mercredi 31 août 2011

Chico et Rita - Fernando Trueba et Javier Mariscal


Chico est un vieil homme, cireur de chaussures dans les rues de La Havane. Le soir, de retour chez lui, il se retourne sur son passé et nous plongeons dans La Havane de 1948. Epoque où Chico était un pianiste amoureux de Rita une chanteuse, à eux deux ils formaient un duo redoutable... Mais trop de jalousies, d'incompréhensions, le couple ne cesse de se déchirer... Rita finit par quitter La Havane pour New-york suivant un imprésario américain rencontré sur l'île. Chico malheureux parvient aussi à rejoindre New-York avec son meilleur ami, occasion pour eux de croiser les grands noms de la scène Jazz: Dizzy Gillespie, Charlie Parker ou encore son compatriote le percussionniste Chano Pozo... Chico retrouve Rita devenue une star de la scène New-yorkaise.Mais, au moment où le couple se reforme, Chico trahi par son ami est expulsé pour possession de drogues, il atterrit à La Havane au moment où Fidel Castro arrive avec ses troupes. Le jazz est désormais considéré comme musique impérialiste, la carrière de Chico s'arrête...

Si nous sommes allés voir ce film d'animation, c'est avant tout pour sa musique signée Bebo Valdes, et nous sommes pas déçus tant la bande originale est réjouissante... Composition de Bebo Valdes mais retour aussi sur des classiques indémodables comme le "Manteca" de Dizzy Gillespie. L'histoire est assez convenue mais nous finissons par être charmés par les dessins plutôt réussis, nous passons un agréable moment au son du Bebop des années 50!

lundi 29 août 2011

Tendre est la nuit - Francis Scott Fitzgerald

Parce nous ne tenons pas à trop déflorer l'histoire de "Tendre est la nuit", nous dirons que c'est un roman en trois parties. La première fait le portrait d'une bande d'américains partageant leur vie entre la Riviera et Paris au moment où s'intègre dans ce groupe une jeune actrice américaine Rosemary très rapidement séduite par le charme de Dick l'époux de Nicole. La suite du roman se resserre autour du couple où le secret entrevu à la fin de la première partie devient le cœur de l'histoire .

Nous retrouvons l'esprit de "The Great Gatsby" dès les premières pages, les fêtes se succèdent mais très rapidement derrière l'impression de légèreté, nous découvrons des fêlures dans les personnages chez qui l'alcool devient vite un poison. Fitzgerald est l'écrivain de la "génération perdue", de ces américains combattants de la "grande guerre", restés en France profiter d'un taux de change particulièrement intéressant et y mener une vie douce . Nourri de sa propre expérience, il dresse le portrait intime du couple qui se brûle les ailes, Zelda sa femme est son inspiration. Le roman gagne en puissance, l'écrivain est au sommet de son art il touche au sublime en nous dévoilant sans doute sa propre douleur. C'est aussi un témoignage sur le milieu de la psychiatrie en pleine révolution où le malade semble parfois être un champ d'expérimentation. C'est un chef d’œuvre!

Le roman terminé, nous sommes tentés de nous replonger dans sa première partie, munis des clés délivrées par la suite. "Tendre est la nuit" est un roman que nous n'avons décidément pas envie de quitter.

dimanche 28 août 2011

Bernard Lenoir - Yann Tiersen

Black Session, White Session, Cosmopop, Album de la Semaine... la musique pas comme les autres est privée d'antenne à la rentrée, Bernard Lenoir ne fait plus partie de la prochaine grille de France inter. Honte à Philippe Val!

La black session de Yann Tiersen est notre album de la semaine. Sincères remerciements à Bernard Lenoir pour ces années de découvertes musicales!


samedi 27 août 2011

Système Victoria - Eric Reinhardt

Eric Reinhardt a fait le choix de nous révéler rapidement la fin de son histoire, la mort d'origine criminelle de Victoria et la garde à vue de David son amant premier suspect vite relâché, personnage principal de son dernier roman. S'il refuse ainsi tout effet de surprise il crée un vrai suspens en nous donnant le désir de savoir comment un tel désastre a pu avoir eu lieu.

David enfant d'un milieu modeste, a réussi ses études d'architecte, mais il a renoncé à exercer son art, il est devenu conducteur de travaux, il est celui qui coordonne tous les corps de métier. C'est sur lui que repose la responsabilité de respecter les délais de livraison. Il est marié à Sylvie rencontrée alors qu'il était jeune étudiant. Le père de Sylvie, militaire bêtement borné n'a jamais accepté cette liaison. Sylvie plonge dans une grave dépression qui l'oblige à cesser ses études, David reste à ses cotés, elle rompt avec sa famille. La mort accidentelle de ses parents rend cette rupture définitive. David ne peut quitter sa femme restée fragile. Le chantier en cours est celui d'une tour en forme d'éclair qui doit être la plus haute du quartier de la Défense, les délais imposés semblent impossibles, la pression qui pèse sur ses épaules est énorme...
Victoria mariée à un musicien est la DRH d'un groupe mondial , elle parcourt le monde et accumule les miles, elle aime avec passion son métier. Elle ferme les usines et pratique les plans sociaux sans aucun scrupule... elle vit principalement à Londres, elle croit dans les lois "intangibles" de l'économie libérale!
David et Victoria (tiens comme les Beckam, nous venons de le découvrir en tapant les deux prénoms) se croisent par hasard, c'est le coup de foudre, s'engage alors une liaison faite de rencontres dans les hôtels de luxe, d'échanges de courriels et de SMS...jusqu'au drame final.

Beaucoup de sexe , mais en même temps ces scènes semblent indispensables pour définir la relation entre David et Victoria, puisque c'est le plaisir mutuel qu'ils ont à faire l'amour qui les pousse sans cesse à se revoir, voulant toujours aller plus loin dans leur plaisir. Faire de l'argent et jouir semblent être les deux seules obsessions de Victoria, et ceci sans aucune interrogation à l'inverse de David beaucoup plus torturé et doté d'une vraie conscience sociale,.
Reinhard confirme son fétichisme déjà remarqué dans son précédent roman "Cendrillon" pour les hauts talons et notamment pour les modèles "Christian Louboutin".
Mais ce roman n'est pas uniquement le compte rendu d'un adultère, c'est aussi une description des principes qui régissent notre économie et du cynisme de ceux qui la dirigent c'est le coté "balzacien" du roman. Après avoir décrit le monde des traders dans "cendrillon" avant même la crise bancaire, il nous donne ici un descriptif précis d'un groupe mondial et de ses méthodes où l'humanisme n'a aucune place et des mœurs sans concession du monde des travaux publics... Le monde semble appartenir aux financiers sans scrupule, c'est effrayant !

Nous avions beaucoup aimé son précédent roman, c'est avec plaisir que nous nous sommes plongés dans celui-ci qui nous tient en haleine tout au long de ses 500 pages. Un grand roman politique!

vendredi 26 août 2011

Madame Grés au Musée Bourdelle


L'idée pouvait apparaître comme saugrenue d'exposer des robes dans ce musée consacré aux sculptures d'Antoine Bourdelle, artiste du début du XXeme disciple d'Auguste Rodin. Mais très vite, il apparait que ce décor sied parfaitement aux robes de madame Grés, grande dame de la mode du siècle dernier. Elle-même se définissait ainsi "je voulais être sculpteur. Pour moi c'est la même chose de travailler le tissu ou la pierre".

Son inspiration vient principalement de l'antiquité et des tragédiennes et ce n'est pas un hasard si elle a conçu les costumes de "la guerre de Troie n'aura pas lieu" de Jean Giraudoux dans la mise en scène de Louis Jouvet. Simplicité de la ligne, magie du pli nous restons bluffés par la modernité des premiers modèles. Elle travaille principalement une étoffe en jersey de soie, toujours exigeante sur la qualité des tissus, ses drapées et ses plis sont sa marque. Madame Grés se revendiquait sculpteur, le terme n'est ici pas galvaudé tant les modèles semblent étudiés pour mettre en évidence les lignes de la femme... Nous sommes juste quelque peu frustrés de ne pouvoir toucher les étoffes qui semblent si légères, mais l'interdiction est ici bien légitime

Nous suivons au long de notre visite dans le musée le parcours de la couturière au cours du siècle, sa ligne a peu évolué, elle est toujours restée fidèle à ses premiers choix. Nous essayons de deviner à travers ses modèles son idée de la femme. Nous sommes quelques peu dubitatifs et nous suspectons au vu de ses modèles qu'elle ne fut pas engagée dans les grands combats féministes, mais nous n'en savons rien, ceci n'est qu'une intuition....et peut être nous trompons nous!

Excellente initiative du musée Galliera que d'exposer hors ses murs des pièces de sa collection. Cette première rétrospective consacrée à Madame Grés est une vraie réussite!





jeudi 25 août 2011

Domicile conjugal - François Truffaut (1970)


Le film s'ouvre sur les jambes de Christine qui déambule dans la rue faisant quelques emplettes avant de rejoindre son domicile... A ceux qui l'appellent "Mademoiselle", elle corrige "Non pas mademoiselle, Madame!", Christine est devenue l'épouse d'Antoine Doisnel.
Elle est professeur de violon, de son coté Antoine continue les métiers improbables. On le voit colorer des œillets dans la cour de son immeuble avant d'être engagé dans une société américaine spécialisée dans les systèmes hydrauliques où il dirige des bateaux télécommandés dans un port reconstitué. Christine donne un enfant à Antoine, elle veut l’appeler Ghislain, il lui donne Alphonse pour prénom à l'Etat Civil....tout semble aller pour le mieux... Sauf que Christine jeune fille studieuse et raisonnable commence à se lasser de l'immaturité exaspérante de son mari. Antoine découvre les démons de l'adultère c'est le temps d'une première séparation où il part vivre avec sa maitresse japonaise, mais très vite il s'ennuie et retourne vivre au domicile conjugal.

Nous n'avons pas pris le temps de parler d'eux mais ce film est rempli de personnages secondaires plus ou moins cocasses, donnant son rythme à ce portrait intimiste du couple. Il faut d'ailleurs relever la qualité d'interprétation de ces rôles secondaires, avec une mention spéciale à Daniel Ceccaldi totalement à son aise. C'est drôle et toujours aussi léger, même si on ne retrouve pas totalement la magie des premiers épisodes , le film est plus ancré dans la réalité sociale et donc moins poétique, mais cela reste un vrai plaisir!

mardi 23 août 2011

Annie Hall (1977) et Manhattan (1979) - Woody Allen



















Nous venons de revoir coup sur coup ces deux joyaux de la filmographie de Woody Allen qui font définitivement du cinéaste américain un des auteurs les plus importants de son temps. Ces deux films ne furent pas réalisés l'un après l'autre, "Interiors" au ton totalement différent s'intercale entre ces deux comédies.

Dans les deux films, Woody Allen incarne un humoriste exerçant son art à la télévision, pas vraiment satisfait de sa situation il espère mener une carrière littéraire, il démissionne d'ailleurs de son poste dans Manhattan. Sa vie amoureuse n'est pas satisfaisante, faite de ruptures, d'incompréhension et de névroses, Woody Allen et Diane Keaton n'arrivent jamais à vivre heureux... Dans Manhattan, néanmoins notre héros semble avoir trouvé une forme d'équilibre avec une jeune fille de moins de vingt ans incarnée par la petite fille de Ernest Heminghway, Mariel Heminghway. Dans les deux histoires, New-York est son antre, c'est le seul endroit où il peut vivre, les voyages à Los Angeles sont un désastre dans Annie Hall. Néanmoins il ne supporte pas le New-Yorkais pontifiant dans les queues de cinéma. La vie intellectuelle est parfois factice, il n'est pas dupe!

Annie Hall est plus joyeux, on y fait cuire des homards dans la bonne humeur... Manhattan et son Noir et Blanc sont plus mélancoliques... Peut être parce que Interiors, son film précédent aux accents bergmaniens n'a pas eu le succès escompté, le cinéaste comme son personnage semble condamné à la comédie. .
Dans Annie Hall, nous croisons Christopher Walken tout jeune, dans Manhattan, c'est Meryl Streep qui incarne la deuxième épouse du héros, partie pour aller vivre avec une femme et qui prépare des mémoires sur sa vie commune avec l'humoriste.

Ces deux films ont fait la grandeur de Woody Allen, ils ont gardé toute leur fraicheur!

dimanche 21 août 2011

Jeanne Cherhal en Trois lignes....


Parce que nous venons de revoir "Baisers Volés" , nous avons le désir de mettre à l'honneur une chanteuse "truffaldienne". Jeanne Cherhal s'est imposée immédiatement, car elle a de longues jambes, un jolie plume, et un joli brin de voix... Truffaldienne à n'en pas douter!

Charade de Jeanne Cherhal est notre album de la semaine!



samedi 20 août 2011

De la vie des marionnettes - Ingmar Bergman (1980)


Peter Egerman a étranglé la prostituée avec laquelle il devait de passer la nuit. Le film s'ouvre sur cette scène de crime. Puis nous glissons dans le noir et blanc, Bergman reconstitue l'enquête psychanalytique du crime à travers différentes scènes de vie situées avant ou après celui-ci. Nous assistons notamment à la confession de Patrick Egerman à son psychiatre où il avouait ses désirs morbides et son envie d'égorger sa femme. Les témoignages de sa femme, sa mère, son psychiatre, un homosexuel ami de son épouse, des scènes du vie du couple nous délivrent peu à peu la genèse et le sens du geste de Patrick Eggerman...
Le cinéaste nous propose les différentes pièces d'un puzzle qui une fois rassemblées donnent une vérité psychanalytique de l'assassin.

Exilé en Allemagne pour des "difficultés fiscales", Ingmar Bergman réalise ce film en langue allemande, la mise en scène est d'une rare simplicité, les champs contrechamps portent tous la signature unique du cinéaste suédois qui obtient de ses acteurs une prestation extraordinaire. Les expressions du visage, la tension qui s'en dégagent ont autant de force que les mots dits. L'image donne le sens à la parole. Les plans sont d'une beauté incroyable et nous captivent alors que nous sommes loin du film d'action. Les acteurs sont plutôt statiques mais par la capacité extraordinaire de Bergman à capter leur regard, nous sommes saisis, il nous revient en mémoire celui de "Monika". Ainsi la scène extraordinaire où l'ami homosexuel parle de sa dualité devant un miroir où l'on ne sait plus de quel coté est le reflet est l'exemple parfait du langage cinématographique de l'auteur .
Ce film est aussi bouleversant par sa vision terrible du couple et la détresse du héros incapable d'échapper à l'effroyable destin qu'il pressent ...

vendredi 19 août 2011

Raoul Ruiz (25/07/1941 - 19/08/2011)

Nous nous souvenons que Raoul Ruiz est né au Chili et qu'il est venu vivre à Paris après le sinistre coup d'état de Pinochet.
Nous nous souvenons qu'il ne faisait pas partie des cinéastes dont nous allions voir tout nouveau film. Mais nous savons qu'il était un auteur important du cinéma contemporain.
Nous nous souvenons qu'il fut celui qui réussit une adaptation de Marcel Proust au cinéma avec le temps retrouvé.
Nous nous souvenons de son dernier film "les mystères de Lisbonne" un film fleuve de plus de 4h30 adapté du roman de l'auteur lusitanien Camilo Castelo Branco. Un chef d’œuvre, notre film préféré de l'année 2010
Raoul Ruiz, un homme d'une culture immense!

jeudi 18 août 2011

Little Big Man - Arthur Penn (1970)

Un homme de 121 ans, Jack Crabb, dernier survivant à avoir connu le Général Custer est interviewé par un journaliste. Peu intéressé au départ, le vieil homme témoin horrifié du massacre des indiens finit par s'emballer devant l'ignorance de son interlocuteur, il lui livre un récit précis de sa vie, une véritable épopée.

Après le massacre de sa famille par des indiens Pawnee, il est recueilli avec sa sœur et élevé par une tribu Cheyenne. Mais au gré des évènements, il est ballotté de la communauté indienne au monde de "l'homme blanc" sans jamais réussir à s'intégrer, il semble condamner à errer refusant de choisir entre une de ses deux identités. Il a néanmoins su établir une relation filiale avec le vieux chef indien. Nous suivons son parcours jusqu'à la bataille de Little Big Horn, où Jack Crabb voit le général Custer, véritable massacreur d'indien, courir à sa propre perte, victime de sa stupidité.

Véritable roman picaresque, ce film passe sans cesse de la comédie au drame le plus terrible, Dustin Hoffman offre une prestation de haut vol incarnant parfaitement ce personnage hors norme, Faye Dunaway présente dans un rôle secondaire est comme toujours lumineuse... c'est du très grand cinéma signé Arthur Penn. Réalisé en 1970, après l'âge d'or du western, ce film est bien plus politique que les classiques de Howard Hawks ou John Ford.

Remplacez les indiens par les vietnamiens et vous avez une dénonciation sans ambiguïté de la politique américaine et des crimes qu'elle induit. Une scène est particulièrement frappante, celle où "Rayon de soleil" la femme de notre héros s'échappe en courant, son bébé dans les bras alors que les hommes de Custer massacrent les indiens du campement. Elle est lâchement abattue dans le dos. Cette image n'est pas sans rappeler certains clichés du conflit vietnamien où les regards expriment le même désarroi.

mercredi 17 août 2011

Felix Feneon (1861-1944)


Felix Fénéon est un homme sympathique qui mérite plus de reconnaissance, critique d 'art il ne s'est pas beaucoup trompé sur ses choix. Proche des anarchistes il fit partie des accusés lors du procès des trente (grand procès contre les mouvements anarchistes à la fin du XIX où trente personnes allant du théoricien de l'anarchie à de simples cambrioleurs font partie des accusés, voir ici). Fort de sa répartie et du soutien notamment de Mallarmé, il fut acquitté.

Ce que nous aimons le plus dans son œuvre, ce sont ses "haïkus" journalistiques , où il rend compte de faits divers en quelques mots, participant à une célèbre chronique "Nouvelles en trois lignes" dans le quotidien "le matin". La plume acérée il décrit avec force la tragédie, la situation cocasse ou le drame de la pauvreté... ces chroniques méritent la postérité et nous pouvons facilement y mettre la main dessus, par exemple par ici

Nous n'avons pas la prétention de nous lancer dans cet exercice de style. Quoique par fainéantise dans les temps à venir il est fort possible que nous nous limitions à trois lignes pour présenter notre album de la semaine, ou certains films...

Felix Fénéon sur wikipedia

mardi 16 août 2011

Baisers Volés - François Truffaut


Baisers volés est le troisième épisode des aventures d'Antoine Doisnel si on compte le court métrage "Antoine et Colette" réalisé après "les 4oo coups". C'est souvent au cours de l'été que nous avons l'envie de nous replonger dans la saga Doisnel. Pour nous, Baisers Volés où Doisnel découvre les joies de la vie active, c'est définitivement:

Un générique qui se déroule au son de la chanson de Charles Trenet "Que reste t-il de nos amours?"

Antoine Doisnel, un peu le double de François Truffaut, comme lui il se débrouille pour se faire définitivement réformer après s'être bêtement engagé dans l'armée française suite à un dépit amoureux. Il aime également rendre visite aux prostitués et il ne s'en cache pas, François Truffaut assumait également ces amours là...

Le sourire de Claude Jade la fiancée de Doisnel, le passage éclair de Marie France Pisier et la présence de Jean-Pierre Léaud qui confirme définitivement tout son talent de comédien découvert lors des 400 coups

La présence envoutante de Delphine Seyrig, "sa voix c'est un violoncelle" disait d'elle Michael Lonsdale. Et nous adorons le son du violoncelle...

Une façon unique de filmer les jambes des femmes, notamment lorsqu'elles grimpent les escaliers..."Les jambes des femmes sont des compas qui arpentent le globe terrestre en tout sens lui donnant son harmonie et son équilibre" (l'homme qui aimait les femmes)

Honoré de Balzac, après "la Recherche de l'Absolue" dans les 400 coups, il est encore présent ici puisque Truffaut grand admirateur de l'auteur de la comédie humaine trouve son inspiration dans "le lys dans la vallée".

La France des "trente glorieuses" où le chômage de masse n'existait pas. Ainsi en peu de temps Doisnel a pu être, Militaire, Veilleur de nuit dans un Hôtel, détective privé et réparateur de télévision!

Baisers volés c'est toujours un moment de bonheur, un film parfait pour un soir d'été!

lundi 15 août 2011

Montparnasse




















Au vu de nos lectures estivales, il était logique d'aller nous promener dans le quartier de Montparnasse épicentre de nos épisodes littéraires. Au départ nous avions l'intention de faire un tour complet du quartier en passant notamment par le jardin du Luxembourg, mais nous avons commencé notre promenade par un passage au cimetière Montparnasse qui devait se limiter aux tombes de Delphine Seyrig et de Jane Seberg.
Et puis Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, Charles Baudelaire, Serge Reggiani, Samuel Beckett, Robert Desnos, Guy de Maupassant, Serge Gainsbourg, Maurice Pialat, Emmanuel Berl et Mireille, le capitaine Dreyfus, Paul Deschanel, Raymon Aron (à l'opposé de Jean-Paul Sartre), Paul Bourget... nous y avons finalement passé beaucoup plus de temps que prévu et nous avons donc réduit notre tour à nos lieux favoris:

Rue campagne première, petite rue célèbre située entre le boulevard Montparnasse et le boulevard Raspail, de nombreux artistes y sont passés: Elsa Triolet, Louis Aragon, Marcel Duchamp...mais aussi Yves Klein qui y vécut et y conçut son bleu (international Klein Blue)...
Il convient de ne pas rater l'immeuble du 31 bis de l'architecte André Arfvidson véritable chef d’œuvre de l'art Déco, une façade particulièrement impressionnante.


C'est également dans cette rue que se déroule la dernière scène de A bout de Souffle de Jean-Luc Godard où Jean-Paul Belmondo abattu par les policiers s'effondre au croisement du boulevard Raspail, le film se terminant sur la réplique célèbre de Jane Seberg:

Qu'est ce que c'est dégueulasse?



Rue de Cels, nous sommes passé devant l'hôtel le Mistral où Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir avaient pris l'habitude de se retrouver entre 1937 et et durant les années de guerre, avant de remonter l'avenue Daguerre chère à Agnès Varda avant de terminer notre promenade rue Victor Schloecher où vécut Simone De Beauvoir. Nous n'avons pas eu le temps de faire la tournée des bistrots du boulevard Montparnasse.



dimanche 14 août 2011

London Calling - The Clash (1979)

Serait-ce l'actualité récente qui nous a donné envie de ressortir le "London Calling" des Clash? Peut être bien.
Troisème album du groupe, sorti en 1979, il est un évènement, les Clash s'émancipent de ma musique punk devenu une impasse. Les influences sont multiples, rock, reggae, ska... c'est dans les racines du rock et notamment dans la musique de Elvis Presley que Joe Strummer est allé chercher son inspiration....cet album est celui de la maturité où le groupe exprime sa colère de voir une Angleterre meutrie dont le tissu social est défiguré par le gouvernement conservateur dirigé par Margaret Tatcher ou le retour à l'ère glaciaire!

London Calling est une pure merveille de la musique rock, il permet au groupe de prendre une dimension planétaire. London calling, The guns of brixton, Spanish bombs, Train in Vain ou encore une reprise de Vince taylor, Brand New cadillac, cet album est rempli de tubes indémodables.
Un double album vendu alors au prix d'un simple car le groupe ne voulait pas vider le porte monnaie de ses fans, un album rock citoyen!

London calling est toujours aussi frais, c'est notre album de la semaine!



samedi 13 août 2011

Paris est une fête - Ernest Hemingway

Paris est une fête est une suite de vignettes écrites dans les années 20 par Hemingway, textes longtemps oubliés et précieusement gardés au Ritz où ils sont récupérés en novembre 1956 par leur auteur. Reporter pour un journal canadien Hemingway s' est installé dans la capitale française dans les années 20 avec sa première épouse Hadley. Il fait rapidement le choix d'abandonner son métier de journaliste pour se consacrer définitivement à l'écriture, ce choix le prive de sa principale source de revenu. Les temps sont durs, il n'est pas facile de placer les nouvelles et le couple ne mange pas toujours à sa faim mais pour autant ils ne perdent jamais leur joie de vivre. Leur vie parisienne se limite principalement au quartier de Montparnasse, la Closerie des Lilas est un quartier général où se retrouvent de nombreux expatriés ayant participé au premier conflit mondial appelés "la génération perdue" , l'hiver le couple part dans les Alpes autrichiennes pratiquer le ski.
La vie à Paris, c'est le vin, l'écriture dans les bars, les courses de chevaux mais aussi les rencontres... ces vignettes sont l'occasion de croiser des nombreux personnages tels Gertrude Stein,le poète Ezra Pound ou James Joyce. Mais la partie la plus passionnante de l'ouvrage reste sa rencontre avec le couple Fitzgerald. Alcoolique, l'auteur de Gatsby peut être insupportable mais tellement adorable dans la sobriété que Hemingway lui pardonne tous ses excès. Nous suivons notamment un voyage épique où le duo d'écrivains se charge de ramener le véhicule de Fitzgerald de Lyon à Paris. Sur Zelda, Hemingway est sans retenue:

"S'il pouvait écrire un livre aussi bon que Gatsby le magnifique, j'étais sûr qu'il pourrait en écrire un qui serait encore meilleur. Je ne connaissais pas encore Zelda et ne savais point, par conséquent, quels terribles atouts Scott avaient contre lui. "

Nous ne vous dirons rien de ce dialogue entre les deux écrivains où Scott révèle son angoisse d'être peu doté par la nature, Zelda la seule femme qu'il ait connue lui ayant fait des commentaires peu flatteurs .... drôle!

Paris est une fête, c'est aussi la genèse du premier roman de Hemingway "Le soleil se lève aussi" projet qui l'accapare quotidiennement ,il ne cesse de reprendre son manuscrit, un travail de titan où l'écriture se révèle un exercice difficile.

Nous tenons à remercier Woody Allen dont le dernier film "Midnight in Paris", il reconstitue façon "carte postale" ce Paris des années folles où les artistes avaient leur place; il nous a donné l'envie de nous plonger dans cet ouvrage. Un vrai plaisir !

mercredi 10 août 2011

Gatsby le magnifique - Francis Scott Fitzgerald

Gatsby c'est l'histoire d'un type devenu riche parce qu'amoureux, car pour certaines filles si tu n'es pas riche ce n'est même pas la peine d'y penser. Après la première guerre mondiale sur la cote Est, le trafic d'alcool est un moyen rapide de faire fortune en ces temps de prohibition. Gatsby enfin établi n'a de cesse d'étaler sa richesse car il veut que cela se sache, surtout que celle dont il est épris habite de l'autre coté de Long Island, mariée mais pas vraiment heureuse ... L'histoire de Gatsby, c'est son voisin Nick Carraway qui nous la raconte. Ce qui tombe bien pour Gatsby c'est que son voisin c'est aussi le cousin de Daisy celle dont il est tombé amoureux avant de partir à la guerre et qu'il espère reconquérir. Il va enfin pouvoir renouer le contact...
Nous avons voulu résumer cette histoire avec "désinvolture", car elle est connue de tous, elle fait partie du patrimoine et que tout a été écrit sur ce livre.... N'empêche que c'est toujours une claque qui ne peut se lire que d'une seule traite, c'est l'arrivée du jazz dans la littérature, c'est d'une modernité absolue, c'est absolument indémodable. Cette œuvre reste une énigme, on sent que chaque mot a été choisi avec une précision rare mais dans le même temps on ressent une totale liberté...

Comme Citizen Kane de Orson Welles, l’œuvre n'a pas eu un grand succès commercial mais c'est assurément un évènement majeur de la littérature du XXeme siècle...

Gatsby c'est l'Amérique!

lundi 8 août 2011

Risibles Amours - Milan Kundera

Risibles amours est un recueil de sept nouvelles écrites entre 1959 et 1968:

Personne ne va rire: Un universitaire se retrouve dans l'embarras parce qu'il refuse d'écrire une lettre favorable à un "pseudo savant" qui cherche à placer un article dans une revue d'art. Sa vie part en vrille, il va tout perdre son poste, sa maîtresse Klara...mais parfois le mensonge n'est plus possible

La pomme d'or et de l'éternel désir: Martin est un homme marié, et il est follement amoureux de sa dame...mais il ne se lasse pas des jeux de la séduction. Lorsqu'il se retrouve avec son ami (notre narrateur) un célibataire divorcé, il ne peut s’empêcher d'aborder les jeunes filles et de retrouver ses vieux réflexes de dragueur mais dés qu'il est question de "conclure l'affaire", il se débine...

Le jeu de l'auto-stop: un jeune couple part en vacances, lors d'un arrêt à une station service, la jeune fille part aux toilettes, au retour elle s'installe sur le bord de la route et joue à l'auto stoppeuse, son ami l'embarque, s'engage alors un jeu de rôle qui n'est pas sans danger...

Le colloque: Cinq personnes, quatre médecins et une infirmière se retrouvent de nuit de garde, ils discutent de l'amour et de jeux de séduction. Ce qui semble être au départ une discussion facétieuse finit par être violent ...

Que les vieux cèdent la place aux jeunes morts: Un homme recroise une femme qu'il n'a plus vue depuis 15 ans et dont il a été follement amoureux. Il est toujours tiraillé par son ancien désir mais la dame n'est plus aussi jeune....

Le Docteur Havel vingt ans plus tard: Le docteur Havel nous l'avions croisé dans le colloque insatiable séducteur. ici nous le recroisons en cure dans une station thermale, et il souffre de ne plus sentir les regards se posaient sur lui, de ne plus "être attractif". Il invite sa jeune épouse une actrice célèbre à venir partager une journée avec lui... A la suite de cette visite, il n'est plus un anonyme, il revit...

Edouard et dieu: Pour Edouard, Dieu n'est pas une question très importante, il n'a aucune difficulté à se faire passer pour en homme de foi pour séduire Klara une jeune fille très pieuse.
Mais lorsqu'il est surpris, priant, par la directrice de l'établissement où il est instituteur, sa situation se complique....


Milan Kundera a longtemps cherché sa voie: musicien, poète, auteur dramatique, avant de découvrir que l'art romanesque était son univers. Il développe ici des thèmes qui lui sont chers: l'amour, la fidélité, la séduction mais aussi l'identité, l'apparence et le regard des autres... Le regard de l'auteur est lucide et il se dégage une forme de tristesse.Tout semble gris, une couleur propre aux régimes soviétiques. Si l'amour semble être le seul espace de liberté dans cet univers stalinien, il n'est pas pour autant source de bonheur... Les personnages ne peuvent pas s'émanciper dans ce régime où les situations absurdes se croisent à chaque coin de rue, où la situation sociale de chacun peut être bouleversée du jour au lendemain. La première nouvelle "personne ne va rire" est un vrai bijou, un bref résumé de la situation du citoyen dans l'univers communiste, le personnage découvre l'aspect comique de sa situation dans un monde où le rire n'est pas permis... Kafkaïen!

Ce regard sur l'amour et le couple n'est pas sans nous faire penser à celui du cinéaste de Ingmar Bergman. On rit certes, le titre du recueil n'est pas faux, mais ce n'est pas de la farce c'est plutôt un rire grinçant, c'est surtout un grand plaisir de lecture!

dimanche 7 août 2011

Plus de Sucre - JP Nataf

Au départ, JP Nataf c'est le chanteur des innocents, un groupe de copains des années 80. C'est une série de tubes de Jodie à Colore et d'albums réussis. Le groupe se dissout en 2000.

JP Nataf se lance dans une carrière solo et signe un album remarquable en 2004 qui n'a pas rencontré le succès mérité. Il fonde un groupe avec Jeanne Cherhal "les reds legs" qui ne donne lieu à aucune production discographique et ça c'est bien malheureux.

En 2009, il sort un deuxième album tout aussi remarquable, Clair. Cet homme est bourré de talent, il serait tant qu'il soit reconnu à sa juste valeur! Achetez ses albums....

Plus de sucre est notre album de la semaine!


vendredi 5 août 2011

Lourdes - Jessica Haussner


Christine victime de la sclérose en plaques a perdu l'usage de ses bras et de ses jambes. elle est condamnée à vivre dans un fauteuil roulant et à être assistée dans tous les gestes de la vie. Si elle fait un pèlerinage à Lourdes ce n'est pas parce qu'elle est habitée par la foi mais ce sont finalement les seuls voyages organisés pour les personnes dans sa situation de handicap. Elle suit sans enthousiasme les différentes étapes du pèlerinage encadré par les membres de l'ordre de Malte. Ses mains se mettent à bouger après une séance de piscine, puis au milieu de la nuit Christine se lève pour aller à la salle de bain. Le miracle a lieu, tous les regards se portent sur elle. Très vite la question est posée: Pourquoi elle?

Au fond ce film est un miracle, il semblait impossible de pouvoir rendre compte de Lourdes sans tomber dans la grivoiserie bêtement anticléricale, ou la bondieuserie ridicule, Jessica Haussner ancienne assistante de Michael Haneke relève le défi, portant un regard sans concession mais rempli d'humanité sur la cité mariale où Bernadette Soubirous est totalement absente. Elle ne cache pas les marchands du temple, elle filme les protocoles, les rituels avec sobriété, elle porte un regard plein de retenu sur son héroïne, servie par une Sylvie Testud époustouflante. La principale activité semble être l'attente, il ne se passe pas grand chose à Lourdes, on attend juste la prochaine étape de son pèlerinage. Mais qu'espérer de ce voyage surtout pas des réponses tant le prêtre accompagnateur est incapable d'en apporter aux interrogations des pèlerins. Ce n'est pas un film sur la foi car à part la chef des accompagnatrices nous ne sentons personne en être habité.Les bénévoles se désintéressent d'ailleurs rapidement des malades plus préoccupés par la soirée à venir quand ils auront couché les pèlerins. Chacun est plutôt ici pour quitter sa solitude plus que pour espérer une improbable guérison. D'ailleurs Christine l'exprime clairement en rappelant sans cesse sa préférence pour son pèlerinage précédent à Rome, un voyage" plus culturel".

Une réussite!

mercredi 3 août 2011

Arcangues





Arcangues est un village du pays basque situé dans la banlieue de Bayonne. Le bijou de ce village est son petit cimetière verdoyant, et sa collection de stèles discoïdales. Le héros local c'est Luis Mariano, dont la tombe est fleurie sans discontinuer depuis plus de 40 ans. Nous ne savons pas grand chose de lui, si ce n'est qu'il fut le chanteur de Mexico.... mais les fans sont toujours présents tel ce petit groupe venu pousser la chansonnette sur sa tombe au cœur de l'après midi....

Mais notre visite fut surtout l'occasion de gouter à la cuisine basque au restaurant du trinquet : Piperade, Axoa de veau, pieds ou oreilles de cochon, Merlu à l'ail sont proposés le tout à l'ombre des muriers platanes

Nous avons pu abuser largement, nous avons prévu pour le lendemain une balade sur le plateau du Benou au col de Marie-Blanque dans la vallée d'Ossau...

mardi 2 août 2011

Jazz in Marciac - Al Di Meola - Chuco Valdes et Michel Camilo


Marciac petit village du Gers n'a pas froid aux yeux, son festival est de plus en plus grand. Marciac devient pour quinze jours le centre du monde de la planète Jazz. Marciac c'est aussi le pays du canard, qui est la deuxième vedette de ce festival, il vous est servi sous toutes ces formes sur les petits restaurants installés sur la place centrale qui reçoit le festival off.

Après avoir englouti un magret, nous nous sommes donc rendus sous le grand chapiteau assister aux deux concerts du soir.

Le premier à jouer fut le guitariste Al Di Meola et son groupe Al Di Meola World Sinfonia accompagné pour l'occasion du pianiste cubain Gonzalo Rubalcaba. Nous étions très réservés sur le dernier album de Al Di Meola "pursuit of radical Rhapsody" un mélange d'influences allant de Astor Piazzola aux Beatles donnant au tout un son World Music plutôt indigeste et ennuyeux. Les deux premiers morceaux du concert étant dans cette veine, nous avons eu peur de nous laisser engourdir par l'ennui. Mais très vite le talent des musiciens a parlé, se libérant du carcan du dernier album, le mariage du piano de Rubalcaba et de la guitare de Al Di Meola soutenu par l’accordéon de Fausto Beccalosi donne enfin toute sa mesure, ils gagnent définitivement les faveurs du public. Les rappels sont généreux, les musiciens se jouent même du bruit de la pluie tombant sur le toit du chapiteau...

En deuxième partie, nous avons eu droit à une rencontre de haut vol entre deux pianistes: le cubain Chucho Valdés et son cadet dominicain Michel Camilo...Ambiance caraïbe assurée où les deux pianistes se font face les pianos installés tête bêche, ils ont su éviter le piège du défi où chacun cherche à épater l'autre. Loin de là, les deux compères ont joué sur leur complémentarité avec un plaisir évident de partager cet instant rare, après un ultime "Summertime" de Gershiwn absolument divin ils ont laissé une salle conquise et sous le charme.... Un concert fabuleux voir ahurissant!

lundi 1 août 2011

Le garde du coeur - Françoise Sagan

Santa Monica de retour d'une soirée, Dorothy Seymour 45 ans est dans la jaguar de Paul Brett , avec qui elle s’apprête à passer sa première nuit d'amour quand surgit de nulle part au milieu de la route un jeune homme défoncé au LSD. Pour l'éviter, Paul se jette dans le fossé, la jaguar ne résiste pas au choc et s'enflamme mais tous sont sains et saufs. Dorothy ancienne actrice devenue scénariste, accueille chez elle Lewis le temps de sa convalescence, elle va l'introduire à Hollywood où dès ses premiers essais le jeune homme captive l'attention par son charisme, mais il reste dans le giron de Dorothy ce qui ne manque pas de faire naître les rumeurs malveillantes... Dans le même temps, les personnes qui ont été désagréables avec Dortohy disparaissent plus ou moins accidentellement...

Nullissime pas d'autres termes pour qualifier ce roman hollywoodien de Françoise Sagan. on ne croit pas une demi seconde à ce récit grotesque, où il nous est offert une vision caricaturale de Hollywood, on n'accroche pas une demi -seconde à son histoire cousue de fil blanc... Le LSD fait son entrée dans l’œuvre de Sagan qui rate ici complétement sa cible, le thriller ce n'est pas vraiment son truc, son serial killer est foncièrement ridicule. A oublier, même le titre est nul!

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