Pour nous accompagner durant notre voyage, nous avons choisi un guide de promenades dans Berlin rédigé par Isabelle Kreitz et Cecile Calla qui permet une découverte pédestre de la ville, sans passer à coté du cocasse et de l'inédit.
Si nous avons choisi la promenade dans ce quartier qu'elles ont qualifié de village Bobo, c'est parce que le dimanche y est organisé dans les parcs un marché des puces. Situé dans le Nord Est de la ville, le quartier a connu une histoire riche tout au long du XXeme siècle. Quartier ouvrier, quartier rouge au début du siècle, c'est dans cette circonscription que le NSDAP a obtenu en 1933 lors des dernières élections libres son plus mauvais score avec 30% des suffrages. Cinq jours, avant l'accession des nazis, une manifestation antifasciste regroupait plus de 100 000 personnes. C'est dans ce quartier que Hans Fallada situe son récit "Seul dans Berlin" où un vieux couple décide après avoir perdu leur fils unique à la guerre de combattre le régime nazi avec leurs petits moyens.
C'est aussi dans ce quartier que se situe un important cimetière juif dégradé, mutilé, dépouillé de ses ornements de valeur pendant la période nazie, en 1944 des opposants à la guerre y furent pendus aux arbres. Fermé aujourd'hui nous n'avons pu y accéder.
Si nous avons choisi la promenade dans ce quartier qu'elles ont qualifié de village Bobo, c'est parce que le dimanche y est organisé dans les parcs un marché des puces. Situé dans le Nord Est de la ville, le quartier a connu une histoire riche tout au long du XXeme siècle. Quartier ouvrier, quartier rouge au début du siècle, c'est dans cette circonscription que le NSDAP a obtenu en 1933 lors des dernières élections libres son plus mauvais score avec 30% des suffrages. Cinq jours, avant l'accession des nazis, une manifestation antifasciste regroupait plus de 100 000 personnes. C'est dans ce quartier que Hans Fallada situe son récit "Seul dans Berlin" où un vieux couple décide après avoir perdu leur fils unique à la guerre de combattre le régime nazi avec leurs petits moyens.
C'est aussi dans ce quartier que se situe un important cimetière juif dégradé, mutilé, dépouillé de ses ornements de valeur pendant la période nazie, en 1944 des opposants à la guerre y furent pendus aux arbres. Fermé aujourd'hui nous n'avons pu y accéder.
Un peu plus loin, un magnifique château d'eau construit en brique aujourd'hui transformé en appartements circulaires, fut utilisé un temps en prison par les SA au début du régime nazi.
Mais c'est aussi à une histoire plus récente que nous fumes confrontés, celles des opposants à la dictature est-allemande qui se retrouvaient dans les temples du quartier, c’est dans ce quartier que l'opposition s'organisa pour faire tomber le régime communiste. La Stasi y fit des descentes, des tabassages eurent lieu...
Le quartier est aujourd'hui totalement rénové, alors qu'il était à l'abandon lorsque le mur est tombé. Les habitants d'alors ont dû déménager ne pouvant faire face à la hausse des loyers laissant la place à la jeunesse dorée allemande, c'est la conséquence la plus désagréable de cette transformation. C'est d'ailleurs une étonnante impression de voir le nombre de cafés remplis par de jeunes gens, difficile d'imaginer ici l'Allemagne comme un pays vieillissant. Le quartier est d'humeur festive, on s'y déplace à vélo, il est facile de succomber à son charme, les français y sont nombreux. Nous avons fait d'ailleurs une pause pour marquer ce jour de fête nationale dans "la cantine française" , occasion pour nous d'entendre des chansons de Georges Brassens et de boire une délicieuse limonade de fabrication artisanale...
Nous sommes passés devant un magasin historique installé sous une rame de métro Konnopke's Imbiss, dont la spécialité est la Currywurst, une saucisse grillée et découpée recouverte de Ketchup et de Curry. Créé en 1920, par Max Konnopke, fils d'un paysan de Cottbus, après une interruption de plusieurs années du fait de la guerre, il reprend son activité en 1960, connaissant depuis un succès jamais démenti.
Nous avons terminé notre parcours dans le parc Friedrich Ludwig Jahn Sportwark qui ressemble plutôt à un immense terrain vague à l'ambiance "Woodstockienne", où toute la jeunesse de la ville semble se retrouver, on y fume, on y boit, on traverse des puces où tout un bric à brac s'échange entre divers collectionneurs, ici ou là on croise des groupes jouant des musiques alternatives ou du didgeridoo... une agréable sensation de nous retrouver au début des années 70...
Berlin Itinéraires - Lonely Planet - Isabelle Kreitz et Cecile Calla
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