La Compagnie "le menteur volontaire" dirigée par Laurent Brethome, metteur en scène en résidence au Théatre Jean Arp propose deux petites formes qui peuvent être facilement jouées dans des appartements mais aussi dans les différentes maisons de quartier de la ville.
Nous avons ainsi assisté à une représentation de deux monologues de Feydeau (Le Juré et Un monsieur condamné à mort). Ecrites au XIXème siècle , ses œuvres de jeunesse permirent à Feydeau de se faire connaître, il invente un vrai style faisant entrer l'absurde dans le théâtre.
Les deux textes frappent par leur actualité, ils n'ont rien perdu de leur vigueur, surtout lorsqu'on pense qu'il y a peu, l'ancienne majorité souhaitait des jurys populaires pour les tribunaux correctionnels pour mettre fin au soi-disant laxisme des juges ou si on se rappelle l'erreur judiciaire de l'affaire Outreau. L'acteur, Geoffroy Pouchot-Rouge-Blanc,dispose d'un fauteuil à roulette comme seul décor et utilise pour se donner la réplique un antique magnéto cassette. Il est nez à nez avec son public, dont il capte immédiatement l'attention, . C'est drôle, enlevé !
Nous avions eu également la chance de voir plus tôt dans la saison le deuxième spectacle de la série "petites formes", une pièce du dramaturge israélien Hanock Levin, "Potroush". Histoire d'une mère inquiète des propos de son fils qui raconte que la terre est plate et se rend à un rendez vous avec son professeur. L'enseignante répond à la mère: "Ah bon, parce que vous croyez qu'elle est ronde." S'engage alors un dialogue surréaliste... Nous retrouvons toute la noirceur de l'auteur israélien, c'est irrésistible.
Une façon sympathique de partir à la découverte d'un nouveau public.
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