Notre seul moment de désagréable fut de tomber à la sortie du film nez à nez avec la manifestation des opposants au mariage homosexuel. De mémoire nous n'avions jamais vu une manifestation aussi triste, où nous avons croisé des hordes habillées en noir aux visages tristes et peu épanouis déambulant silencieusement dans les rues parisiennes. Il est rare de croiser un long cortège sans aucune ambiance festive. Ils se veulent les défenseurs de la vie, ils ont le visage de la mort. Ils puent le caveau !
Profitons de l'occasion pour signaler un documentaire dont nous avons vu ce jour la bande annonce, les invisibles qui donnent la parole à des homosexuels nés dans l'entre deux guerres. Nous avons aimé leurs visages, pas de doute ils aiment la vie malgré toutes les embuches qu'ils ont eues à croiser. Ce documentaire doit sortir le 25 novembre.
Profitons de l'occasion pour signaler un documentaire dont nous avons vu ce jour la bande annonce, les invisibles qui donnent la parole à des homosexuels nés dans l'entre deux guerres. Nous avons aimé leurs visages, pas de doute ils aiment la vie malgré toutes les embuches qu'ils ont eues à croiser. Ce documentaire doit sortir le 25 novembre.
Revenons à notre film du jour, où Olivier Assayas plonge dans ses années de jeunesse déjà évoquées "l'eau froide", il filme cette génération trop jeune pour avoir participé aux évènements de Mai 68 mais qui se veut à la hauteur de ses ainés. Engagés politiquement dés le lycée dans différents groupes gauchistes, ils participent à des manifestations où les confrontations avec les CRS sont plus que musclées... Nous sommes ici bien loin des clichés des années 1970, souvent caricaturées à travers des communautés hippies. Les cheveux sont longs, les filles et les garçons couchent ensemble lorsqu'ils s'aiment mais en aucun cas nous ne sommes dans une époque béatement heureuse sous le sigle love and Peace.... Il se dégage une forme de mélancolie, de tristesse de cette jeunesse, exprimée clairement par Gilles, personnage central du film qui parle de sa peur de rater sa jeunesse. Son vrai truc avec son copain Alain, c'est clairement la peinture et le dessin. Ils participent à des actions, taguant notamment les murs du lycée. Une de leurs sorties se termine par la blessure grave d'un vigile, les jeunes gens doivent se faire oublier, ils partent en Italie!
Pour autant, Gilles n'est pas dupe, ses lectures lui permettent d'avoir une analyse critique des événements notamment de la révolution culturelle chinoise. Celles-ci lui sont d'ailleurs reprochées par un leader autonome... Gilles va laisser sa petite amie Christine suivre un groupe d' autonomes réaliser un film sur les mouvements ouvriers dans le sud de l'Italie, il préfère rentrer à Paris pour passer le concours d'entrée des Beaux Arts.
Nous nous rappelons que Olivier Rolin lors de la sortie de son livre "tigre en papier" témoignage de ses années d'engagement dans le groupuscule maoïste "la gauche prolétarienne" racontait que c'est surement ses années à Normale sup et l'étude des grands textes de la littérature qui avaient fait qu'il ne bascule pas dans l'action terroriste.... C'est surement pour les mêmes raisons que Gilles et son ami Alain restent finalement à l'écart des autonomes au contraire du troisième larron de la bande Jean-Pierre. Lorsque Leslie la copine d'Alain part se faire avorter en Hollande ce dernier lui conseille de faire un détour par Haarlem où deux toiles de Franz Hals dont il lui donne un commentaire de Paul Claudel sont exposées .
Gilles exprime clairement qu'il vit dans son imagination, quand le réel vient frapper il le laisse à la porte... Ils ont compris qu'il s ne changeraient pas le monde, il leur faut y trouver une place....le cinéma s'annonce la voie royale pour Gilles.Nous nous rappelons que Olivier Rolin lors de la sortie de son livre "tigre en papier" témoignage de ses années d'engagement dans le groupuscule maoïste "la gauche prolétarienne" racontait que c'est surement ses années à Normale sup et l'étude des grands textes de la littérature qui avaient fait qu'il ne bascule pas dans l'action terroriste.... C'est surement pour les mêmes raisons que Gilles et son ami Alain restent finalement à l'écart des autonomes au contraire du troisième larron de la bande Jean-Pierre. Lorsque Leslie la copine d'Alain part se faire avorter en Hollande ce dernier lui conseille de faire un détour par Haarlem où deux toiles de Franz Hals dont il lui donne un commentaire de Paul Claudel sont exposées .
C'est un remarquable film sur la jeunesse, c'est filmé au plus prés des acteurs qui sont particulièrement justes, les éléments historiques sont indiscutables, Olivier Assayas connait parfaitement l'histoire de ces mouvements et il nous perd pas entre les autonomes, trotskistes, maoïstes et autres communistes.Nous retrouvons , beaucoup d’éléments autobiographiques du cinéaste, notamment sur sa relation avec son père ou encore dans les choix de la bande son , Captain Beefheart, Syd Barrett, Nick Drake... pas une fausse note dans ses choix musicaux.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire