la victoire des alliés,la chasse des criminels nazis débute. Eichmann a toujours fait en sorte de ne pas être photographié, vu durant la guerre, il ne fait pas partie de ceux qui sont recherchés en priorité malgré sa responsabilité... Il va avoir le temps de préparer sa cavale qui va le mener en Argentine...
Trop occupé à assurer sa sécurité, la traque des criminels nazis n'est pas la priorité d'Israël. Mais à la fin des années 50, on assiste à une montée des groupuscules pronazis et des violences antisémites notamment en Allemagne. Ben Gourion le leader israélien voit la nécessité de faire un grand procès du nazisme pour montrer l'horreur de leurs crimes, il décide de monter une opération pour ramener Eichman en Israël et le mener devant les juges.
Ouvrage passionnant, très bien documenté, les sources sont citées à la fin de l'ouvrage, on suit cette traque au plus près, on découvre le Mossad dans son quotidien, et on se rend compte que le succès d'une mission tient parfois au hasard, à la chance, mais aussi à la conviction des hommes qui la minent. Un grand livre d'espionnage qui sera surement un jour adapté au cinéma.

La traque d'Eichmann - Neal Bascomb - Ed PERRIN

samedi 7 août 2010

Bazian - Gers

Nous nous sommes lancés dans une randonnée relevée dans le Topo-Guide de la fédération française de randonnée Pédestre. 12 km, 3h30 de prévu, sous le soleil (30°). La randonnée parfaitement indiquée vous promène dans la campagne gersoise. Nous n'avons croisé personne durant tout le parcours, le calme absolu.

Le point de départ de la randonnée a lieu aux monument aux morts, on y lit 13 noms, morts à la guerre 14/18 pour moins de 400 habitants (385 habitants au recensement de 1906). Le village compte actuellement 111 habitants.


vendredi 6 août 2010

Pont d' Espagne - Lac de Gaube - Vignemale

Grand classique de la randonnée pyrénéenne le lac de Gaube que l'on rejoint depuis le pont d'Espagne. Ca grimpe un peu fort au début, mais après la traversée de la forêt on termine sur un long faux plat... Une heure de marche et on découvre le lac magnifique, mais victime de son succès, il y a un peu trop de monde autour, à notre goût, surtout qu'il est possible de le rejoindre par télésiège (scandaleux). Nous avons donc choisi de continuer notre chemin vers le refuge des Oulettes pour nous rapprocher du massif du Vignemale point culminant des Pyrénées françaises (3298m). Partis trop tard, nous n'avons pas eu le temps d'arriver au refuge mais nous avons pu avoir un magnifique point de vue.

jeudi 5 août 2010

Ahmad Jamal - Jazz In Marciac

Pas évident de venir sur scène quand la première partie a connu un tel triomphe. Oui mais là c'est Ahmad Jamal, monstre sacré de la scène jazz, 80 ans depuis peu, toujours aussi élégant et séduisant... A la tête de son quatuor, il va nous offrir une prestation éblouissante. James Cammack à la contrebasse, Manolo Badrena aux percussions, et Hirlin Riley à la batterie accompagnent le pianiste de Pittsburgh qui dirige son quatuor du regard ou de la main. Lui qui espère un monde vivant dans la sérénité va nous offrir un concert d'une énergie rare, et c'est un jeune homme qui joue ce soir derrière son piano un jazz inspiré par ses ainés, mais dans le même temps d'une grande modernité. Pas doute sa musique a tout pour rendre notre monde meilleur.

Cela se termine par l'inoxydable Poincina ... pas tout a fait le pianiste ne résiste pas aux rappels d'un public debout..et revient satisfaire une dernière fois l'appétit insatiable des spectateurs. Sublime soirée à Marciac, surement la grande affiche de ce festival, et ce n'est pas le "surcoté" Jamie Cullum qui doit se produire la semaine prochaine qui pourrait nous faire penser autrement.

mercredi 4 août 2010

Hiromi Uehara - Jazz In Marciac


C'est ainsi que Hiromi raconte son début de carrière:
" A 17 j'ai rencontré Chick Corea à Tokyo, dans les locaux de Yamaha. Après m'avoir demandé d'improviser devant lui, il m'a dit: si vous êtes disponible je vous invite à jouer à mon concert"
Ahmad Jamal est son modèle, lui aussi est sous le charme: "Hiromi possède une technique impressionnante, tout en préservant ce qui constitue l'essence de la musique: L'esprit"

Invitée hier pour la première fois au festival , la virtuose japonaise était attendue avec une certaine impatience. Elle se présente dans une robe à rayure noire et blanche, chaussée de tennis puma, elle séduit immédiatement la salle avec son charisme de Rock star. Et lorsqu'elle se met au piano pour jouer les compositions de son dernier album Place to Be, le public est entièrement bluffé par sa virtuosité. Elle joue avec son piano, elle lui gratte les cordes, pose un réglet pour le faire sonner comme un clavecin et se lance dans un boogie envoutant... Hiromi affiche son bonheur de jouer en première partie de son idole, le public debout lui offre un triomphe largement mérité. Emue, larme à l'oeil elle revient sur scène jouer Place to be le morceau titre de son dernier album...

Surement le début d'une belle histoire avec le public gersois, car la petite japonaise a tout compris des charmes de la pâtisserie française, le chou à la crème son dessert préféré donne le nom d'une de ces dernières compositions!

mardi 3 août 2010

L'illusioniste - Sylvain Chomet


L'illusionniste, c'est la chronique d'une carrière déclinante d'un prestidigitateur qui tournent dans des salles de plus en plus obscures . Incapable de faire évoluer ses numéros, la nouvelle vague rock rend définitivement caduque son spectacle. L'artiste trouve un dernier souffle à travers une jeune fille croisée lors de sa tournée, et qui devient en quelque sorte sa fille adoptive.

D'aprés un scénario original de Jacques Tati , le film d'animation de Sylvain Chomet est un hommage au grand cinéaste, dont il a d'ailleurs choisi de donner les traits au héros. Si le film retrouve par moment le ton burlesque et mélancolique de Tati, son ton trop nostalgique et son coté carte postale finissent par le rendre ennuyeux.

Pau, capitale du Béarn

Pau chef lieu des Pyrénées Atlantique, se situe au coeur du Béarn. Ville universitaire, Pau est une cité animée qui n' a pas pourtant rien perdu de son calme. Les touristes sont nombreux, ils se rendent généralement au château où naquit Henri de Bourbon, futur Henri IV roi de France. De récents travaux de rénovation lui ont donné une nouvelle jeunesse, effectués à l'occasion du 400 ème anniversaire de la mort du roi. La visite du château obligatoirement conduite par un guide, vaut le détour par sa collection de tapisseries tissées aux Gobelins. Le côté anecdotique est assuré par la carapace de tortue qui servit de berceau au petit Henri. Ensuite il convient de remonter le boulevard des Pyrénées pour rejoindre le parc Beaumont autre merveille de la ville, si la météo est favorable, on a un formidable point de vue sur la chaîne pyrénéenne, "la plus belle vue de terre" d'après Victor Hugo...

Pour en savoir plus sur le chateau de Pau, cliquez ici

lundi 2 août 2010

Raymond Barre ou l'illusion du centrisme


Etonnant, nous sommes tombés par hasard sur un autocollant datant de la campagne présisendielle de 1988 appelant à voter Raymond Barre . Collé sur une boite EDF, celui est toujours en excellent état et n'a subi aucune dégradation. En 1988, Raymond Barre était le candidat centriste, celui qui allait être le troisième homme... se disant au dessus des partis, il voulait incarner l'homme politique sage et raisonnable, celui qui saurait mener la France sur la voie de l'expansion au dessus des clivages politiques... Revenons un instant sur la carrière de cet homme politique.
Raymond Barre tout le monde l'a découvert lorsqu'il a été nommé premier ministre par Valéry Giscard D'Estaing, en août 1976. Professeur d'Economie Politique, il était d'ailleurs présenté par le Président de la République comme le meilleur économiste français (étonnant de la part de Giscard de pouvoir considérer un autre meilleur que lui) le seul capable de remettre la France sur les rails après les deux chocs pétroliers. Il mèna une politique d'austérité qui participa largement à son impopularité.

Mais le personnage a aussi une face sombre et antipathique. Réagissant à un attentat perpétré rue Copernic visant une synagogue, il parla de "français innocents", dissociant ainsi de manière insupportable français juif et non juif. Nous aurions pu considérer cette citation comme une maladresse de langage, mais pas du tout. Dans une interview donnée sur France culture en 2007, il n'emet aucun regret sur ses propos tenus le soir de l'attentat et continue de dissocier la nature des victimes selon leur religion. Dans cette même interview, il prend la défense de Maurice Papon, ancien ministre de son gouvernement condamné pour complicité de crime contre l'humanité , et qualifie Bruno Gollnisch "d' homme bien", alors que ce dernier venait de tenir des propos inacceptables sur la Shoah.

Nous sommes ici bien loin de celui qui s'était présenté comme l'homme modéré lors de la campagne présidentielle 1988. Exemple qui nous confirme que le centre en politique est une illusion et que cet axiome se vérifie toujours: " Ce qui n'est pas de gauche, est de droite! "

LinkWithin

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...