jeudi 31 décembre 2009

Le dernier repas



Le dernier repas de l'année 2009 a été entièrement conçu par notre anglaise favorite:

***
Mises en bouche
Roulades de saumon au fromage aux fines herbes et à l'ail
Feuilletés aux graines de sésame et de nigelle
Pain Surprise
***
Entrée
Noix de Saint Jacques au coulis d'agrumes sur fondue de poireaux
***
Plat
Dinde farcie aux fruits secs et sa sauce au miel, accompagnées de légumes de saison
***
Plateau de fromages français
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Desserts
Carpaccio d'oranges et son coulis chocolat oranger
Brownies au chocolat à l'orange et menthe
Bûche framboise-chocolat

Les vins

Rouge: MORGON 2003 (Cuvée spéciale vieille vignes)
Domaine Savoye, Propriétaire à la Côte du Py à Villiè-Morgon, Rhône

Blanc: EDELZWICKER
Domaine Pierre Hager à Orschwihr


God save the Queen !!!

Le Musée Marmotan


Nous sommes allés faire un petit tour dans l'hôtel particulier de la famille Marmottan situé dans le XVI° arrondissement de la ville de Paris. Hôtel gentiment légué à son décès par Paul Marmottan à l'académie des beaux arts, il est donc devenu un musée.

La collection est principalement composée de tableaux d'impressionnistes dont le célèbre Impression soleil levant de Claude Monet qui donna son nom au mouvement de peinture. Le peintre est particulièrement présent, le musée possédant la plus importante collection de Monet au monde.

Le but premier de notre visite était l'exposition temporaire "fauves et expressionnistes, de Van Dongen à Otto dix", composée de tableaux prêtés par le musée allemand Von-der-Heydt de Wuppertal. Ensemble cohérent qui relate parfaitement l'histoire de la peinture après la première guerre mondiale en Allemagne jusqu'à l'arrivée des nazis qui classifieront ces peintres comme dégénérés. La salle est parfaite et permet d'apprécier les toiles avec plus ou moins de distance. Nous étions particulièrement ravis de recroiser des toiles de notre "chouchou" d'Ernst Ludwig Kichner. Les couleurs pures et éclatantes de ces tableaux vous poursuivent longtemps après la visite.

Le dernier des géants


Alain Bashung est mort le 14 mars 2009 à Paris. En hommage, nous lui consacrons notre dernière liste de l'année.

Nos cinq chansons préférées d'Alain Bashung:

1) La nuit je mens
2) Osez Joséphine
3) Comme un légo
4) Ma petite entreprise
5) A Ostende

mercredi 30 décembre 2009

BNF Richelieu - Michael Kenna

La Bibliothèque Nationale de France (site Richelieu) propose deux expositions:

La première consacrée au Photographe anglais Michael Kenna présente une série de paysages noir et blanc à couper le souffle. L'exposition commence par ses travaux de jeunesse, des photos de l'Angleterre pour nous mener jusqu'au Japon. Il est proposé une série d'arbres qui nous a rappelé un personnage du roman de Jean-Paul Dubois, une vie française. Personnage passionné par les arbres qui s'était mis à les photographier, pouvant passer une journée à attendre la bonne lumière pour prendre son cliché. Cette exposition se termine le 24 janvier, mais une version virtuelle est proposée par la Bnf, vous pouvez la consulter en cliquant ici

La deuxième exposition choses lues, choses vues, a été conçue par Alain Fleischer. Ce qui nous a particulièrement motivée c'est d'avoir la possibilité de pénétrer dans la salle Labrouste, magnifique salle de lecture. Sur des bureaux sont posés des écrans ou l'on peut assister à une lecture d'un chef d'œuvre de la littérature. Avec une liste en main on choisit son œuvre et on cherche son écran. On se lasse rapidement des lectures pas faciles a suivre avec le brouhaha ambiant. Plus intéressant sont les manuscrits proposés, ainsi on peut consulter le manuscrits de la recherche du temps perdu et ses paperolles, des travailleurs de a mer de Hugo, des mémoires de Chateaubriand, la peste de Camus, Voyage au bout de la nuit de Céline , Aurélien d'Aragon ou encore le scénario de l'éducation sentimentale rédigé par Flaubert.
Puis nous sommes sortis profitant une dernière fois de ce site prestigieux.

mardi 29 décembre 2009

La tartine


Il y a plus de treize ans que nous n'y avons plus mis les pieds chez Tartine Bar à vins situé au 24 rue de Rivoli à Paris.
Ca c'est agrandi mais cela ressemble toujours à un bistrot typiquement parisien, le lieu existe depuis 1924. Le nuage de fumée a disparu. Nous avons fait confiance au vin du moment un corbière de 2006 accompagné de deux planches, charcuterie et fromage. Le bonheur fut garanti, nous n'avons pas compati au malheur de notre anglaise préférée qui nous a conté son désarroi de ne pouvoir trouver au dernier moment en France une vraie dinde de 8 kg. A Rungis, il faut les prévenir au moins 7 jours à l'avance.

Pour voir une video sur une dinde anglaise, cliquer ici

Maison de Victor Hugo


Nous nous sommes rendus Place des Vosges pour aller visiter la maison de Victor Hugo.
Au premier étage, dans une première salle est présentée une collection de daguerréotypes d'époque absolument incroyable, certains sont réalisés par son fils Charles témoin privilégié de l'exil. Dans une deuxième salle on voit des photos, notamment de Nadar, d'autres artistes saisis par l'illustre photographe y sont également présentés: Alexandre Dumas, George Sand, Hector Berlioz ou encore Sarah Bernardt. La collection se termine par la photo de Victor Hugo sur son lit de mort, cliché réalisé par Nadar.
Au deuxième étage qui correspond à l'appartement occupé par la famille Hugo, on peut voir du mobilier ayant appartenu à l'auteur, il est notamment reconstitué le salon chinois de Juliette Drouet situé originellement dans la maison de Guernessey, où l'on s'amuse à retrouver les initiales des deux amants cachées dans les motifs dessinés par Victor Hugo. Nous avons particulièrement aimé un bureau conçu par l'auteur des travailleurs de la mer pour écrire debout.
Enfin cette visite permet tout simplement de pénétrer dans un appartement de la place des Vosges, ce qui n'est déjà pas un mince plaisir.

lundi 28 décembre 2009

Musee de l'orangerie




Nous sommes allés au musée de l'orangerie situé dans le jardin des Tuileries. Nous n'y étions pas retournés depuis sa réhabilitation. C'est avec plaisir que nous avons retrouvé les nymphéas de Claude Monet. Les deux séries de quatre tableaux situées dans deux salles ovales sont formidables, elles peuvent être vues comme la représentation des quatre saisons, ou comme quatre moments de la journée. La rénovation des salles sert parfaitement l'œuvre et l'endroit est reposant. Dans les autres salles, on peut croiser des œuvres qui valent aussi le détour bien qu'un grand nombre soit mis à la disposition d'expositions temporaires. Néanmoins on a pu croiser des Renoir, Cézanne, Gauguin, Modigliani, Matisse, Picasso, Soutine. Les œuvres de Marie Laurencin ne nous ont pas convaincu comme la plupart des tableaux d'André Derain.

Nous sommes allés jetés un coup d'oeil à l'exposition temporaire "les enfants modèles" regroupant les portraits des enfants par leur père. Le tout semble bien convenu, seul un portrait de Claude Renoir nous a enthousiasmé, même les Picasso ne nous ont pas paru des plus inspirés. L'exposition se termine sur des œuvres de Georges Arditi, père du célèbre acteur. Nous avons été saisis par la laideur du tableau représentant un repas de famille. Nous sommes vite repartis nous rincer les yeux dans les nymphéas.

dimanche 27 décembre 2009

We want Miles



La cité de la musique consacre une exposition à Miles Davis. On traverse les salles, on suit la carrière du génial trompettiste. On écoute les thèmes des differentes époques qui ont jalonné sa carrière. On découvre des objets, des photos, des trompettes. Deux oeuvres de Basquiat sont exposées, superbes. On entre dans la salle Kind of Blue, So what résonne et on frémit...Plus loin, on voit Jeanne Moreau dans Ascenceur pour l'échafaud de Louis Malle et on se souvient de l'enregistrement mythique où Miles seul face aux images du film, improvise la musique. On avance dans le temps, ca s'électrise Miles est toujours resté un musicien d'avant garde....il aurait pu tourner pépère autour de la planète et engranger les dollars en jouant ses thèmes des années 50 pour un public bourgeois et convenu, mais il fait le choix d'aller de l'avant pour chercher à conquérir le jeune public noir plus "accro" aux rythmes funkys de James Brown et aux riffs de guitares rocks de Jimi Hendrix. Pas de souci, les dollars ont quand même été au rendez-vous.

C'est l'histoire d'un type pas banal qui quand il soufflait dans une trompette ca sonnait pas comme les autres.

Vous ne pouvez pas vous rendre à l'exposition, le catalogue est de grande qualité. (Photos Irving Penn)

samedi 26 décembre 2009

Control - Anton Corbijn


Control est un biopic de Ian Curtis chanteur de Joy Division. Marié très jeune Ian Curtis travaille pour un centre social, passionné de musique il rencontre trois amis à un concert des Sex Pistols à la recherche d'un chanteur pour leur groupe, il se porte volontaire....c'est la naissance de Joy Division.
Très rapidement commence une tournée des clubs, Ian Curtis hypnotise le public par sa présence sur scène et par ses textes d'une grande noirceur.
Mais au retour d'un concert, Ian fait une crise d'épilepsie. Il va devoir subir un traitement lourd aux effets secondaires insupportables. Il plonge dans la dépression, sa vie de couple se complique depuis sa rencontre avec une journaliste belge. Ses prestations sur scène sont moins bonnes, le public se rebelle... Pourtant le succès ne diminue pas, il se prépare une tournée aux Etats Unis qui pourrait être triomphale. Mais la veille du départ ne pouvant plus faire face à ses crises, Ian se pend dans sa cuisine le 18 mai 1980, il avait 23 ans.
Joy Division n'aura duré que trois ans mais il a marqué d'une manière indéniable la scène anglaise gardant une immense influence sur la musique d'aujourd'hui . Love will tear us apart leur chanson la plus célèbre a fait l'objet de multiples reprises. Ce groupe reste une référence majeure de l'histoire du rock!
Corbijn a réalisé un film sobre et efficace qui retrace parfaitement le parcours de Ian, une perle. A noter la prestation impeccable de Sam Riley dans le rôle titre!

Carmadou 2009

La fin de l'année approche nous avons décidé d'attribuer nos Carmadou 2009

Meilleur film: Les herbes folles d'Alain Resnais

Meilleur disque: La musique de Dominique A

Meilleur livre: D'autres vies que la mienne d' Emmanuel Carrére

jeudi 24 décembre 2009

Johnny Guitar Nicholas Ray


Johnny retrouve Vienna, son ancien amour devenue propriétaire d'un saloon. Celle ci est en conflit avec Emma et les fermiers des alentours . Johnny devra reprendre les armes, car il ne restera pas neutre dans ce duel de femmes.

Surement le western le plus flamboyant de l'histoire du cinéma, Nicholas Ray traite son sujet comme une tragédie classique. Dans le regard qu'il porte sur les élèveurs intolérants, on peut aussi lire une condamnation du Maccarthysme. Maccarthysme, dont Sterling Hayden interprète épatant de ce film fut une des victimes.

mercredi 23 décembre 2009

L'homme qui tua Liberty Valance - John Ford


Le jeune Stoddard tout frais sorti de la faculté de droit souhaite s'installer dans l'ouest. Il y arrive sans colt mais avec un livre de droit....Dés son arrivée, il sera tabassé par le bandit du coin Liberty Valance, le code ne semble pas une arme suffisante pour instaurer les fondements d'une société démocratique. Pas d'alternative pour Stoddard, il faut éliminer Liberty la terreur du coin, il s'entraine au pistolet. Tom seul fermier du coin à faire peur à Liberty Valance, regarde d'un air amusé Stoddard s'entrainait au tir....
Qui a tué Liberty Valence? Pour l'opinion publique c'est John Stoddard qui après ce fait d'armes mènera une grande carrière de sénateur à Washington.
Stoddard, de retour pour assister à l'enterrement de Tom son vieil ami, rencontre un journaliste du coin et lui dévoile la vérité... Mais dans l'ouest quand la légende dépasse la réalité c'est la légende qu'on imprime...
Ce film de Ford a été réalisé en 1962, à Hollywood des petits nouveaux comme Arthur Penn ou Sam Peckinpah signent leur premier western, mais pas de doute John Ford reste le maître. Il signe ici un nouveau chef d'œuvre réunissant James Stewart et John Wayne pour la première fois. John Ford reste le plus grand conteur de l'histoire du cinéma.

mardi 22 décembre 2009

Comment je me suis disputé....Arnaud Desplechin


Chaque année,depuis 1996, il y a toujours un moment où nous avons une envie irrépressible de revoir le film d'Arnaud Desplechin " Comment je me suis disputé .... (ma vie sexuelle)" avec Paul Dedalus comme personnage principal.

Paul Dédalus (Mathieu Amalric) enseigne comme assistant, la philosophie à Nanterre, il a fait Normale Sup mais il a du mal à terminer sa thèse. Il habite chez son cousin Bob (Thibaut de Montalambert) qui a une vie sentimentale un peu compliquée partagée notamment entre une norvégienne petite nièce de Kierkegard et une jeune parisienne (Chiara Mastroianni).
Paul sort avec Esther (Emmanuelle Devos) depuis 1O ans, mais il attend qu'elle réussisse le concours d'entrée de son école d'interprète pour la quitter, il se sent responsable d'elle et ne veut pas l'abandonner tant que son avenir n'est pas assuré.
Nathan (Emmanuel Salinger) le meilleur ami de Paul a lui terminé sa thèse et a déjà été publié; sa fiancée Sylvia (Marianne Denicourt) est très belle. Personne ne le sait mais Paul et Sylvia ont une aventure.
Valérie (Jeanne Balibar) étudiante souhaite que Paul suive son DEA, elle vit avec Jean-Jacques (Denys Podalydes), le frère de Sylvia, un interne en médecine. Leur liaison est compliquée, les scènes sont courantes et violentes. Valèrie fait peur, elle raconte des histoires angoissantes, on ne sait pas si elle dit vrai ou si elle les invente. Paul succombera à son charme...
Rabier (Michel Vuillermoz) est le nouveau professeur nommé au département d'épistémologie de Nanterre. A Normale Sup, Paul et Rabier étaient les deux plus grands amis de la promo, mais ils se sont disputés. Paul ne sait plus pourquoi, mais il trouve Rabier tellement grotesque qu'il a surtout honte d'avoir pu être son ami et d'avoir co-écrit des articles avec lui.

Nous avons l'impression que Desplechin a cherché à relever un défi, ce film est comme un pari celui de rassembler dans un même film, tous les clichés du film d'auteur français (bavard, intello, parisien, narcissique....). Pendant trois heures il va rendre compte des histoires d'amours et d'amitié d'un groupe de normaliens, non seulement ils bavardent sans cesse mais il ne peuvent pas s'empêcher de raisonner. Si ces longs bavardages ne suffisaient pas, une voix off se rajoute et raconte ce qui parfois n'est pas dit, explique les rapports familiaux entre les protagonistes. La province est totalement absente de ce film, cent pour cent parisien...

Desplechin réussit un coup de maître avec ce deuxième long métrage, il nous tient en haleine pendant trois heures avec ses marivaudages. Et avec ses petites histoires, il disserte brillamment sur des grands thèmes universels, l'amitié, l'amour. La composition du film est absolument remarquable, malgré l'aspect littéraire de l'histoire, l'écriture est avant tout cinématographique, les images sont tout aussi essentielles que les mots. La lecture du scénario d'ailleurs doit être totalement incompréhensible, et ce n'est que la mise en image qui peut donner un sens à cette histoire.

Malgré les années passées, ce film n'a pas pris une ride et a gardé toute sa jeunesse. Arnaud Desplechin a depuis confirmé son talent, et peut être déjà considéré comme un des grands auteurs du cinéma français. A coup sûr en 2010, nous reverrons ce film!

dimanche 20 décembre 2009

Missak - Didier Daeninckx


Didier Daeninck consacre son dernier roman à Missak Manouchian et au groupe de l'affiche rouge. Pour raconter cette histoire il a créé un personnage Louis Dragère, journaliste à l'Humanité chargé de mener une enquête par Jacques Duclos sur le groupe Manouchian, avant l'inauguration d'une impasse qui portera son nom. On suit les pérégrinations du journaliste...

Ce roman nous propose un portrait de Paris en 1955 avec la Seine en crue, on y croise des ouvriers et des usines....un monde aujourd'hui disparu. L'enquête de Dragère nous confirme la capacité du parti Communiste à réécrire l'histoire. Mais plus grave, on découvre des résistants héroïques (Artur London, Peter Mod ou Anatoli Gourevitch) retournés après guerre en Europe de l'Est pour vivre l'aventure communiste et qui finissent dans les geôles staliniennes. Plus tragique encore le cas d'Oswald Zawodski retourné en Tchécoslovaquie, il est condamné à mort et pendu par le gouvernement stalinien. En France, le parti ne se comporte pas mieux, il n'y a qu'à voir le cas de Charles Tillon résistant communiste de la première heure écarté du parti parce qu'il connaissait certains secrets, notamment le fait que Jacques Duclos avait négocié en 1940 avec l'occupant la parution de l'Humanité. On est impressionné par le personnage d'Henri Krasucki à qui la nation n'a surement pas rendu l'hommage qu'il méritait, un grand homme de la résistance qui su garder le silence alors qu'on torturait sa mère sous ses yeux.

Ce livre passionnant se lit d'une seule traite, on est impressionné par l'engagement et le courage de ses étrangers ou pour être plus exact de ces apatrides au service de la France. Un livre important dans cette période d'obscurantisme nationaliste.

samedi 19 décembre 2009

Guillaume Gallienne au théâtre Jean ARP


Dans son spectacle les garçons et Guillaume à table, Guillaume Gallienne seul sur scène retrace son enfance, son voyage linguistique en Espagne, ses séjours en internat.... Né après trois garçons, il est persuadé d'être une fille surement pour répondre à un espoir inconscient de sa mère, et il est mis à l'écart de la fratrie et s'engage dans une relation privilégiée avec les femmes de sa famille. Son père est ulcéré par son comportement, il ne supporte pas ses travestissements, son peu de goût pour le sport, et il espère que la pension sera la solution! Guillaume est pris au piège, il est convaincu de son homosexualité, il lui faudra un long travail sur lui même pour découvrir sa véritable identité et son hétérosexualité, presque une déception pour sa mère!

Histoire terrible et douloureuse et quelque part unique, nous sommes plutôt habitués de voir des personnages qui refusent leur homosexualité, ici c'est tout le contraire quasiment le premier personnage d'hétérosexuel refoulé. Mais si l'histoire est dramatique le spectacle est foncièrement drôle. Guillaume Gallienne sociétaire de la comédie Française nous donne un récital étourdissant et s'amuse à prendre différents accents, à incarner tous les personnages de sa famille.... performance servie par une mise en scène ingénieuse qui évite à ce spectacle de tomber dans le numéro de cabaret. Un vrai moment de théâtre!

vendredi 18 décembre 2009

Dermot BOLGER - Toute la famille sur la jetée du Paradis


Ce livre est une saga familiale. On va suivre les Goold Verschoyle, un couple cinq enfants, aimables aristocrates protestants irlandais installés dans la province du Donégal. Avec eux, nous allons traverser successivement la guerre d'indépendance irlandaise, la première guerre mondiale, la révolution russe et le drame du stalinisme, la guerre d'Espagne et les infamies des communistes staliniens, la seconde guerre mondiale.... Ils seront plus ou moins engagés dans ces différents épisodes, cette famille qui semble si unie et heureuse au début de ce siècle ne sortira pas indemne de ces drames historiques. Les rires laissent place aux larmes...

Doté d'un véritable talent de conteur Dermot Bolder nous tient en haleine de la première à la dernière page, cette saga nous rappelle sans cesse le roman les Thibault de Roger Martin du Gard. Une lecture captivante!
Dermot Bolger- Toute la famille sur la jetée du Paradis. Editions Joelle Losfeld

mercredi 16 décembre 2009

Parité

Lorsque nous entendons parler Nadine Morano, nous ne pouvons pas nous empêcher de penser qu'elle est aussi con qu'Eric Raoult!

mardi 15 décembre 2009

Julian Casablancas


Julian Casablancas est le chanteur de The Strokes le groupe qui réveilla la scène rock New-Yorkaise au début de ce siècle. Comme tout bon groupe de rock, ils furent confrontés à la censure, la chanson New York City Cops ne figure pas sur l'édition américaine de leur premier album "Is this it?", le refrain " New York City Cops, they ain't too smart" étant jugé trop subversif après les attentats du 11 Septembre. Cet album fut salué unanimement par la critique et connu un grand succès public. Deux albums devaient suivre, The Strokes confirma son statut de nouveau groupe phare.
Après de nombreuses tournées, les membres du groupe ont mené différents projets individuels, surement un besoin vital de se ressourcer et éviter ainsi l'explosion du groupe.
Julian Casablancas nous livre donc son premier album solo Phrazes for the young, un album court composé de huit chansons mais assurément un grand disque Pop qui commence par un morceau qui en fera danser beaucoup sur les dancefloor "Out of the blue".
Julian Casablancas est bien parti pour être la première rock star de ce nouveau millénaire.

jeudi 10 décembre 2009

Vincere Marco Bellochio


Vincere c'est l'histoire secrète d'Ida Dasler, bourgeoise fortunée qui tomba amoureuse au début de ce siècle d'un jeune socialiste Benito Mussolini. Elle va le suivre dans ses combats, accepter son changement idéologique à la veille de la première guerre mondiale, lorsqu'il quitte les rangs socialistes refusant leur pacifisme pour créer un mouvement nationaliste, Popolo d'Italia. Elle mettra à disposition sa fortune personnelle pour qu'il crée son nouveau journal. Elle aura un enfant de lui, un garçon qu'elle nommera Benito.
Mussolini blessé à la guerre épousera Rachele Guidi sa compagne officielle, et il reniera Ida et son enfant. Ida n'aura de cesse de faire reconnaître sa liaison, affirmant avoir été mariée religieusement avec le duce. En l'absence de preuve, elle accuse l'Eglise d'avoir détruit les documents, falsifier les registres. Le Duce ne supportant plus l'insistance de son ancienne maîtresse, organisera son internement en hôpital psychiatrique et tachera de détruire toutes les traces de leur liaison. Elle ne reverra plus son fils et décèdera en 1937 d'une attaque cérébrale. Benito son fils élevé par des oncles, cherchera lui aussi à faire reconnaître sa paternité au duce, interné à son tour il décèdera en 1942.
La réalisation est sobre et efficace, le comédien qui incarne Mussolini s'efface après le premier conflit mondial pour laisser place aux images d'archives. On suit le destin tragique de Ida Dasler avec un certain trouble, on est touché par sa douleur, mais en même temps on ne la comprend pas on a envie de lui crier de tourner la page, de partir avec son enfant et de se faire oublier, mais elle n'en fera rien. Son histoire synthétise l'histoire de ce pays qui séduit par le populisme du dictateur,le suivra aveuglément dans ses extrémités jusqu'à sa propre perte.

mercredi 9 décembre 2009

Louis Aragon


Pendant que certains jouent d'une manière malsaine avec "l'identité nationale", nous préférons nous rappeler le poème de Louis Aragon:


L'affiche rouge

Vous n'avez réclamé la gloire ni les larmes
Ni l'orgue ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servis simplement de vos armes
La mort n'éblouit pas les yeux des partisans

Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L'affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants

Nul ne semblait vous voir Français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l'heure du couvre -feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE
Et les mornes matins en étaient différents

Tout avait la couleur uniforme du givre
A la fin février pour vos derniers moments
Et c'est alors que 'un de vous dit calmement
Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand

Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
Adieu la vie adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erevan

Un grand soleil d'hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le cœur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée Ô mon amour mon orpheline
et je te dis de vivre et d'avoir un enfant

Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient leur cœur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant


samedi 5 décembre 2009

Les cousins Théâtre Jean Arp


Les cousins c'est un duo de clown, leur dernier spectacle s'appelle "ca va pas se faire tout seul". Julot et René, pendant 1h15, nous ont proposé une série de numéros de jonglerie maladroite. Les numéros sont plutôt convenus, pas beaucoup d'inventivité dans ce spectacle. La mise en scène de Jean Claude Cotillard, homme de théâtre qui a notamment monté le texte de Pierre Notte "Moi aussi je suis Catherine Deneuve", n'a pas compensé l'académisme des numéros présentés.
Nous voyons des verres arrivés sur scène plus ou moins remplis d'eau , nous comprenons que nous allons devoir subir un récital "aquatique" en bouquet final. Effectivement, nous n'y échapperons pas!
Tout n'est pas négatif dans ce spectacle, pendant que les adultes baillent les enfants rient!

jeudi 3 décembre 2009

Giordano Bruno


Nous avons assisté à l'observatoire de Paris au spectacle mis en scène par Laurent Vacher consacré à la vie de Giordano Bruno moine dominicain mais aussi philosophe et théologien italien. Giordano Bruno va démontrer de manière philosophique la dimension infinie de l'univers. "Un nombre infini de soleils existent: un nombre infini de terres tournent autour de ces soleils, des êtres vivants habitent ces mondes....". A partir de ses recherches, il n'aura de cesse de remettre en cause les dogmes de l'Eglise. Jugé par ses pairs, il sera déclaré hérétique et condamné au bucher.

La pièce se déroule sur trois espaces différents de l'Observatoire, trois comédiens vont incarner à tour de rôle Giordano Bruno et ses procureurs. On va ainsi suivre le parcours du moine , ses recherches, ses pensées mais aussi ses voyages à travers l'Europe. Plaidoyer pour la tolérance, cette pièce ne nous présente pas uniquement un moment du passé, elle nous oblige à réfléchir, pas de repos pour le spectateur. Les acteurs sont au milieu du public, on peut être interpellé. La troisième partie nous est juste apparue un peu longue....C'était pas du Robert Hossein, on n'a pas pu exercer un droit de vote à la fin du spectacle, mais nous en sommes repartis heureux, juste un peu déçu en levant la tête de ne voir que des nuages......

mercredi 2 décembre 2009

Medee Théâtre Jean Arp



Médée mis en scène par Laurent Fréchuret dans une nouvelle traduction de Florence Dupont.

Soyons fainéants et reprenons la préface de la traductrice: " Le récit est une des nombreuses versions des aventures de Jason après son retour avec la toison d'or en compagnie de Médée et conquise grâce à elle. Jason et Médée ont trouvé refuge à Corinthe auprès du roi Créon, après que Médée a débarrassé Jason de son oncle Pélias, le roi des Iolcos, qui lui refusait le trône,en le faisant tuer par ses propres filles. Jason la répudie pour épouser la fille de Créon. Médée la tue en lui faisant porter par ses fils des cadeaux empoisonnés.....".

Médée sacrifiera ses deux enfants.

Que dirons nous du spectacle?

Nous avons bien aimé la vidéo qui ouvre le spectacle, la famille est joyeuse sur un bord de mer. Jason, Médée, les enfants tous semblent heureux et épanouis. La musique monte, le bonheur s'évanouit pour laisser place à la tragédie.
Le texte est magnifique, la traduction de Florence Dupont le rend accessible et lui donne une grande clarté.
L'actrice Zobeida qui incarne à elle seule les chœurs ne nous a pas convaincu et l'usage du micro nous a souvent agacé. C'est la partie faible du spectacle qui gache une partie essentielle du texte.
La prestation de Sophie Germain en Médée est particulièrement convaincante, elle s'affirme comme un grande tragédienne, elle transcende le spectacle par sa seule présence. Elle est aidée par un Jason insupportable de veulerie qui justifie sa colère. Il ne prend pas à temps la mesure du drame et ne peut donc pas l'empêcher.

mardi 1 décembre 2009

Afghanistan

Le 13 novembre 1986, Mikhaïl Gorbatchev déclarait devant le Politburo du parti communiste de l'Union soviétique : "Nous combattons en Afghanistan depuis déjà six ans. Si notre approche ne change pas, nous continuerons à combattre encore 20 ou 30 ans. Quoi ! Allons nous combattre sans fin en montrant que nos troupes ne sont pas capables de gérer la situation ? Il nous faut sortir de ce ce processus aussi vite que possible".

Extrait du blog Secret Défense du site www.Libération.fr

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