Il est toujours inquiétant de voir un gamin dire de sa mère qu'elle est morte alors qu'elle n'a fait que quitter le domicile conjugal .
Yoav cinq ans, est un enfant qui vit à l'écart des autres... Parfois il se met à déambuler et il déclame un long poème, un art que lui a transmis un oncle épris de littérature et de poésie. Tous les soirs c'est une nourrice qui vient le chercher à l'école, elle a pris l'habitude de les noter.
Nira son institutrice est de plus en plus fascinée par ce petit garçon qui dit que sa mère est morte, alors que cette dernière n'a fait que rejoindre son nouvel amour à Boston. Son père qui s'est battu pour obtenir sa garde après un divorce houleux, semble s'en désintéresser trop occupé par ses affaires flamboyantes.
Nira qui elle même participe à un club de poésie est émerveillée par le don de Yoav. Voulant le protéger d'un monde qu'elle dit devenu hostile aux poètes, elle exerce peu à peu une véritable emprise sur l'enfant dont elle n’hésite pas à faire écarter la nourrice...
Un film étonnant, effrayant quand on voit le bourrage de crane subi par les petits Israéliens dés la maternelle, mais cela est propre à tous les pays en guerre. Fascinant par ce personnage de gamin perdu; touchant par cette institutrice, qui voit ses propre enfants la quitter, son fils est à l'armée alors que sa fille une grande adolescente est de plus en plus indépendante... Elle se donne pour mission de protéger ce gamin fragile, de faire reconnaitre son talent, elle est prête à tout, elle va se brûler les ailes ...
Un film étonnant, fascinant et captivant !