dimanche 19 janvier 2014

Mere et Fils - Calin Peter Netzer

Cornelia fait partie de la bourgeoisie de Bucarest, elle vit dans un grand confort, seule sa relation avec son fils unique Barbu est compliquée. Ce dernier ne supporte plus son coté possessif et intrusif, il cherche à couper les ponts; pour Cornelia il est certain que Carmen sa dernière compagne n'est pas étrangère à cette situation.
Lorsqu'elle apprend que Barbu vient d'avoir un accident de voiture au cours duquel il a provoqué par sa faute la mort d'un adolescent alors qu'il roulait à vive allure au volant de sa voiture de luxe, Cornelia va se démener pour éviter à son fils une lourde peine de prison. Une occasion pour elle de reprendre la situation en main....
Le coupable est riche et puissant, la victime est pauvre, alors évidemment usant de son argent il va tenter d'échapper à la sanction judiciaire, pour cela il est prêt à tout, soudoyer les experts, les témoins  et indemniser les victimes.... Nous avons lu à plusieurs reprises que ce film était révélateur de la situation roumaine et de son état de corruption. Nous trouvons que c'est aller un peu vite en besogne, nous y avons vu un thème universel où les puissants sont prêts à tout pour échapper à la justice,   situation aisément transposable en France, aux États-Unis ou dans tout autre pays même développé...  
Il nous est apparu au contraire que la Roumanie avait comblé une partie de son retard, sa bourgeoise est équipée de berlines allemandes et ses cinéastes filment comme les cinéastes indépendants, camera à l'épaule, on peut penser à John Cassavetes, ou à un film du dogme, un film bavard où Luminata Gheorghiu , sorte de "Gena Rowlands" des Carpates est omniprésente dans son rôle de mère castratrice et finalement très envahissante .... c'est un film  sans grande originalité qui relève de l'exercice de style, sombrant dans une certaine forme d'académisme qui a fini par nous ennuyer !
Il convient de reconnaitre que le choc fut rude de passer à l’élégance de la bourgeoisie nippone filmée magistralement par Yasujiro Ozu à la vulgarité des nouveaux riches de notre époque contemporaine!

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