Un dimanche d'août en Vendée, Anthime se promène en vélo, il se bagarre contre le vent, lorsque les cloches se mettent à sonner, c'est le début de la "Grande Guerre", la fin d'un monde. Nous allons suivre son destin ainsi que celui de quatre de ses camarades... Charles, le grand frère fait jouer ses relations pour quitter l'infanterie et la promiscuité imposée, ses talents de photographe lui permettent de rejoindre le renseignement; fatale erreur rien n'est plus risqué que d'embarquer dans les airs. De la guerre, ils ne savent rien, au début elle n'est que marches forcées, rumeur lointaine, mais un beau jour ils s'y trouvent en plein cœur, dans une scène improbable où les musiciens jouent la Marseillaise pendant que les soldats partent à l'assaut, des musiciens sont abattus mais la musique continue. Quelle connerie la guerre!
Rien n'est adapté à cette nouvelle guerre, il faut revoir les casques, les costumes trop voyant et abreuver les hommes en eau de vie qui découvrent qu'elle peut être chimique, c'est l'enfer qui s'installe à la frontière belge. Anthime , victime "d'une bonne blessure", il perd un bras, peut retourner à l'arrière, il est le seul survivant de son groupe d'ami. Arcenel le dernier a être debout au combat, s'en va un jour, las sur la route parce qu'il n'a plus ses amis avec lui, sa désertion involontaire le mène au peloton d'exécution...
Comme toujours chez Jean Echenoz, le roman est court, mais rien ne manque... Il utilise avec perfection son sens incomparable de l'énumération pour faire un tableau précis de cette période de l'Histoire. Cet art de la concision donne son intensité à ce roman qui se lit d'une traite.
Anthime est le personnage principal, nous avons lu dans une interview croisée entre Jean Echenoz et Patrick Modiano, qu'il avait découvert ce prénom sur un monument aux morts. Nous avons souri car nous avons aussi cette manie d'aller lire les noms sur ces monuments dans les villages que nous traversons... et souvent nous relevons deux, trois, quatre ... fois le même nom de famille, témoignage de la barbarie de ce conflit et de la saignée qu'elle causa dans la jeunesse française.
Encore une fois, Jean Echenoz nous impressionne.
Comme toujours chez Jean Echenoz, le roman est court, mais rien ne manque... Il utilise avec perfection son sens incomparable de l'énumération pour faire un tableau précis de cette période de l'Histoire. Cet art de la concision donne son intensité à ce roman qui se lit d'une traite.
Anthime est le personnage principal, nous avons lu dans une interview croisée entre Jean Echenoz et Patrick Modiano, qu'il avait découvert ce prénom sur un monument aux morts. Nous avons souri car nous avons aussi cette manie d'aller lire les noms sur ces monuments dans les villages que nous traversons... et souvent nous relevons deux, trois, quatre ... fois le même nom de famille, témoignage de la barbarie de ce conflit et de la saignée qu'elle causa dans la jeunesse française.
Encore une fois, Jean Echenoz nous impressionne.
Bossis meurt durant l'attaque qui a coûté à Anthime son bras. C'est Arcenel qui sera exécuté pour désertion.
RépondreSupprimerVous avez tout à fait raison, nous corrigeons, nous nous sommes embrouillés sur ce coup là
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