Lewis a combattu pour le progrès social, son appareil photo était son arme... Il découvre sa passion pour la photo lors d'un premier travail à Ellis Island où il réalise une série de portraits de nouveaux arrivants. Puis il va parcourir son pays pour témoigner de les conditions de travail des ouvriers, des enfants condamnés au labeur dés le plus jeune age ou de la discrimination faite aux noirs. Cette situation le révolte, Lewis Hine sait où il va et ce qu'il veut montrer, il invente le reportage photographique.
L'exposition est organisée autour de différents thèmes ,Ellis Island, les taudis... c'est un remarquable témoignage sur la misère ouvrière, le travail des enfants et les discriminations dont sont victimes les afro-américains de l'après guerre. Mais si les conditions décrites sont terribles, l'exposition n'a rien de sinistre, au contraire nous sommes émus par la beauté des visages, les regards remplis de vie des enfants, nous aimons la dignité de ces personnages. Il affiche aussi une vraie fierté chez ses ouvriers véritables aristocrates des classes populaire, on pense notamment à la série consacrée aux travailleurs oeuvrant à la construction de l'Empire State Building au début des années 30.
La fin de vie de Lewis Hine est assez triste, victime de la montée du Maccarthysme son travail a été déconsidéré alors qu'il fut sans conteste un précurseur un des premiers à utiliser la photo comme outil documentaire. Il est mort dans la pauvreté subvenant à ses besoins par le biais d'aides sociales.
Voila un certain temps que nous allons fureter dans les expositions photos dont les auteurs furent les témoins les plus avisés de leur temps, véritables historiens des classes populaires, ils sont su dénoncer les conditions scandaleuses de travail, la ségrégation... Nous nous rappelons des expositions précédentes proposés à la fondation Henri Cartier Bresson, Irving Penn, August Sander, David Goldblat. Ils sont les humanistes du XX° siècle.
Exposition Lewis Hine jusqu'au 18 Décembre 2011, Fondation Henri Cartier Bresson
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