mardi 28 janvier 2014

La recherche de l'absolu - Honoré De Balzac

Avant de revoir les 400 coups de François Truffaut, nous avions le désir de  relire "La Recherche de l'Absolu", roman de Balzac, source d'inspiration d'Antoine Doisnel lors d'une rédaction . Le jeune homme allant  même jusqu'à créer un autel en mémoire de l'écrivain, espérant attirer sa protection et obtenir un résultat favorable à une dissertation qui devait lui assurer des jours heureux... Si l'aventure se termine mal pour le jeune garçon soupçonné à tort d'avoir recopié la fin du texte qu'il connaissait en fait par cœur...
L'histoire se déroule  dans les Flandres à Douai,  au domicile de Balthazar Claes, descendant d'une grande famille flamande venue autrefois  se réfugier en France pour échapper à la répression espagnole. Marié, il est un homme heureux, au milieu de ses enfants donnant le visage d'une famille épanouie. Tout bascule, le jour où il croise un soldat polonais qui réveille chez Balthazar ancien  élève de Lavoisier, sa vieille passion pour la chimie.
Il va engloutir toute sa fortune dans la recherche, se faisant livrer sans fin les produits nécessaires à ses travaux, pour réaliser cet utopique fantasme, fabriquer des diamants à partir du carbone. Trouver l'absolu.

Son épouse pressentant  la ruine tombe malade avant de mourir... Le vieil homme enfermé dans ses lubies reste enfermé avec son aide dans son laboratoire. Hypothéquant tout son capital, il organise malgré lui,  la ruine de ses enfants. Marguerite l'ainée va tenter de sauver l'essentiel, obligeant son père à prendre un poste de receveur des finances en Bretagne, le temps de sauver ce qui peut l'être encore.

Le roman se clôt sur ce paragraphe qui impressionna le jeune Doisnel:

"Tout à coup le moribond se dressa sur ses deux poings, jeta sur ses enfants effrayés un regard qui les atteignit tous comme un éclair, les cheveux qui lui garnissaient la nuque remuèrent, ses rides tressaillirent, son visage s'anima d'un esprit de feu, un souffle passa sur cette face et le rendit sublime, il leva une main crispée par la rage, et cria d'une voix éclatante le fameux mot d’Archimède: Euréka ! J'ai trouvé. Il retomba sur son lit en rendant le son lourd d'un corps inerte, il mourut en poussant des gémissements affreux, et ses yeux convulsés exprimèrent jusqu'au moment où le médecin les ferma le regret de n'avoir pu léguer à la Science le mot d'une énigme dont le voile s'était tardivement déchiré sous les doigts décharnés de la mort."

Roman lu dans le cadre de 2014 année François Truffaut

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