dimanche 30 mars 2014

Hot Dreams - Timber Timbre (2014)


Hugo Cassavetti, critique à Télérama exprime simplement la joie que nous avons à découvrir un nouvel album du groupe Canadien Timber Timber et de son leader Taylor Kirk

"Il y a des artistes qu'ion aime parce qu'ils ne changent pas, d'autres dont on se lasse parce qu'ils ressassent. La nuance est subtile mais essentielle".

Timber Timbre ne ressasse pas, nous ne nous lassons pas. Hot dreams est notre album de la semaine.


dimanche 23 mars 2014

Jeanne Cherhal - Histoire de J.


"Truffaldienne", c'est l'adjectif qui nous vient  lorsque nous évoquons Jeanne Cherhal. Peut être est-ce dû à ses yeux rieurs, son espièglerie  ou à ses longues jambes qui donnent à notre globe son harmonie, et nous ramènent à L'Homme qui aimait les femmes...

Jeanne Cherhal nous a totalement séduit à la parution de son troisième album, l'eau... et son suivant  Charade confirmait  l'immensité de son talent. Nous l'avions vue alors sur la scène du Bataclan  où elle révélait une vraie présence, une élégance rare.
C'est donc avec joie, que nous avons écouté son nouvel album sensuel et féministe Histoire de J, ...

J'ai faim quand je te regarde
Je pourrais dévorer ton visage
ta nuque et ton cou
comme un amoureux jaloux
Attends tu ça de moi? ....


Histoire de J. de Jeanne Cherhal est notre album de la semaine et assurément un de nos albums de l'année





samedi 22 mars 2014

La puce à l'oreille - George Feydeau

Photo de Emmanuelle Bayart
Un simple malentendu, Raymonde pense que son mari Victor-Emmanuel Chandebise la trompe parce qu'il ne l'honore plus depuis plusieurs semaines. Soupçons renforcés lorsqu'elle intercepte un colis avec une paire de bretelles de son époux en provenance d'un hôtel de rendez-vous apprécié des hommes aux mœurs légères, le minet galant à Montretout.. . Avec sa meilleure amie, elle décide de lui tendre un piège, en lui faisant donner anonymement un rendez vous galant dans cet hôtel... Le début d'une suite effrénée de quiproquos....

Admirable travail de mise en scène de Julien George. Dans un décor plutôt dépouillé,   un simple mur de portes en fond de scène, l'acteur évolue sans filet avec pour seule appui le texte de Feydeau. Une écriture précise, jubilatoire, où les portes qui claquent sont la ponctuation d'un enchainement  de répliques. Les quiproquos s'enchainent, les personnages se trouvent entrainés malgré eux dans une suite rocambolesque improbable où ils ne réagissent plus que par instinct.
Le rythme de la pièce est toujours élevé, les acteurs ne s’arrêtent pas sur les bons mots de l'auteur, tout fuse et cet esprit n'est pas sans rappeler les comédies de Howard Hawks, L'impossible Monsieur Bébé, Allez coucher ailleurs ou encore l'irrésistible dame du Vendredi.
Dans un livre d'entretien le cinéaste confiait que le secret de ces comédies, sommet de l'histoire du cinéma qui firent la gloire de Cary Grant étaient le rythme. Toujours plus vite était la règle de base. Les acteurs de cette Puce à l'oreille jouent la partition ensemble avec une précision infinie, où chacun évite le piège du cabotinage, aucun ne cherche à tirer la couverture à soi, à faire son numéro au détriment de l'autre, ils sont parfaits.
Parce qu'ils  ne s’arrêtent jamais sur les bons mots, qu'ils n'insistent  jamais sur les répliques un tantinet graveleuses de l'auteur, nous sommes entrainés dans le rythme fou de cette intrigue, tout devient jubilatoire, c'est absolument irrésistible, le rire peut éclater... Nous retrouvons dans la mise en scène de Julien George toute l'élégance du génial cinéaste américain.

Qu'il est bon de rire !

Le 7eme Sceau - Ingmar Bergman

Une des vertus de l’ère numérique est de donner une deuxième vie dans une version restaurée à des chefs d'oeuvre du cinéma. Ainsi la ressortie d'un grand nombre de films du cinéaste suédois Ingmar Bergman dans les salles obscures restera comme un grand événement de l'année.
Nous sommes allés revoir ce jour le 7eme Sceau inspiré par l'Apocalypse selon Saint Jean où un chevalier de retour de croisades, méditant sur une plage se retrouve confronté à la mort . Il négocie avec elle, et obtient un sursis, le temps d'une partie d'échec , acceptant son sort en cas de défaite.
Le temps de la partie , le chevalier et son écuyer se promènent dans la campagne suédoise dévastée par une épidémie de peste noire. La peur est générale, des processions où les fidèles se flagellent traversent les villages, une femme jugée sorcière est envoyée au bucher...La population est persuadée que l'heure du jugement dernier est arrivée. La mort est partout, les églises sont décorées de danses macabres. Seul un couple de saltimbanques et leur jeune enfant semble avoir gardé foi dans la vie,....
Le chevalier au travers de ses rencontres tente en vain de percer le mystère de la mort. Cette dernière dénuée de tout scrupule, de toute éthique ne lui laisse aucune chance de gagner la partie !


Dans son ouvrage passionnant Images,  Ingmar Bergman revient sur ce film qu'il qualifiait de road movie:

"Le septième sceau est un de mes rares films qui me tiennent vraiment à cœur. Je ne sais pas pourquoi. Ce n'est certes pas une œuvre sans défaut. Elle est entachée de toutes sortes de folies et on devine la hâte avec laquelle elle a été faite. Mais je la trouve énergique, pleine de vitalité, débarrassée de toute névrose. De plus, son thème s'articule avec passion et plaisir.
Comme je ne m'étais pas encore, en ce temps là, dégagé de l'emprise de la problématique religieuse, deux opinions s'y côtoient. Et chacune a obtenu le droit de s'exprimer dans son propre langage. Il règne donc dans ce film un armistice relatif entre une piété d'enfant et un rude rationalisme. Aucune complication névrotique ne s'interpose entre le chevalier et son écuyer.
Puis il y a l'idée que l'homme est sacré. Jof et Mia représentent pour moi quelque chose d'important: enlevez la théologie, le sacré demeure.
"


Ingmar Bergman - Images - Edition Gallimard

dimanche 16 mars 2014

Emilie Simon - Mue


Emilie Simon  a un talent fou, un univers singulier qui ne cesse de s'élargir. Un album sort et nous l'achetons spontanément et nous le laissons tourner, tourner sur la platine, jusqu'à en connaitre chaque note. Michel Ciment, le critique de Positif dirait aisément : "elle a la carte...". Nous l'avouons aisément et sans scrupule.

Captivés par ses premières notes, nous sommes sous le charme dès les premiers mots de cet album romantique.

Paris, j'ai pris perpète
Paris, j'ai perdu la tête pour toi
Paris, quelle comédienne
Paris quelle mise en scène de choix...


Mue de Emilie Simon est notre album de la semaine !



vendredi 14 mars 2014

Dans le rouge - Cie le Nez en l'air


Théâtre d'objet et de marionnettes, Dans le rouge est une série de 7 variations autour du thème du petit chaperon rouge, objet de tous les désirs... mais malheureusement nous n'avons su être captés par ce spectacle auquel nous sommes restés totalement étrangers, connaissant ce sentiment rare d’être à l'écart du reste de la salle qui parfois gloussait aux divers pastiches. Nous nous sommes surpris le nez en l'air, la tête ailleurs.
Nous avons fini par ne plus supporter ce petit chaperon rouge, faire une indigestion de galettes et de beurre. C'est déjà oublié !

mercredi 12 mars 2014

Ienisseï - Christian Garcin


Peu aventuriers, et finalement quelque peu casaniers, il nous faut bien reconnaitre qu'il existe  une grand nombre d'endroits du globe où n'aurions pas idée de nous rendre tant ils nous semblent peu conviviaux voire  hostiles. Nous sommes d'autant plus reconnaissants à des aventuriers de terres inconnues de nous rendre compte de leurs expéditions, leurs œuvres composant un des pans les plus passionnants de la littérature.
Et lorsque nous replongeons dans le livre de Nicolas Bouvier, "L'usage du monde", il nous est facile de constater que si les marchandises circulent à travers le monde sans difficultés, les déplacements humains sont devenus aujourd'hui plus risqués; le parcours réalisé au cœur des années 50 décrit par l'écrivain qui lui faisait notamment traverser l'Iran, l'Afghanistan, ou le Pakistan serait aujourd'hui impossible. Le monde est devenu hostile, chaque région se repliant tristement sur elle même.
Christian Garcin dans son dernier ouvrage partage une traversée de la Sibérie, sur le long du fleuve Ienissei, de Krasnoïark, ville natale de Andrei makine à son embouchure dans l'arctique. Une des plus grandes réussites de ce court récit de voyage est  de rendre compte de l'immensité de la Russie dont il n'est pas toujours facile d'en prendre conscience même à la lecture d'un atlas. Une immensité hallucinante rendue à ce pays trop souvent réduit à son dictateur.  .
Immensité des territoires mais aussi désastre écologique et humain, où de nombreuses  ethnies  se meurent dans la misère ,  dans une totale indifférence. Désastre naturel d'un pays dévasté par un récent  incendie gigantesque et pillé de ses richesses naturelles sans aucune considération à l'image de la ville usine de Norilsk et ses mines de Nickel ,un des lieux les plus pollués du globe. Christian Garcin tente de faire contrepoint à cette folie humaine, vantant  notamment les vertus de la lenteur, de la musique, il nous donne  un écrit empli d'humanité.
Si son ouvrage s'ouvre sur un rappel de l'affaire des chanteuses du groupe punk féministe enfermées dans les geôles sibériennes, d'autres références de Tarkovski à Boulgakov rappellent la grandeur éternelle de ce pays.
Un deuxième texte "Russie Blanche" consacré à un séjour en  Biélorussie, un pays méconnu, maltraité par les guides de voyages ce qui a eu le don d'attiser la curiosité de l'écrivain. Si le régime politique n'a rien à envier à celui de la voisine russe,il est ainsi interdit de photographier le palais présidentiel. Christian Garcin  rend compte parfaitement de la complexité et de l' histoire tragique de ce pays .Très vite au contact de sa population , il nous rend ce bout de terre  attachant.

Un livre court, passionnant qui nous offre un grand voyage !




Ienesseï - Christian Garcin (Editions Verdier)


dimanche 9 mars 2014

John Coltrane Quartet - Ballads (1962)


Parce qu'il est beau comme un dieu sur la couverture de cet album, qu'il joue merveilleusement du saxophone et qu'il y compose un des plus beaux quartets de l'histoire du jazz avec le sublime pianiste McCoy Tyner , Jimmy Garrison à la contrebasse et Elvin Jones à la batterie, nous n'avons pas résisté à la tentation d'honorer cet album... "Ballads" un titre irrésistible, la promesse d'un moment d'une douceur reposante accompagnée par un saxophoniste majeur de l'histoire du jazz.

Ballads du John Coltrane Quartet est notre album de la semaine !


samedi 8 mars 2014

Phantom of the Paradise - Brian De Palma

Inspiré par le roman de Gaston Leroux et le mythe de Faust, Brian de Palma réalise un film, véritable saillie contre un show business vendu au capitalisme. Le naïf Winslow Leach, génial créateur d'une cantate de 300 pages adaptée du mythe deFaust , se fait gruger par Swann le propriétaire des Death Records dont le seul véritable talent est de sentir l'air du temps et de le faire fructifier en dollars. Il veut cette cantate pour l’ouverture de sa nouvelle boite "The Paradise" mais pas de son créateur, interprète sans charisme...

Dépouillé de son œuvre, envoyé injustement à Sing Sing immonde prison où il se fait arracher les dents, remplacées par une horrible ferraille, Winslow Leach ne cesse de murir sa vengeance , son dessein lui donne la force de s'évader. Mais ses mésaventures ne sont pas pour autant terminées, son visage est mutilé dans une presse à disque, il doit se déplacer masqué pour ne pas effrayer le quidam.

Leach glissant dans la folie, s'incruste dans le nouveau sanctuaire de Swan, il hante les couloirs  n’acceptant pas de voir sa cantate massacrée par un chanteur de Rock. Seule Phoenix, jeune chanteuse découverte lors d'un casting lui semble apte à interpréter son chef d’œuvre.

C'est une idée géniale que de ressortir le  film de De Palma dans une version restaurée tant il ne supporte pas d'être vu sur un écran de télévision. C'est assurément son film le plus spectaculaire, le plus jouissif qui ne peut être vu qu'en grand. Hitchcock est son maître, il suffit de voir la scène de la douche pour s'en persuader. De Palma , par ses décors somptueux, ses trouvailles permanentes, renouvelle le cinéma du maître du suspens en faisant une œuvre totale, où fantastique, humour noir et suspense se mêlent habilement. Ce film musical est un objet unique dans le paysage cinématographique. C'est une véritable charge politique et  une pure merveille !

vendredi 7 mars 2014

George Kaplan - Frederic Sonntag

Les membres d'un groupuscule d’extrême gauche qui n'est pas sans rappeler celui de Tarnac et de son leader Julien Coupat, s'engagent dans un débat sans fin autour de George Kaplan, un personnage fictif dont chacun a décidé de prendre l'identité. Les discussions théoriques s'enlisent empêchant tout passage à l'action, le groupe se dissout au moment même où les policiers surarmés font irruption. 
Un groupe de scénaristes réfléchit à une série télévisée avec pour personnage central l’énigmatique George Kaplan. Pour  maximiser l’audience, ils font appel à un écrivain reconnu  mais ce dernier est décontenancé par leurs méthodes de travail.
 Des agents d'un groupe de renseignement, difficile de ne pas penser à la CIA, se retrouvent pour tenter de résoudre l'énigme posée par   un grand nombre de messages interceptés d'où émerge une identité : George Kaplan. Un personnage dont ils ignorent tout, inquiétant pour ceux qui veulent contrôler le monde... ils échafaudent des hypothèses...

Un spectacle en trois parties nourri par le personnage fictif George Kaplan du film d'Alfred Hitchcock "la mort aux trousses", trois milieux différents mais unis par une volonté farouche de participer à la marche du monde voire d'en dicter le pas, les discours finissent par se confondre.

Frederic Sonntag avec une plume acérée décrit parfaitement notre monde et son goût pour  les complots où la fiction se mélange à la réalité ce que Guy Debord nommait la société du spectacle: "toute la vie des sociétés dans lesquelles règnent les conditions modernes de production s'annonce comme une immense accumulation de spectacles. Tout ce qui est directement vécu s'est éloigné dans une représentation. "

Un texte dense parfaitement dit par les acteurs absolument formidables, nous suivons sans perdre un mot , passant de la scène aux images vidéos, c'est un spectacle vertigineux ambitieux qui confirme le talent immense de son auteur qui nous avait déjà impressionnés dans  nous étions jeunes alors. Spectacle nourri par l'histoire du cinéma, Hitchcock est présent il est même désigné  à l'origine du complot qui semble se tramer selon les agents de renseignement, mais cette comédie noire nous renvoie parfois aussi à l'univers des frères Coen.
Ce dernier spectacle de Fréderic Sonntag mérite d'être vu.

Nous avons par ailleurs découvert à l'occasion de ce spectacle un sport qui nous était inconnu le football à trois cotés, où trois équipes s'affrontent sur un même terrain échappant ainsi à une représentation bipolaire du monde où des stratégies diverses et variées se mettent en place, les alliances ne durant que le temps nécessaire à obtenir satisfaction.

mercredi 5 mars 2014

Sophia Aram - Crise de Foi

Un spectacle autour des trois grandes religions monothéistes qui rythment régulièrement le débats de société par l'ex chroniqueuse des matinales de  France Inter qui affiche  un athéisme militant. Issue d'une famille de culture musulmane, Sophia Aram s'amuse à démonter l'ineptie des textes sacrés et les pratiques rituelles ou annexes qui relèvent de la superstition. Catholiques, Juifs  et musulmans, elle se moque de tous d'une manière équilibrée, le CSA ne trouverait rien à redire...
Évidemment notre anticléricalisme quelque peu primaire a tendance à se réjouir à l'écoute des blagues  lancées avec un sourire charmeur , mais très vite nous nous lassons...Cela a un petit  coté éculé et quelque peu facile et finalement  la plume n'est pas très acérée,  la mise en scène aussi prévisible que le texte rend le tout monocorde.
Le talent d'imitatrice tient la route mais l'incarnation d'une adolescente pénible devient une figure prévisible et quelque peu imposée des humoristes féminines. Nous avons préféré le personnage  de sa tante, qui pour s'assurer le paradis a décidé de respecter les pratiques des trois religions , une véritable gageure ....Alors nous avons parfois souri aidés par un spectateur au gros rire spontané et contagieux.

dimanche 2 mars 2014

Le sens de l'humour - Maryline Canto

Histoire familiale, d'une femme qui élève seule son enfant Leo depuis la mort de son compagnon. Elle jongle avec son emploi du temps pour assurer son devoir de mère et son métier de conférencière dans les musées nationaux qui la promène entre le Louvre et l'Orangerie. Le film s'ouvre, elle traverse à toute allure la grande galerie du premier (sans savoir si elle bat le record établi par les joyeux drilles de la bande des quatre de Jean-Luc Godard) pour retrouver un groupe de visiteurs.
Histoire d'une femme pressée qui a peur de plonger dans l'avenir et refuse l'amour de Paul, un brocanteur patient et bienveillant, un homme idéal incarné par le remarquable Antoine Chiappey... Elle en devient odieuse par moments,vivant de hauts et de bas.Un temps de crise où le sens de l'humour est la bouée indispensable pour ne pas sombrer dans la mélancolie.
Un film concentré autour de trois personnages, des scènes du quotidien, nous assistons parfois au petit déjeuner du trio, aux devoirs du garçon... cela aurait pu être ennuyeux comme la mort,mais  sous le charme unique de Maryline Canto, nous suivons avec intérêt ses sautes d'humeur, ses petits caprices sans nous énerver, c'est un retour à la vie.
Un premier film réussi dans la grande tradition du cinéma intimiste français où chaque scène est soignée, millimétrée sans entraver cette sensation de liberté, de spontanéité dans la filiation des grands metteurs en scène avec qui elle a tourné Philippe Garrel, Robert Guediguian, René Feret, Manuel Poirier...

Alain Resnais (03-06-1922 / 01-03-2014)

Marguerite Duras fut la scénariste de son premier long métrage, Hiroshima mon Amour. Puis ce fut Alain Robbe-Grillet pour l'année dernière à Marienbad... Un de ses derniers films, l'irrésistible les herbes folles était l'adaptation d'un roman de Christian Gailly. Il fut toujours proche des écrivains notamment ceux des éditions de minuit , mais il aimait aussi la bande dessinée, les chansons populaires... Il fut toujours un homme de son temps, vieillissant il n'a jamais plongé dans la nostalgie du temps passé, Alain Resnais c'était l'éternelle jeunesse, un homme au regard toujours perspicace, toujours joyeux.
Sans aucun renoncement, dans son cinéma, la forme était aussi prépondérante que le fond, il fut un grand cinéaste populaire, trouvant au fil du temps un public de plus en plus large.
C'est un géant qui nous quitte !

Une voix dix doigts - Claude Nougaro (1991)

La voix de Claude Nougaro, fils d'un chanteur ténor était puissante... S'il a grandi dans les couloirs du capitole de Toulouse, le chanteur fut aussi nourri de musiques américaines, celle des chanteurs noirs. Il sut faire la synthèse de toutes ces influences, offrant un répertoire unique où les mots se cognent et s'entrechoquent aux rythmes du jazz et de la java, célébrant avec joie son pays où même les mémés aiment la castagne. Les plus grands musiciens de jazz de son temps furent ses compagnons de route.
Voila dix ans que le poète toulousain est mort, alors nous avons ressorti en mémoire ce sublime double album live où seul sur scène avec son vieux complice le pianiste jazz Maurice Vander il revisitait son répertoire... Histoire de nous rappeler que nous avions fait partie alors des spectateurs privilégiés de cette sublime tournée... Mon Dieu, qu'il était généreux sur scène, chantant jusqu'à épuisement.

Une voix, dix doigts est notre album de la semaine.


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