Lorsqu'il commence le tournage de La nuit américaine François Truffaut sort de deux échecs commerciaux. Deux anglaises et le continent , sa deuxième adaptation d'un roman de Henri-Pierre Roché pourtant un des plus beaux films du réalisateur ne trouva pas son public, "Une belle fille comme moi " le film suivant une comédie avec Bernadette Laffont, Charles Denner et André Dussolier ne permit pas au cinéaste de se relancer.
La nuit américaine est la chronique du tournage d'un mélodrame "Je vous présente Pamela ", histoire d'une femme qui quitte son époux pour son beau-père, tournée aux studios de la Victorine à Nice. François Truffaut joue en personne le metteur en scène, nous le retrouvons confronté aux problèmes inhérents aux tournages. Toujours calme, serein, il fait face aux contraintes budgétaires, aux imprévus de dernières minutes, aux caprices de ses comédiens, aux trous de mémoire de son actrice qui se motive au champagne, et à la mort tragique de son comédien vedette. Il nous livre des petits tours de passe passe, le cinéma révèle ses artifices.
La nuit américaine est la chronique du tournage d'un mélodrame "Je vous présente Pamela ", histoire d'une femme qui quitte son époux pour son beau-père, tournée aux studios de la Victorine à Nice. François Truffaut joue en personne le metteur en scène, nous le retrouvons confronté aux problèmes inhérents aux tournages. Toujours calme, serein, il fait face aux contraintes budgétaires, aux imprévus de dernières minutes, aux caprices de ses comédiens, aux trous de mémoire de son actrice qui se motive au champagne, et à la mort tragique de son comédien vedette. Il nous livre des petits tours de passe passe, le cinéma révèle ses artifices.
C'est toujours avec bonheur que nous revoyons ce film, nous ressentons à chaque fois le bonheur de François Truffaut de partager sa passion du cinéma. Il faut aussi saluer la prestation des acteurs, nous avons l'impression que tout le monde est heureux de participer au tournage comme si cela avait été une fête. Saluons notamment Nathalie Baye qui trouve là son premier rôle au cinéma, elle est parfaite, nous offrant même une scène jubilatoire en compagnie de l'indispensable Bernard Menez.
François Truffaut retrouve le succès, remporte l'oscar du meilleur film étranger... Ce film fait également date parce qu'il est à l'origine d'une des plus fameuses brouilles de l'histoire du cinéma français, entre Jean-Luc Godard et François Truffaut. Le cinéaste de "A bout de souffle" reproche à François Truffaut de mentir dans son film lui reprochant de ne pas faire coucher le metteur en scène avec son actrice, puis il finit par lui demander de participer au financement de son prochain film. Une lettre que pouvons qualifier de dégueulasse.
La réponse ne se fait pas attendre, et c'est peut être là, la seule vertu du courrier de Jean-Luc Godard, c'est d'avoir provoqué le texte remarquable de son ancien acolyte des cahiers du cinéma. Il est très facile de retrouver la trace de cet échange épistolaire dans la correspondance de François Truffaut. Les deux hommes ne se parleront plus.
La réponse ne se fait pas attendre, et c'est peut être là, la seule vertu du courrier de Jean-Luc Godard, c'est d'avoir provoqué le texte remarquable de son ancien acolyte des cahiers du cinéma. Il est très facile de retrouver la trace de cet échange épistolaire dans la correspondance de François Truffaut. Les deux hommes ne se parleront plus.
"Pour Truffaut, La nuit américaine est donc un film d'amour, un film consacré à l'amour malgré tout du cinéma." J'ai pensé surtout à la chanson Moi, j'aime le Music-hall dans laquelle Charles Trenet énumère avec gentillesse et drôlerie tous les chanteurs en vogue, pourtant ses concurrents. C'est dans cet esprit que j'ai tourné La nuit américaine, avec la volonté de rendre heureux le spectateur face au spectacle d'un film en train de se faire, de faire entrer de la joie et de la légèreté par toutes les perforations de la pellicule: " Moi, j'aime le cinéma."
Extrait de François Truffaut - Antoine De Baecque et Serge Toubiana - Ed Gallimard
Vu au ciné club de Claude Jean Philippe au Cinéma l'Arlequin.
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