samedi 6 septembre 2014

Une belle fille comme moi - François Truffaut

Une belle fille comme moi est un film difficile à voir, introuvable en DVD,surement un problème de droits qui nous dépasse... C'est pourtant une comédie savoureuse, surement le film le plus truculent et le plus burlesque de la filmographie de François Truffaut qui nous rappelle que notre monde n'est pas adapté aux jeunes hommes romantiques.
Stanislas Previne, professeur en sociologie fait une thèse sur les femmes criminelles... Il se rend en prison pour interviewer Camille Bliss, condamnée pour avoir tué son amant .La jeune femme a commencé très tôt dans  sa carrière de criminelle, par un parricide.Son père  a fait une chute fatale d'un grenier dont Camille avait retirait subrepticement l'échelle  alors qu'elle savait pertinemment qu'il s'y trouvait...
Ce premier forfait lui valut de découvrir les institutions judiciaires pour adolescents délinquants.... dont elle s'évada. Recueillie par Clovis après une séance d'autostop   ,elle l'épouse malgré l'addiction de ce dernier au vin de table et une belle-mère acariâtre... Mais la jalousie de son mari, n'empêche pas la très jolie madame Bliss d'avoir des amants.
Camille a cette faculté de rendre les hommes dingues, irrésistible, ils succombent tous à ses charmes... C'est une fille sans morale plutôt futée qui se débrouille seule pour régler ses problèmes et ne se fixe aucune limite pour se débarrasser des emmerdeurs.... Elle ne parle pas de crime mais d' hasard de la fatalité !
Camille a un sacré caractère que les gardiennes de prison synthétisent sous l'appellation de garce. Aucun homme ne résiste à Camille, il n'y a pas de raison que le jeune professeur et sa tête de premier de la classe fasse exception.
 Il va même prouver l'innocence de Camille et obtenir sa libération. Erreur fatale, la jeune femme une fois libre connait un succès dans la chanson, elle va mettre sur le dos du jeune professeur qui ne cesse de la suivre le crime de son époux aviné qu'elle a abattu après une énième crise de jalousie. Stanilas Previne finit derrière les barreaux.

C'est une comédie réjouissante avec des personnages de haut vol. Bernadette Laffont tient le film à elle seule, c'est son plus beau rôle, il lui va comme un gant. Philippe Léotard, Claude Brasseur jouent parfaitement leurs rôles secondaires, Guy Marchand en chanteur ringard et Charles Denner en dératiseur catholique improbable sont absolument irrésistibles. André Dussolier dans le rôle du jeune professeur trouve là son premier rôle,un jeune homme brillant naif et timide .

Film vu à la filmothéque du quartier latin dans une copie très endommagée .

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