Nous ne pouvions pas ne pas y faire un arrêt. Pourtant notre rapport à François Mitterrand est complexe. Son arrivée au pouvoir a créé un enthousiasme dont on a du mal à imaginer aujourd'hui la mesure. Nous nous rappelons un reportage de Serge Moati dix ans après son accession au pouvoir, où des militants confessaient alors qu'ils pensaient que leur vie allait changer. Très vite la désillusion est là, l'air qui semblait plus léger en 1981 est redevenu rapidement très lourd...
Mais ce ne fut pas rien cette victoire de la gauche, d'abord elle démontrait la solidité de nos institutions, puisque c'était la première alternance de la V° République. Ce fut l'abolition de la peine de mort, le remboursement de l' IVG et de nombreuses autres réformes sociales. De son second septennat, nous retenons le retour à la paix civile en Nouvelle Calédonie alors à sang et à feu, mais soyons justes ce succès revient principalement à son premier ministre Michel Rocard. Nous n'avons pas aimé voir Silvio Berlusconi obtenir une chaine audiovisuelle, Bernard Tapie ministre de la ville, le Rainbow Warrior coulé ou l’extrême droite apparaitre sur le devant de la scène politique
Nous ne reviendrons pas sur son passé durant la seconde guerre mondiale, le jugement porté est souvent rapide, et vu par le petit bout de la lorgnette. Ses rencontres avec René Bousquet? Le comportement de ce dernier pendant l'occupation fut immonde, et nous regrettons vivement que son procès n'ait pas pu avoir lieu. Mais cet homme a su passer à travers les mailles de l'épuration, René Bousquet a tenu après guerre un rôle important dans un journal radical de gauche appartenant à la famille Baylet, la Dépêche du Midi. A ce titre, il devenait incontournable pour un leader de la gauche.
Nous ne reviendrons pas sur son passé durant la seconde guerre mondiale, le jugement porté est souvent rapide, et vu par le petit bout de la lorgnette. Ses rencontres avec René Bousquet? Le comportement de ce dernier pendant l'occupation fut immonde, et nous regrettons vivement que son procès n'ait pas pu avoir lieu. Mais cet homme a su passer à travers les mailles de l'épuration, René Bousquet a tenu après guerre un rôle important dans un journal radical de gauche appartenant à la famille Baylet, la Dépêche du Midi. A ce titre, il devenait incontournable pour un leader de la gauche.
Finalement François Mitterrand incarnait à lui seul la complexité de l'Histoire française de la deuxième partie du XX° siècle.
A Jarnac, que trouve t-on ? Un petit musée auquel le président a fait une donation de certains cadeaux reçus lors de ses déplacements. Plutôt anecdotique, nous retiendrons néanmoins deux gravures de John Scarlett Davis offertes par la reine Elizabeth. Tous les donateurs ne sont pas aussi respectables...
Nous avons aimé revoir les affiches des diverses campagnes électorales de 1965 à 1988. Le plus émouvant fut les textes écrits, raturés de sa main au stylo encre bleu. Nous pouvons ainsi relire son discours tenu le soir de sa réélection, surement écrit sur un coin de table. Dans une deuxième partie, sont rassemblées les différentes maquettes des grands travaux menés durant les deux septennats...
Sa maison natale rachetée par l'institut François Mitterrand, ne peut être visitée qu'en compagnie d'un guide. Une jeune fille assurément très sympathique mais qui ne semblait pas savoir grand chose du personnage si ce n'est qu'il avait été président de la République et qu'une de ses soeurs "Marie-Josèphe était artiste peintre, une passion qu'elle pratiquait pour son plaisir", ses antisèches étaient d'un grand secours... Nous avons pu visiter une maison à moitié vide, nous n'avons pas pu nous empêcher de sourire quand nous avons vu dans une petite bibliothèque située dans la chambre du jeune François un ouvrage de Charles Maurras... Demeure classique de la petite bourgeoisie provinciale où l'on entrevoit à travers les objets religieux la bigoterie de la mère qui se rendait quotidiennement à la messe, les Mitterrand avaient une vinaigrerie, activité qui ne leur permettait pas de vivre dans le même luxe que leurs voisins, les producteurs de cognac.
A Jarnac, que trouve t-on ? Un petit musée auquel le président a fait une donation de certains cadeaux reçus lors de ses déplacements. Plutôt anecdotique, nous retiendrons néanmoins deux gravures de John Scarlett Davis offertes par la reine Elizabeth. Tous les donateurs ne sont pas aussi respectables...
Nous avons aimé revoir les affiches des diverses campagnes électorales de 1965 à 1988. Le plus émouvant fut les textes écrits, raturés de sa main au stylo encre bleu. Nous pouvons ainsi relire son discours tenu le soir de sa réélection, surement écrit sur un coin de table. Dans une deuxième partie, sont rassemblées les différentes maquettes des grands travaux menés durant les deux septennats...
Sa maison natale rachetée par l'institut François Mitterrand, ne peut être visitée qu'en compagnie d'un guide. Une jeune fille assurément très sympathique mais qui ne semblait pas savoir grand chose du personnage si ce n'est qu'il avait été président de la République et qu'une de ses soeurs "Marie-Josèphe était artiste peintre, une passion qu'elle pratiquait pour son plaisir", ses antisèches étaient d'un grand secours... Nous avons pu visiter une maison à moitié vide, nous n'avons pas pu nous empêcher de sourire quand nous avons vu dans une petite bibliothèque située dans la chambre du jeune François un ouvrage de Charles Maurras... Demeure classique de la petite bourgeoisie provinciale où l'on entrevoit à travers les objets religieux la bigoterie de la mère qui se rendait quotidiennement à la messe, les Mitterrand avaient une vinaigrerie, activité qui ne leur permettait pas de vivre dans le même luxe que leurs voisins, les producteurs de cognac.
Jarnac est une ville au charme certain, les bords de la Charente sont des plus agréables, nous avons aimé y voir des jeunes gens s'y baigner dans des cris de joie. Nous avons longé le fleuve sur le quai de l'orangerie, promenade aimée de Mitterrand, jeune adolescent: '"Le quai de l'orangerie avec les maisons bien dessinées, les tilleuls que je respirais avec beaucoup de passion, lorsque je circulais le long de ce quai, juste au débouché de chez moi, de la rue du Port, Polon, la rivière. J'éprouvais toujours de la vanité à savoir que la Charente était un fleuve."
Par la suite, nous sommes allés visiter les établissement Henessy producteurs de cognac, la recette est finalement assez compliquée, le parcours est finalement décevant, il est avant tout un hymne au génie de la maison devenue propriété de LVMH. Mieux vaut visiter un petit producteur voisin, qui vous parlera avec passion de son métier, de sa terre.