Japon, XVI siècle, Genjuro est potier dans un village, son voisin Tobei a épousé sa sœur. Les deux hommes ont de grands projets, Genjuro rêve de gagner toujours plus d'argent alors que Tobei se rêve grand Samourai... Cela pousse les deux hommes sur la route pour rejoindre la ville alors que le Japon est en proie à une guerre civile où les soldats multiplient les crimes et les viols dans les campagnes...
Genjuro, charmé par les compliments dont elle le couvre , suit une princesse Dame Wakamusa dont il tombe éperdument amoureux alors que Genjuro par un coup du sort, est reconnu comme grand guerrier...
Mais un prêtre révèle au potier que sa nouvelle épouse n'est qu'un fantôme, il lui ordonne de rejoindre son premier foyer. Tobei, glorieux soldat retrouve par hasard sa femme, prostituée dans une maison close après avoir été violée par un soldat, alors que celle de Genjuro a été assassinée. Ce dernier se retrouve seul avec son fils.C'est le temps des désillusions
Comme tout conte, il y a une leçon dans ce film de Kenji Mizoguchi qui nous trace le portrait de deux hommes qui vont se perdre dans les apparences, l'un se veut grand guerrier héros de guerre alors que l'autre veut être reconnu pour son art de la poterie prêt à succomber aux premières flatteries. Les deux hommes vont se perdre dans leur désir de gloire, ce sont les femmes qui vont payer le prix fort de leur vanité... Sublime noir et blanc, Kenji Mizoguchi évite de filmer la guerre et sait la rendre détestable, les femmes y sont les victimes des hommes. Elles sont les grands personnages de ce film qui se termine sur une magnifique plan de l'enfant faisant une offrande sur la tombe de sa mère, un plan qui n'est pas sans rappeler le cinéma de John Ford.
Vu à la filmothèque du quartier latin
Vu à la filmothèque du quartier latin
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