Zouc par Zouc nous vous en avons parlé à plusieurs reprises, c'est le récit de sa jeunesse fait par l'actrice d'origine suisse à l'écrivain Hervé Guibert. Son enfance à la campagne, sa singularité mal acceptée, un séjour à l’hôpital Psychiatrique à l'adolescence , sa carrière d'actrice... Nicolas Liautard a fait ici un choix de mise en scène assez fort, faisant incarner ce texte par une boxeuse dans une salle d’entrainement. Le choix est judicieux tant les jeunes filles qui font le choix de pratiquer ce sport plutôt réservé aux garçons sont quelque part dans une proximité avec Zouc, dont la vie se révèle un vrai combat...
Ce que nous voudrions retenir de ce spectacle c'est avant tout la
performance remarquable de Aurélie Nauzillard. Elle court elle cogne dans un sac
de frappe, elle saute à la corde, elle s'étire, parfaite dans sa
gestuelle, elle est une vraie boxeuse. Sa voix toujours juste, sa
diction parfaite donnent vie au texte plein d’émotions sans jamais en
trahir sa poésie.
Deux scènes nous ont particulièrement impressionné, une où l'actrice nous conte sa solitude marchant seule dans la neige nous restituant le bruit assourdi des pas en cognant dans le sac de frappe, une autre où elle se rappelle une agression sexuelle derrière l'église, le sac tournant autour d'elle.
On ne s'ennuie pas un instant, la performance est de haut vol à la hauteur du texte de Hervé Guibert!
Photo Magalie Nadaud
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire