Solomon Northup est un homme noir libre, vivant avec sa femme et ses enfants à Saratoga dans l'Etat de New-York. Violoniste, il suit deux artistes de cirque pour un spectacle à Washington sans voir le piège. Aussitôt arrivé dans la capitale, enivré par les deux acolytes, il est kidnappé et envoyé dans les états du sud où il est vendu comme esclave. Une seule obsession pour lui, survivre pour retrouver les siens. Il subit les pires humiliations, il est témoin de crimes odieux. Sa chance vient d'un menuisier abolitionniste venu du Canada, ce dernier accepte de prévenir ses proches qui vont le sortir de cet enfer.
Inspiré d'une histoire vraie, Steve McQueen fait un portrait de cette page sombre de l'histoire américaine, dont le pays porte encore aujourd'hui les stigmates. Il se ne laisse jamais déborder par le coté mélodramatique de son histoire. Les crimes sont odieux, insupportables, c'est une négation de l'être humain que dénonce parfaitement le film. Le monstre est blanc, osant se promener une bible à la main...Derrière la pudibonderie se cachent des monstres frustrés sexuellement, se laissant aller à des comportements d'une totale inhumanité . C'est odieux et insupportable.
Chiwetel Eijofor, est bouleversant dans sa quête pour la liberté, sublime lorsqu'il se met à chanter un blues dans un champ de coton, Michael Fassbinder est effrayant dans le rôle du propriétaire, névrosé, violent, il tient parfaitement le rôle de l'immonde homme blanc.
Steve McQueen signe un film impressionnant, il nous semble former un diptyque cohérent avec Hunger qui reconstituait l'histoire de l'Irlandais Bobby Sands emprisonné dans les geôles anglaises d'Irlande du Nord.
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