Mathieu et son ami Libero abandonnent leurs études de philosophie et notamment Leibniz et Saint Augustin leur sujet d'étude, pour reprendre un bar sur le déclin dans un village corse. C'est Marcel qui habite le village corse qui avance les fonds à Mathieu son petit fils. Pourtant il ne l'aime pas trop cet enfant né de l'union qu'il n'a jamais acceptée de son fils Jacques et de sa nièce Claudie ....Ils n'ont rien d'autre pour ambition que de récréer "le meilleur des mondes possibles" cher à Leibniz. Pour cela, ils engagent quatre serveuses, un chanteur à guitare, et s'approvisionnent en fromage et charcuterie auprès du frère de Libero producteur local. Cela fonctionne plutôt bien, le monde est présent, les soirées se prolongent jusqu'au bout de la nuit....
Mais plus que Leibniz, c'est le sermon de Saint Augustin, fil conducteur du roman, prononcé à Hippone lors de la chute de l'empire romain en 410 attaqué par les Wisigoth de Alaric 1er où il rappelle pour consoler et rassurer ses fidèles la fragilité des royaumes terrestres qui semble s'imposer ici comme règle universelle... Outre la chute du bar des deux acolytes, nous assistons dans ce roman ambitieux à travers le portrait du grand-père Marcel qui a traversé le siècle précédent au déclin de l'empire colonial français. C'est aussi cela le roman de Jérôme Ferrari , une histoire récente de la France à travers une chronique familiale. C'est finalement Aurélie, la sœur de Mathieu qui semble gérer au mieux son monde en maitrisant son avenir. Anticipant la fin de ses relations, elle contrôle la chute inéluctable.
La lecture de ce livre est un pur plaisir où à travers ses deux cents pages l'auteur révèle un talent immense pour y faire vivre un grand nombre de personnages. Chacun porte en lui une dimension tragique pour autant le roman ne sombre pas dans un pessimisme dépressif au contraire il invite à vivre pleinement sa vie, la chute irrémédiable ne doit pas nous faire oublier Leibniz et son "meilleur des mondes possible".
Mais plus que Leibniz, c'est le sermon de Saint Augustin, fil conducteur du roman, prononcé à Hippone lors de la chute de l'empire romain en 410 attaqué par les Wisigoth de Alaric 1er où il rappelle pour consoler et rassurer ses fidèles la fragilité des royaumes terrestres qui semble s'imposer ici comme règle universelle... Outre la chute du bar des deux acolytes, nous assistons dans ce roman ambitieux à travers le portrait du grand-père Marcel qui a traversé le siècle précédent au déclin de l'empire colonial français. C'est aussi cela le roman de Jérôme Ferrari , une histoire récente de la France à travers une chronique familiale. C'est finalement Aurélie, la sœur de Mathieu qui semble gérer au mieux son monde en maitrisant son avenir. Anticipant la fin de ses relations, elle contrôle la chute inéluctable.
La lecture de ce livre est un pur plaisir où à travers ses deux cents pages l'auteur révèle un talent immense pour y faire vivre un grand nombre de personnages. Chacun porte en lui une dimension tragique pour autant le roman ne sombre pas dans un pessimisme dépressif au contraire il invite à vivre pleinement sa vie, la chute irrémédiable ne doit pas nous faire oublier Leibniz et son "meilleur des mondes possible".
Le livre se révèle également instructif puisque nous y apprenons la technique de castration du porc, un passage assurément inoubliable !
Edité chez Actes Sud.
Bouh ! dès le matin, la castration du porc ??? Gloups !!^^ "Le meilleur des mondes", ce n'esytAldous Huxley ?
RépondreSupprimer"le meilleur des mondes" est effectivement un roman de Aldous Huxley.
RépondreSupprimerMais c'est bien inspiré par la philosophie de Leibniz (qui fut pour Libero son sujet d'étude en philo) que les jeunes gen veulent créer un bar qui soit le meilleur monde possible où il est vrai la présence de dieu est ici totalement absente à la différence de la philosophie de Leibniz.
"Pour la première depuis longtemps, il pensa à Leibniz et se réjouit de la place qui était maintenant la sienne dans le meilleur des mondes possibles et il eut presque envie de s'incliner devant la bonté de dieu, le seigneur des mondes, qui met chaque créateur à sa place. Mais dieu ne méritait aucune louange car Matthieu et Libero étaient les seuls démiurges de ce petit monde."