La jeunesse n'est pas une question d'age, Peter Brook et ses 88 ans nous le prouvent en nous proposant une version de la flute enchantée d'une étonnante fraicheur. Une flute joyeuse, légére, universelle et humaniste dans une mise en scène totalement épurée : un conteur africain, de jeunes chanteurs et un pianiste, c'est une version minimaliste totalement réécrite qui ne trahit jamais l'esprit de Mozart. Le livret a été adapté par Marie- Hélène Estienne, qui a notamment réécrit en français la partie récitatif, et c'est Franck Krawczyk qui a travaillé à l'adaptation de la partition, il ne s'est pas limité à couper et à adapter la musique d'origine il l'a aussi enrichi d'autres compositions du musicien.Ils sont sept sur scène: La reine de la nuit, Sarastro le sage, Pamino, Tamina, Monostatos et l'irrésistible duo Papageno Papagena
Un décor composé uniquement de tiges de bambous, qui par magie se transforment en prison, temple, une scénographie servie par des lumières limitées aux couleurs primaires, c'est d'une beauté absolue.... Poétique, drôle ce spectacle est un véritable enchantement, on se laisse emporter avec ravissement par Peter Brook sur le chemin de la sagesse. Une ode à la joie !
Nous repartons envoutés, avec cette agréable impression de flottement où l'air semble si léger...
Nous repartons envoutés, avec cette agréable impression de flottement où l'air semble si léger...
Nous nous souvenons dans l'Amadeus de Milos Forman la séquence où la flute enchantée était représentée dans un théâtre populaire devant une foule en liesse . Quelque part,c'est cet esprit que retrouve Peter Brook, ses chanteurs instaurent une vraie complicité avec le spectateur, de ce rapprochement née une véritable symbiose.
Certes le public est devenu moins exubérant dans l'expression de sa joie, mais le plaisir est le même, la salve d'applaudissement généreuse dés la fin du spectacle en était le plus sincère témoignage.
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