dimanche 9 septembre 2012

Philadelphia Story - George Cukor (2)

En décidant de consacrer l'année 2012, à la comédie américaine, nous savions que nous reverrions Philadelphia Story de George Cukor, sommet du cinéma. Ce que nous n'avions pas prévu c'est que nous le verrions deux fois. Heureux hasard de la programmation du Ciné-Club de Claude Jean-Philippe, pour nous il était impossible de rater cette diffusion sur l'écran géant du cinéma l'Arlequin.
 
Ayant déjà consacré un billet à ce film, nous ne reviendrons que sur deux points évoqués par Claude-Jean Philippe lors de  sa présentation.

Le premier concerne la situation de Katharine Hepburn à qui on colle , à la fin des années 30, une réputation de" box office poison".Victime d'un rejet du public américain, elle part s'isoler dans la propriété familiale  où le dramaturge Philip Barry lui envoie le premier acte d'une nouvelle pièce. Sous le charme, elle presse l'auteur de terminer l'écriture de la comédie. La pièce est rapidement montée, inquiète l'actrice fait les premières représentations en province loin des critiques new-yorkais. Arrivée à Broadway, la pièce qu'elle joue en compagnie de deux jeunes acteurs Joseph Cotten et Van Heflin est un triomphe. Hollywood ne reste pas insensible, Louis B. Mayer se renseigne sur qui possède les droits de cette nouvelle pièce, Katharine Hepburn. Elle est incontournable et peut faire valoir toutes ses exigences: Joseph L. Mankiewicz comme producteur, George Cukor à la réalisation, Cary Grant et James Stewart pour partenaires. Katharine est de retour au premier plan, le film est un triomphe !

Le deuxième point concerne le jeu remarquable de Cary Grant. Dans  "L'impossible Monsieur Bébé" de Howard Hawks, il était totalement exubérant, ne cessant de cabotiner avec un charme irrésistible. Ici, il est tout en retrait même si c'est lui qui tire toutes les ficelles de l'intrigue du remariage.  Il joue parfaitement le rôle de l'alcoolique repenti, condamné a resté à l'écart de la fête pour ne pas sombrer dans les errances du passé. Ainsi, quand James Stewart débarque chez lui au milieu de la nuit totalement soul, Cary Grant reste spectateur de son partenaire irrésistible, dans une scène de soulographie. Non seulement il s'efface devant lui, mais nous voyons à ce moment là dans son regard toute son admiration . Il fait aussi passer dans cette comédie américaine d'une grande drôlerie une  mélancolie qui participe à la beauté du film. C'est aussi le respect entre ces  acteurs mythiques qui permet à ce film de tenir toutes ses promesses. A l'issue du tournage, Cary Grant a reversé l'intégralité de son cachet au Bristish War Relief Found. "Yar".

Philadelphia Story est définitivement le film le plus "yar" de l'histoire du cinéma !

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