vendredi 29 avril 2016

Les Habitants - Raymond Depardon

Un concept assez simple,une caravane installée dans une agglomération Raymond Depardon invite des inconnus à y continuer leur conversation filmés en plan fixe. Conversation totalement libre... Le génial documentariste s'est ainsi promené avec sa caravane à travers la France pour tenter d'en faire un portrait à travers la conversation de ses habitants.
Ne cachons pas plus longtemps notre déception ce film nous a affligé par sa vacuité, cinématographiquement c'est d'un vide absolu, succession de plan fixes  mais sur le fond ce n'est pas mieux il n'y a pas lieu d'en vouloir aux protagonistes nous n'aurions pas été plus malins mais le simple fait de les fixer dans ce cadre rigide empêche toute forme de spontanéité et de sincérité ... Ce film ne raconte rien, il ne fait surtout pas le portrait de la France et de sa diversité, il devient même insupportable voire nauséabond par moment comme lorsqu'il laisse la parole à deux abrutis parlant grossièrement des femmes. Ils veulent faire les "kékés" devant la caméra, ils affichent leur infinie bêtise cela ressemble tout d'un coup au pire de la télévision  .
Nous sommes d'autant plus tristes que nous avons une admiration sincère pour le travail de Raymond Depardon , nous nous rappelons de ces grands films sur la justice, l’hôpital psychiatrique ou les paysans. Ici ce n'est rien, c'est juste affligeant !

mercredi 27 avril 2016

Maggie a un plan - Rebecca Miller

Maggie, trentenaire rêve d'avoir un enfant mais elle n'a jamais su rester en couple plus de six mois. L’insémination artificielle lui semble la solution la plus évidente, n'ayant aucune appréhension à l'idée d'élever son enfant seule. pour le donneur, elle porte son choix sur un ancien copain de Lycée devenu marchand de cornichons, qui était particulièrement doué pour les mathématiques ce qui rassure la jeune femme sur la qualité de ses gènes...
C'est au moment où tout est planifié, que Maggie tombe amoureuse d'un anthropologue délaissé par sa femme égocentrique peu attentive à ses velléités d'écrire un roman à la différence de Maggie. "L'homme sensible"succombe au charme de la jeune femme, il quitte femme et enfants... Trois ans plus tard, Maggie est mariée et maman d'un petite fille. Mais Maggie se lasse  de son mari, elle a donc un nouveau plan: le rendre à son ex...
C'est un classique du cinéma américain, la comédie amoureuse qui repose généralement sur trois piliers indispensables: qualité d'écriture, jeu des acteurs et fluidité de la mise en scène. Nous retrouvons ici les trois , nous étions un peu inquiets à l'idée de retrouver encore Greta Gerwig dans un personnage de femme contemporaine, libre, nature et un peu fofolle mais avec une tendance à en faire un petit peu trop... Elle est ici parfaite, magnifiquement entourée de Ethan Hawke et de la géniale Julianne Moore. C'est une comédie réussie !

mardi 26 avril 2016

GERRY - Gus van Sant


Ils sont deux potes avec le même prénom: Gerry .... Nous les découvrons installés dans une voiture s’enfonçant dans un désert, ils se garent et continuent à pied leur balade , ils vont se perdre, pris au piège sans eau ni nourriture, ils cherchent à marcher tout droit, espérant croiser une route. En vain ...
Ben Affleck et Matt Damon incarnent les deux amis, le scénario inspiré par un fait divers s'écrit au cours du tournage... C'est une longue errance, nous ne connaissons pas le but de leur randonnée, la musique est d'Arvö Part. Ce film  d'une simplicité absolue a tout pour nous plonger dans l'ennui mais ce n'est jamais le cas. Film magnifique  par ses paysages, la présence physique des deux acteurs et sa musique sublime, nous sommes à chaque fois transportés, surpris par son pouvoir de fascination ...
C'est là le premier film de quatre qui formeront une tétralogie de la mort: "Gerry, Elephant, The last Days et Paranoid Park" assurément le point de culminant de sa filmographie, quatre chefs d’œuvre, quatre films qui ne cessent de nous impressionner ! 

Nous pouvons voir et revoir Gerry !

Film vu dans le cadre du ciné-club du bric à brac de potzina, mais aussi parce que le cinéaste fait l'actualité avec la sortie d'un nouveau film "nos souvenirs" et une exposition à la cinémathèque qui lui est consacrée

lundi 25 avril 2016

Everybody wants some - Richard Linklater

Dernier week-end avant la rentrée universitaire vu à travers les membres de l'équipe de Baseball logés à part dans deux maisons. Les nouveaux joueurs sont accueillis  pour ce temps de fête et d'intronisation... Richard Linklater qui nous avait subjugué avec Boyhood,  a ce talent de donner à ses fictions la force d'un documentaire... il nous livre ici un portrait de l'université à travers ses sportifs qui se donnent le statut de héros des lieux à qui rien ne doit être interdit. Ils picolent grave, courent après les filles et aiment se mesurer de manière primaire les uns aux autres.
Le film peut être indigeste par moment, on finit un peu par se lasser des blagues débiles mais le talent du cinéaste est de ne pas porter seulement un regard moqueur sur ses personnages. Il ne les pointe pas du doigt comme un troupeau d'abrutis, il sait en révéler les failles et même parfois leur finesse ce qui rend le film touchant servi par une bande son enthousiasmante qui reconstitue parfaitement l'ambiance des années 80 .

Mais sur le même thème nous préférons tout de même le roman de Tom Wolfe, Moi, Charlotte Simmons.

dimanche 24 avril 2016

Les malheurs de Sophie - Christophe Honoré

Après s'être pris les pieds dans une adaptation des Métamorphoses d'Ovide Christophe Honoré réussit celle du roman de la Comtesse de Ségur. Encore faut-il aimer ses histoires pour apprécier ce dernier film qui peut pour les "non fans" devenir une petite corvée !
Notamment dans sa première partie, où les caprices de Sophie deviennent rapidement insupportables après lorsqu'elle revient orpheline d'Amérique avec sa belle mère, elle reste agaçante mais finit par être touchante. Muriel Robin en méchante belle mère cabotine avec talent. Anaïs Demoustier douce et charmante est parfaite dans son rôle de maman d'enfants modèles ... L'utilisation parcimonieuse de films d'animation et la musique d'Alex Beaupain apportent douceur et légèreté, faisant de ce film un bel objet pour le jeune public !
Pari réussi pour le cinéaste qui va surement remettre  les romans de la comtesse de Ségur au goût du jour!

vendredi 22 avril 2016

Merci patron !

Bernard Arnaud est la deuxième fortune de France il est à la tête de LVMH, fleuron du luxe français. Pour arriver à ses fins et en haut du classement des plus belles fortunes il a fait fermer nombre d'entreprises dans le nord de la France non pas qu'elles n'étaient pas viables économiquement mais parce qu'il lui revenait moins cher de faire fabriquer dans les pays de l'Europe de l'Est. Il a pu ainsi améliorer ses revenus ainsi que ceux de ses actionnaires. La fortune de Bernard Arnaud a un coût social élevé, participant à faire du Nord une zone sinistrée ...

François Ruffin, fondateur du journal Fakir doté d'une ironie mordante est parti en croisade sur les terres du Nord à la rencontre des ouvriers  pour tenter de les réconcilier avec leur ancien patron Bernard Arnaud... Sa mission commence au moment où le grand patron a évoqué l'idée d'adopter la nationalité belge . Il a d'ailleurs  créé une fondation dans ce pays dont un inspecteur des impôts du royaume le suspecte de vouloir échapper à terme à l’impôt sur les successions français... Quelle immonde rumeur!
Durant ses pérégrinations le journaliste rencontre le couple Klur au bord du désespoir, chômeurs en fin de  droit depuis la fin de l'activité des usines de LVMH leur maison va être saisie pour solder leurs dettes...
Ruffin poursuit son idée  d'acheter une action de la société pour pouvoir prendre la parole à l'assemblée générale des actionnaires et dénoncer le cas de la famille Klur...
Mais la réunion est bien organisée, empêchant les "mauvais esprits" de pouvoir s'exprimer ... François Ruffin ne se décourage pas il fait écrire le couple Klur à Bernard Arnaud où ils détaillent leur situation qu'ils menacent de médiatiser si une issue positive n'est pas trouvée à leur problème... et là, surprise, vent de panique chez LVMH qui envoie un des responsables de la sécurité à la rencontre du couple pour désamorcer la bombe médiatique ... Un ancien flic débarque et c'est là toute la force du documentaire de nous proposer un personnage que la fiction n'aurait jamais créé car un con pareil ce n'est tout simplement pas imaginable sauf chez Michel Audiard peut être ...
Derrière son sourire carnassier Bernard Arnaud n'aurait donc pas l’âme sereine pour qu'il délègue sa sécurité à une équipe de pied nickelés qui se fait embrouiller par un petit pétard pour le plus grand bonheur des Klur qui se redécouvrent un avenir...

C'est malin, réjouissant voire jouissif, François Ruffin s'amuse des puissants et de leurs complices , la palme revenant ici à un élu socialiste pas vraiment du bon coté .... Etonnant non ?

jeudi 21 avril 2016

Prince (7 juin 1958 - 21 avril 2016)

Nous nous souvenons avoir acheté des albums de Prince: Purple rain Parade, Sign O' the times , un plus tard Diamond &amp,  pearls. C'était à chaque fois un événement, puis nous l'avons perdu quelque peu , mais nous l'écoutions toujours avec plaisir ... Musicien génial, lui même ne doutait pas de son propre génie ce qui pouvait le rendre agaçant ...
Selon la légende il laisse des stocks de musique dans ses studios de Minneapolis.  Assurément il va y avoir des albums posthumes, nous ne savons pas si nous devons nous en réjouir !
 

L'avenir - Mia Hansen-Love

Nathalie est une professeur de philosophie passionnée, elle a  la cinquantaine, son mari Heinz qui la trompe depuis quelques temps la quitte, sa mère une véritable emmerdeuse dépressive meurt, son éditeur la lourde parce l'époque n'est plus aux manuels austères avec du contenu, ses enfants font leur vie de manière indépendante  ... Assurément Nathalie est à un tournant de sa vie qu'il va lui falloir réinventer pour ne pas sombrer. Heureusement il y a Fabien, un ancien élève devenu normalien parti s'installer dans les Cévennes avec des amis allemands pour réfléchir à un monde alternatif; il n'a jamais rompu le contact avec sa prof qui lui a donné la passion de la philosophie...

Nathalie, c'est Isabelle Huppert elle est très bien mais elle n'a jamais su nous intéresser à ses soucis et nous nous sommes sincèrement ennuyés devant ce film ....

samedi 16 avril 2016

Quand on a dix sept ans - André Téchiné

Nous avons une drôle de relation avec André Téchiné nous n'aurions pas idée de le citer spontanément parmi nos cinéastes favoris et pourtant force est de constater à la lecture de sa filmographie qu'il est un cinéaste important et qu'il laissera assurément une trace indélébile dans l'histoire du cinéma français. Nous l'aimons d'autant plus que nous partageons la même région natale et que son cinéma est souvent l'occasion de retrouver  ces accents entendus dans nos jeunes années mais aussi les paysages magnifiques du sud ouest de la France ...
Quand on a dix sept ans raconte l'histoire de deux lycéens. Damien vit seul avec sa mère médecin depuis que son père militaire est parti en mission dans un pays étranger. Tom est un enfant adopté par un couple de paysans qui tous les matins et soirs doit faire un long trajet en car pour descendre de la montagne et rejoindre le lycée ... Tom provoque Damien qui ne se débine pas, la bagarre entre les deux jeunes est inévitable. La mère de Damien qui soigne celle de Tom souffrante veut aider le jeune homme révolté elle propose de le loger pour lui éviter les longs trajets et mettre fin au conflit avec son fils ... étrange solution !

Nous pensons immédiatement par ses thématiques aux Roseaux sauvages quand le cinéaste filmait dans la campagne des jeunes gens qui découvraient les sentiments et notamment pour le personnage principal son homosexualité avec en toile de fond la guerre d'Algérie. Ici il est aussi question d'homosexualité, le cinéaste nous montre combien un adolescent qui fait la découverte de sa sexualité traverse une étape difficile qui le rend vulnérable. Quand on a  dix sept ans est un voyage initiatique à travers les épreuves de la vie vers l'age adulte...
Sandrine Kiberlain comme toujours est lumineuse, elle accompagne parfaitement les deux jeunes gens tout le long du film. Quand on a dix sept ans est assurément un des plus beaux films de ce début d'année, André Téchiné est définitivement un grand cinéaste!

vendredi 15 avril 2016

Notre crâne comme accessoire - Les Sans Cou (mise en scène Igor Mendjisky)

En découvrant cette nouvelle création de la compagnie Les Sans Cou nous nous sommes rappelés la lecture du roman de Sorj Chalandon, le quatrième mur qui, s'il ne nous avait pas emballé nous avait rappelé que dans les moments les plus tragiques certains trouvent la force et l'espoir dans le théâtre. Ainsi à Beyrouth des personnages venus des différentes communautés en guerre civile franchissaient  tous les obstacles pour monter Antigone de Jean Anouilh...

Notre crâne comme accessoire est lui une adaptation libre du Théâtre ambulant Chopalovitch de Liboumir Simovitch, histoire d'une troupe de théâtre qui débarque dans une ville de Serbie sous occupation nazie pour jouer Les brigands de Schiller...
Ici par pas de lieu ou d'époque identifiés et c'est les trois petits cochons que les comédiens ont décidé de jouer... mais il reste difficile de faire admettre à la population soumise à la terreur l'urgence de ce spectacle....La troupe  se retrouve confrontée à un militaire violent qui se rêve acteur, à un couple perdu qui loge dans le théâtre et dont l'enfant vient d'être arrêté pour des faits de résistance; leur logeuse opposante à la tyrannie et un bourreau sanguinaire dont les crimes odieux commencent à lui chambouler le cerveau perturbent aussi nos comédiens ... Jouer dans ces conditions relèvent de l'utopie !

C'est truculent, conforme à la citation de Shakespeare citée en exergue "le monde est un grand théâtre où chacun doit jouer son rôle". C'est aussi terrible et parfois même tragiquement drôle, le spectateur est embarqué dans cette mise en abime et obligé de s'interroger sur le monde. C'est un spectacle total. Musique, danse (magnifiques passages) et textes se mêlent sans jamais nous perdre. Sa constante ironie évite de nous laisser sombrer dans le grandiloquent indigeste ...
C'est le troisième spectacle que nous avons l'occasion de découvrir de cette compagnie qui ne cesse de nous étonner, ils amènent un vent de fraicheur, une énergie nouvelle, une envie d'utopie, nous ressortons à chaque fois bouleversés mais portés dans le même temps par un désir d'humanité. C'est un magnifique moment de théâtre et une merveilleuse déclaration d'amour à cet art !

lundi 4 avril 2016

Marie Madeleine Marguerite de Montalde - Jean Philippe Toussaint & Delano Orchestra

Les quatre romans de Philippe Toussaint écrits autour du personnage de Marie Madeleine Marguerite de Montalde et de ses amours difficiles avec le narrateur font assurément partie des ouvrages les plus stimulants que nous ayons lus ces dernières années. L'auteur belge nous a définitivement séduit avec cette série, nous attendons chaque nouvel écrit avec impatience même lorsqu'il s'intéresse au football ...
Nous nous sommes donc rendus avec intérêt à ce "concert littéraire" où le Delano Orchestra avait composé une musique pour accompagner les passages sélectionnés et lus par l'auteur lui même devant une toile de fond où étaient projetées des images vidéos. Le tout était parfaitement accordé, son, image, texte se répondaient parfaitement ..
Ce fut une belle réussite, nous retrouvons toute l’atmosphère propre à ses romans quand Marie artiste contemporaine  se déplace au Japon, retrouve ses racines en Sardaigne, s'aime et se dispute avec le narrateur dans une histoire qui ne trouve jamais d'issue, la douceur méditerranéenne suffisant à effacer les discordes.
Un moment parfait au théâtre de l'Odeon, espérons que ce spectacle sera largement repris.... nous sortons avec le désir de nous replonger dans l’œuvre de Jean-Philippe Toussaint ...

"L’orage, la nuit, le vent, la pluie, le feu, les éclairs, le sexe et la mort. Plus tard, en repensant aux heures sombres de cette nuit caniculaire, je me suis rendu compte que nous avions fait l’amour au même moment, Marie et moi, mais pas ensemble. La vérité sur Marie, Minuit, 2009"

dimanche 3 avril 2016

Old Times - Harold Pinter (Mise en scène Benoit Giros)

Deeley et Kate attendent dans leur maison de campagne la visite d'Anna, l'ancienne amie et colocataire de Kate. Elles ne se sont plus vues depuis 20 ans. Deeley dit qu'il ne l'a jamais vue, Anna elle n'a rien oublié... Une visite anodine qui vient mettre un grain de sable dans ce ménage rangé qui se replonge dans un passé où les souvenirs de chacun se révèlent différents ...
Emmanuel Salinger et Marianne Denicourt forment un vieux couple et nous nous rappelons d'eux, jeunes adultes dans "Comment je me suis disputé ma vie sexuelle" d'Arnaud Desplechin . Face à eux, Adèle Haenel, nouvelle star montante du cinéma français. Une distribution particulièrement alléchante pour ce texte corrosif d'Harold Pinter, la promesse d'un beau moment de théâtre. Mais tout fait pschitt dans ce spectacle d'une totale platitude qui ne donne pas un instant à sentir la force de ce texte et son coté grinçant... Nous sommes contrariés de voir Adèle Haenel qui semble toujours être dans la retenue et le contrôle, seule Marianne Denicourt enchante alors qu'Emmanuel Salinger semble empoté dans son costume d'employé de banque... Quelle amère déception !

samedi 2 avril 2016

Sunset Song - Terence Davies

Destin de Chris Gunthrie, jeune fille d'une famille d'agriculteurs écossais de la fin du XIXème siècle. Bonne élève, elle rêve d'obtenir une bourse pour rejoindre Aberdeen et devenir institutrice ... mais sa vie va en décider autrement.
Son père est un vrai tyran d'une bigoterie stupide croyant bêtement que sa volonté n'est que celle de Dieu... Il bat régulièrement son fils,  sa femme qui cumule les grossesses ne supporte plus sa vie. Après avoir accouché dans  d'affreuses douleurs de jumeaux, elle se retrouve à nouveau enceinte et se suicide . Chris se retrouve seule avec son père et son frère mais ce dernier ne supportant plus la tyrannie du vieux s'exile en Amérique ....
Le père terrassé par une crise cardiaque lègue sa petite fortune à sa fille qui peut espérer une vie meilleure elle épouse un paysan voisin et connait alors une période idyllique ... mais c'est le début de la guerre de 14, le paysan écossais a un peu de mal à comprendre que sa liberté se joue dans les tranchées du nord de la France mais il n'a pas le choix, il lui faut partir à la guerre... le bonheur fut de courte durée.
Nous adorons ces histoires britanniques construites autour du destin d'une femme... Chris Guthrie est un personnage remarquable , sa vie est faite d'épreuves, ce qui ne l’empêche pas d'avoir des rêves et un idéal, elle veut goûter aux plaisirs de la vie malgré toute la dureté du quotidien... Le problème est la mise en scène de Terence Davies qui n'a jamais la finesse de John Ford. Les sentiments sont ici filmés avec un Stabilo Boss et cela devient rapidement ennuyeux, et finit par nous rendre insensibles... Reste la beauté des paysages de ce film tourné en Nouvelle Zelande... C'est un beau film raté !

vendredi 1 avril 2016

Imre Kertesz (9 novembre 1929 - 31 mars 2016)

Si le prix Nobel a bien une vertu, c'est celui de nous faire découvrir de nouveaux écrivains. Imre Kertesz en faisait partie, nous avions découvert son œuvre grâce à son prix, une œuvre qui allait faire écho à celle de Primo Levi. Rescapé des camps de concentration il lui fallut par la suite vivre sous le régime communiste... Marqué par la lecture de l'Etranger d'Albert Camus, l'absurde qui fit partie tristement de son quotidien est au cœur de ses livres. 
C'est assurément un géant de la littérature du XX° siècle qui disparait. R.I.P !

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