Histoire vraie, celle de la douleur infinie d'une mère qui s'est vue confisquée son enfant... Philomena jeune irlandaise est tombée amoureuse un soir de fêtes, emportée par la découverte de la sensualité elle a fait l'amour sans vraiment en connaitre les risques. Enceinte, l'adolescente élevée seule par son père depuis la mort de sa mère est envoyée dans un couvent qui recueille les filles mères sans aucune charité, les jeunes filles deviennent les esclaves des religieuses, les enfants leur sont confisquées, cédés contre rémunération à de riches américains... c'est d'une totale abjection.
Le jour anniversaire des 50 ans de son fils est une torture pour Philomena, elle se libère enfin de son secret pour le confier à sa fille... Celle-ci croise un ancien journaliste au chômage depuis son renvoi du poste de conseiller du gouvernement, elle lui propose d’enquêter sur l'histoire de sa mère. Ce dernier plutôt habitué au monde politique n'est pas intéressé par cette affaire avant de se raviser. Il se plonge dans l'enquête et se prend au jeu, rapidement choqué par le comportement odieux des sœurs qui font obstruction, il part avec la vieille dame pour l'Amérique... plus rien ne semble pouvoir l’arrêter.
La mention "histoire vraie" a plutôt tendance à nous effrayer, mais la présence de Stephen Frears derrière la camèra nous a plutôt rassuré, il évite parfaitement les écueils de ce film de genre, toujours sobre dans le mélodrame... Il s'amuse aussi à confronter les deux personnages, le journaliste est issu d'un milieu bourgeois aux antipodes des goûts populaires de la vieille dame, permettant à ce drame de trouver sa respiration à travers des scènes de gentille comédie.
Pour autant, le film n'est pas non plus enthousiasmant, il ronronne tout du long, virant parfois à la publicité de voitures de luxe, nous avons fini par nous ennuyer de ce cinéma convenu et sans surprise... Il n'a même pas satisfait notre anticléricalisme, peut être parce que l'Eglise et ses turpitudes n'arrivent plus à nous surprendre, pourtant elles sont particulièrement haïssables les sœurs du couvent de Roscrea.
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