Le dernier film de Sofia Coppola a trouvé sa source dans un fait divers hollywoodien où des jeunes gens allaient cambrioler les maisons des célébrités et dérober chaussures, bijoux, et autres babioles de luxe... Aucune démarche politique ou de révolte de la part de ces jeunes adolescents juste le désir de s'approprier ce qui leur apparait comme essentiel, des marques ... Un portrait terrible sur la vacuité des vies hollywoodiennes, vacuité qui se révèle être un thème majeur de la filmographie de la réalisatrice tant il est facile par moment de faire des rapprochements avec ses précédentes créations, et notamment Marie-Antoinette...
Dans foxfire, confessions d'un gang de fille, Laurent Cantet filmait des filles en révolte, elles formaient un gang mais la radicalité était alors pour elles le moyen de faire changer l'ordre du monde, de le rendre plus juste. C'était l'affirmation d'un féminisme nécessaire. Ici rien de tel, c'est juste la necessité de consommer vite, d'apparaitre au top de la tendance... avec il est vrai l'occasion de s'offrir une montée d'adrénaline dans ces vies bien tristes d'enfants gâtés.
Mais le plus terrible dans ce portrait c'est que les braqueuses et les victimes ont les même désirs. Nous nous étonnons avec quelle facilité il est possible d'entrer dans ces demeures, nous imaginions des bunkers. Rien de tel, on y entre comme dans un moulin en prenant la clé sous un paillasson, vivant dans un monde clos ces nouveaux riches qui à l'exception de Paris Hilton nous sont tous inconnus, vivent dans un sentiment d' invulnérabilités. Les cambriolages sont l'occasion de visiter leur intérieur. Ce n'est qu'un amas de bijoux, de fringues, de parfums, avec parfois un flingue caché sous le lit, un concentré de mauvais goûts ostentatoire, nous ne croisons jamais une bibliothèque dans ces demeures monstrueuses de Los Angeles, même pas pour faire genre.
Il se dégage de ce film une tristesse infinie, comme souvent dans le cinéma de Sofia Coppola. Le récit est totalement maitrisé, la cinéaste arrive à tenir tout le long une véritable tension. C'est une histoire de gamins perdus qui redeviennent des petits enfants quand la police vient frapper à leurs portes où Los Angeles est filmé comme la cité des âmes perdues
Dans foxfire, confessions d'un gang de fille, Laurent Cantet filmait des filles en révolte, elles formaient un gang mais la radicalité était alors pour elles le moyen de faire changer l'ordre du monde, de le rendre plus juste. C'était l'affirmation d'un féminisme nécessaire. Ici rien de tel, c'est juste la necessité de consommer vite, d'apparaitre au top de la tendance... avec il est vrai l'occasion de s'offrir une montée d'adrénaline dans ces vies bien tristes d'enfants gâtés.
Mais le plus terrible dans ce portrait c'est que les braqueuses et les victimes ont les même désirs. Nous nous étonnons avec quelle facilité il est possible d'entrer dans ces demeures, nous imaginions des bunkers. Rien de tel, on y entre comme dans un moulin en prenant la clé sous un paillasson, vivant dans un monde clos ces nouveaux riches qui à l'exception de Paris Hilton nous sont tous inconnus, vivent dans un sentiment d' invulnérabilités. Les cambriolages sont l'occasion de visiter leur intérieur. Ce n'est qu'un amas de bijoux, de fringues, de parfums, avec parfois un flingue caché sous le lit, un concentré de mauvais goûts ostentatoire, nous ne croisons jamais une bibliothèque dans ces demeures monstrueuses de Los Angeles, même pas pour faire genre.
Il se dégage de ce film une tristesse infinie, comme souvent dans le cinéma de Sofia Coppola. Le récit est totalement maitrisé, la cinéaste arrive à tenir tout le long une véritable tension. C'est une histoire de gamins perdus qui redeviennent des petits enfants quand la police vient frapper à leurs portes où Los Angeles est filmé comme la cité des âmes perdues
J'ai lu une ITV d'elle justement où elle parle également de l'influence des réseaux sociaux, sur le désir de ces jeunes de pouvoir accéder à la notoriété (même fugace) sans avoir rien fait... Cette vacuité fait peur en attendant...
RépondreSupprimerElles font effectivement peur ces gamines... D'ailleurs nous tenons à préciser que nous ne cachons pas de Louboutin dans nos placards
SupprimerMême si je l'ai moins aimé que ses autres films, j'ai été sensible à ce film et j'ai comme d'habitude admiré le talent de Sofia Coppola qui sait si bien évoquer les adolescents... Mais quelle tristesse, j'étais vraiment au 36ème dessous en sortant de la salle (et totalement écoeurée par tous ces objets de consommation, alors que je suis tout de même une folle de shopping!).
RépondreSupprimerLe plus intéressant dans la filmographie de Sofia Coppola c'est de voir qu'il y a un fil conducteur entre chaque film, elle construit une œuvre cohérente... L'adolescence est véritablement son domaine vous avez absolument raison.
SupprimerQue faire de son ennui? Telle est la question....