Nous avons eu à lire la peste à Oran, nous avons maintenant la polio à Newark, le berceau de l’œuvre romanesque de Philippe Roth. L'été1944 alors que les jeunes gars sont partis combattre en Europe ou dans le Pacifique, une épidémie violente de polio se déclenche dans la citée du New Jersey. Terrible maladie qui peut très rapidement se révéler fatale ou vous laisser avec des séquelles irréversibles, c'est ce mal qui condamna le président Roosevelt à se déplacer dans un fauteuil roulant.
La propagation du virus était alors un mystère, les rumeurs allaient bon train, chaque communauté ayant tendance à suspecter l'autre d'être à l'origine du mal. L'épidémie ayant d'abord frappé principalement le quartier juif; il n'en fallait pas plus pour revigorer l’antisémitisme ambiant de l'Amérique de ces années là.
Philip Roth resserre sa focale sur un terrain de jeu du quartier juif où les gamins qui n'ont pas eu la chance de partir en vacances se retrouvent pour jouer principalement au Softball autour de l'éducateur sportif, Bucky Cantor personnage principal du livre.
Elevé par ses grands parents, sa mère est morte lors de l'accouchement, son père qui s'est révélé être un escroc a vite disparu, Bucky est un homme de devoir, fidèle aux valeurs transmises par un grand-père lui apprenant à être fort face à l'adversité. Il encadre les enfants de Newark cet été là, mais son âme est rongée de savoir ses amis à la guerre alors que lui a été réformé du fait d'une myopie trop importante, c'est une humiliation. Homme de devoir, il se sent responsable de ces enfants du terrain de jeu, dès que l'un d'entre eux tombe malade, il prend de ses nouvelles auprès de sa famille, et lorsqu'il le faut il se rend aux obsèques de ceux qui succombent... par son comportement il veut donner courage à la jeunesse, ne pas avoir peur du fléau, il a enfin trouvé son combat !
En quelques lignes, Philip Roth le définit ainsi: "Bucky n'était pas un homme brillant -pas la peine d'en être un pour être prof de gym- et il ne savait pas ce qu'était l'insouciance. Il n'avait pas beaucoup d'humour, sachant s'exprimer mais ne se montrant jamais spirituel ; c'était quelqu'un qui n'avait jamais de sa vie tenu des propos caustiques ou ironiques, à qui il n'arrivait que rarement de faire une plaisanterie ou de dire quelque chose pour rire, quelqu'un, au contraire, qui était hanté par un sens du devoir exacerbé mais n'était pas doué d'une grande puissance de raisonnement ."
Elevé par ses grands parents, sa mère est morte lors de l'accouchement, son père qui s'est révélé être un escroc a vite disparu, Bucky est un homme de devoir, fidèle aux valeurs transmises par un grand-père lui apprenant à être fort face à l'adversité. Il encadre les enfants de Newark cet été là, mais son âme est rongée de savoir ses amis à la guerre alors que lui a été réformé du fait d'une myopie trop importante, c'est une humiliation. Homme de devoir, il se sent responsable de ces enfants du terrain de jeu, dès que l'un d'entre eux tombe malade, il prend de ses nouvelles auprès de sa famille, et lorsqu'il le faut il se rend aux obsèques de ceux qui succombent... par son comportement il veut donner courage à la jeunesse, ne pas avoir peur du fléau, il a enfin trouvé son combat !
En quelques lignes, Philip Roth le définit ainsi: "Bucky n'était pas un homme brillant -pas la peine d'en être un pour être prof de gym- et il ne savait pas ce qu'était l'insouciance. Il n'avait pas beaucoup d'humour, sachant s'exprimer mais ne se montrant jamais spirituel ; c'était quelqu'un qui n'avait jamais de sa vie tenu des propos caustiques ou ironiques, à qui il n'arrivait que rarement de faire une plaisanterie ou de dire quelque chose pour rire, quelqu'un, au contraire, qui était hanté par un sens du devoir exacerbé mais n'était pas doué d'une grande puissance de raisonnement ."
Alors lorsqu'un soir, Marcia sa fiancée l'invite à la rejoindre dans un camps de vacances en pleine nature, Bucky se retrouve confronté à un choix cornélien, difficile pour lui de se défiler de Newark au moment même où l'épidémie frappe son voisinage....
C'est avec une certaine émotion que nous avons ouvert ce roman de Philip Roth un de nos auteurs favoris, puisque nous avons lu que ce serait le dernier... Un mélo pour dernier roman , avec pour toile de fond la polio, maladie terrible qui fut un des fléaux du siècle dernier.Comme toujours l'auteur mêle avec génie la grande histoire avec la petite. A travers l'histoire de Bucky Kantor, il nous fait un portrait de l'Amérique des années 40, celle qui l'a vu grandir ... Ou comment les circonstances pèsent sur les vies de chacun.
Nous n'en aurons jamais fini avec ce géant de la littérature, nous continuerons inlassablement à le lire, le relire... chaque année nous revisiterons son œuvre, retournerons à sa source, c'est l'engament que nous avons envie de prendre ce soir.
Nous n'en aurons jamais fini avec ce géant de la littérature, nous continuerons inlassablement à le lire, le relire... chaque année nous revisiterons son œuvre, retournerons à sa source, c'est l'engament que nous avons envie de prendre ce soir.
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