mercredi 30 juin 2010

Jugements derniers -Joseph Kessel

La collection texto des éditions Taillandier dirigée par Jean-Claude Zylberstein propose en livre de poche des livres d'Histoire. Ainsi ont été rassemblés dans un même volume les articles de Joseph Kessel, spectateur des grands procès de l'après guerre pour France Soir. Sont ainsi réunis les articles consacrés aux procès du Maréchal Pétain, de Nuremberg et de Eichmann.
Les articles consacrés à ce dernier procès nous sont apparus comme les plus intéressants.
Le procès Eichmann se déroule en 1961, on est beaucoup plus au fait de la vérité historique ce qui rend les comptes rendus de Kessel plus passionnants, les zones d'ombres y sont moins nombreuses, le récit est plus précis. Kessel n'est pas sur la même longueur d'onde que Hannah Arendt philosophe juive allemande exilée dans les années 30 aux Etats-Unis qui rédige des chroniques pour le magazine The New-Yorker. Arendt ne fait pas de Eichmann un antisémite forcené, mais plutôt un citoyen ordinaire rongé par une ambition sans limite voulant à tout prix mener une carrière même s'il faut pour cela réaliser le pire. Eichman s'est engagé dans la SS dés 1932, il a refusé durant tout le conflit toutes les demandes de grâces qui ont pu lui être présentées, il met un zèle extraordinaire à mener l'extermination des juifs hongrois alors que la défaite du régime nazi est inéluctable. Tout montre dans les articles de Kessel, l'antisémitisme d'Eichmann et sa volonté de mener à bien l'extermination des juifs. Le procès est mené dans le plus grand respect des règles de droit, la sentence est indiscutable. Eichmann reconnu coupable est condamné à mort.

Joseph Kessel - jugements derniers - Ed Taillandier coll Texto
Pour en savoir plus sur la collection texto, cliquez ici

lundi 28 juin 2010

Coupe du Monde - Aphorisme (4)


Gary Lineker ancienne star du football anglais s'est reconverti dans le métier de commentateur, lui il ne doit pas vraiment être surpris de la déroute infligée hier par l'Allemagne à l'Angleterre :

"Un match de foot dure 90 minutes, se joue à onze contre onze, et à la fin ce sont les allemands qui gagnent..."

Il donna cette définition du football après une défaite subie aux penalties contre les allemands lors de la demi finale de la coupe du monde 90. Il a d'ailleurs bien cerné le problème du foot anglais:

"La coupe du monde étant organisée tous les quatre ans, on peut donc parler d'un problème perpétuel pour l'équipe d'Angleterre"

Brèves de Football - Renaud DELY

dimanche 27 juin 2010

Quand Harry rencontre Sally - Bob Reiner

C'est l'histoire classique d'un homme et d'une femme qui commencent par se détester avant de s'adorer. C'est vrai ici c'est un peu long, il va leur falloir plus de 10 ans pour apprendre à s'aimer.
Comédie régulièrement citée en exemple, nous étions passés au travers, nous connaissions évidemment la scène culte où Sally imite un orgasme au milieu d'une salle de restaurant mais rien de plus . Cela n'a pas vraiment vieilli, si ce n'est les coiffures hideuses de la fin des années 80. La première partie est plutôt réjouissante même si on regrette l'idée totalement inutile de faire témoigner des vieux couples sur leur histoire d'amour.
Puis Harry finit par partager une nuit avec Sally, ils le regrettent dans un premier temps et là cela devient long, la fin se traine et nous ennuie allègrement. On ne retrouve pas la magie des comédies de Howard Hawks ou George Cukor, si le film est honorable et charmant on n'est loin du rythme endiablé des comédies de l'age d'or du cinéma hollywoodien . On est surtout déçu par le personnage féminin qui est finalement peu intéressant, Meg Ryan elle même n'est pas toujours convaincante. On se met à regretter ses femmes magnifiques incarnées notamment par la divine Katharine Hepburn !

samedi 26 juin 2010

Dreamlands - Lucian Freud - Beaubourg


Nous sommes allés voir deux expositions à Beaubourg:

Dreamlands s'ouvre sur le parc d'attraction qui donne son nom à l'exposition, inauguré sur le site de Coney Island à New-York en 1904. A Dreamland on pouvait voguer sur les canaux de Venise reconstitués ou encore se promener sur les cimes de montagnes suisses. Détruit par un incendie en 1911, Dreamland confirme une tendance architecturale dont la seule finalité est le loisir. Nouvelle époque dont le premier acte fut la construction de la Tour Eiffel pour l'exposition universelle de 1889. Cette exposition fait un voyage à travers le siècle dernier, on retrouve ainsi le pavillon des rêves de Salvador Dali pour la foire internationale de New-York en 1939, on passe par Las Vegas et ses horribles devantures, on est effrayé par un village américain qui se transforme en village bavarois pour attirer le touriste, on traverse des parcs de miniatures qui reconstituent les grands monuments...tout se termine à Dubaï qui additionne les projets pharaoniques. Cette exposition se traverse avec un grand plaisir, on découvre un Walt Disney utopiste, c'est parfois drôle, parfois effarant mais toujours passionnant!

Lucian Freud, petit fils de Sigmund Freud est un peintre britannique né à Berlin en 1922. Cette exposition qui lui est consacrée est divisée en quatre parties:
"Extérieurs" qui rassemblent les vues sur son jardin ou des factories qu'il observe depuis son atelier;
"Réflexions" une série d'autoportraits,
"Reprises" une série de tableaux sous influence de grands maitres de Chardin à Cézanne,
Et enfin "comme la chair" consacré à une série de portraits réalisés durant les années 1990-2000.
Les nus sont particulièrement impressionnants, Lucian Freud ne cherche pas à faire de "belles peintures", on voit des chairs affaissées, les corps usés fatigués par le temps, on se rapproche et on découvre les pâtes épaisses utilisées par le peintre, c'est précis les corps sont minutieusement observés. "Ce qui m'intéresse vraiment chez les gens, c'est le coté animal. C'est en partie pour cette raison que j'aime les peindre nus. Parce que je vois davantage les choses" nous précise l'artiste dont l'œuvre nous renvoie sans cesse vers Francis Bacon. Y-a-t-il un volontaire pour aller jouer les modèles?

Dreamlands - Centre Pompidou jusqu'au 9 août 2010 (cliquer ici) Lucian Freud - L'atelier- Centre Pompidou jusqu'au 19 juillet 2010 (cliquer ici)

vendredi 25 juin 2010

Coupe du monde - Histoire


Nicolas Anelka a dit des vilains mots dans le vestiaire, il a été renvoyé. Nous nous aurions préféré qu'il utilise d'autres mots comme "Casse toi, pauv' con!", cela aurait été beaucoup plus intéressant. Les copains de Nicolas pas content n'ont pas voulu s'entraîner...ils ont fâché tout le pays.

Mais pour autant si on veut un vrai méchant il faut remonter à la première coupe du monde en 1930 en Uruguay. Le capitaine de l'équipe de France c'est Alexandre VILLAPLANE.
Il rejoint en 40, les rangs de la Gestapo, collaborateur il a notamment participé à l'exécution de nombreux résistants, œuvrant au 93 rue de Lauriston siège de la Gestapo française connue sous le nom de "la carlingue". Les autorités nazies lui accordent en 1943 le grade de lieutenant SS. Il participa à l'exécution de résistants à Mussidan, il en tua dix de ses propres mains dont un enfant de 13 ans. Arrêté en 1944, il fut jugé et condamné à mort haute trahison, intelligence avec l'ennemi, meurtres, actes de barbarie. Il fut exécuté le 26 décembre 1944 au fort de Montrouge.

lundi 21 juin 2010

Coupe du monde 2010 - Aphorisme (3)

Cela n'a pas l'air drôle les vestiaires de l'équipe de France pour Raymond Domenech, mais il nous semble que c'est de la "gnognotte" comparée à des classes auxquelles les professeurs peuvent être confrontés tout au long de l'année... Et là, plus personne ne s'en émeut !

Pour punir ces vilains footballeurs nous avons décidé de les boycotter et nous citons le grand, l'immense Pierre Desproges: "Les hémorragies cérébrales sont moins fréquentes chez les joueurs de football. Les cerveaux aussi!"

vendredi 18 juin 2010

Les enfants de la veuve - Paula Fox


Il pleut sur New York. A la veille d'un long voyage en Afrique, Laura Maldonado Clapper et son mari Desmond sont descendus dans un hôtel. Ils boivent du whisky et attendent leurs invités pour partager une dernière soirée avant leur départ. Le téléphone sonne, Laura apprend la mort de sa mère. Elle ne dira rien au cours de la soirée à sa fille Clara fruit non désiré de son premier mariage élevée par sa grand-mère, à son frère homosexuel Carlos critique musical raté, et à son ami éditeur Peter. Elle fait même la diva, transformant cette charmante soirée en un règlement de compte familial. Les convives se séparent. Laura demande à Desmond d'appeler Peter pour qu'il se charge d'informer Carlos et son autre frère Eugenio absent de la soirée de la mort de leur mère, mais pas Clara surtout pas Clara....

Ce n'est pas l'enfer mais presque, l'ambiance est tendue et cruelle tout au long de ce huis clos. C'est haletant, oppressant, Paula Fox décrit sans aucune compassion les personnages de cette famille, c'est violent, terrible d'une grande férocité. Paula Fox l'a échappé belle, quasiment oubliée,elle a été redécouverte par de jeunes auteurs américains dont Jonathan Franzen, elle est depuis reconnue comme un auteur majeur de la littérature américaine du 20 ème siècle.

Paula Fox - Les enfants de la veuve - Edition Joelle Losfeld.

mercredi 16 juin 2010

Coupe du monde - Aphorisme (2)

Il parait que l'équipe de France fait son retour demain. C'est le Mexique qui est au menu. Alors c'est avec plaisir que nous retrouvons Raymond Domenech:

"On joue comme on peut. Vous comprenez? Comme on peut..."

Brèves de Football - Renaud Dély

lundi 14 juin 2010

Serpico - Sidney Lumet


Serpico c'est l'histoire vraie d'un flic idéaliste. Réalisant un rêve d'enfant, Serpico est enthousiaste lorsqu'il rejoint les rangs de la police New-Yorkaise. La chute sera terrible lorsqu'il découvre que tous les services sont corrompus, arrosés généreusement par les différentes maffias qui trafiquent dans la ville. La police rackette et ferme les yeux . Serpico refuse ce système et s'engage dans une lutte inégale...ses coéquipiers le lâchent au cours d'une intervention, il sera gravement blessé. Une purge limitée est effectuée dans la police pour faire taire le scandale, handicapé Serpico démissionne et part vivre en Suisse...

Dés les premiers plans, Sydney Lumet nous montre Serpico blessé arrivant à l'hôpital, ainsi on comprend tout de suite que le gentil ne l'emportera pas, le suspense n'est pas la finalité de ce film. Serpico cherche à révolutionner le fonctionnement de la police il refuse le costume cravate et s'habille selon la mode hippie, il vit et participe à des soirées branchées de Grennwich Village, il veut se fondre dans la foule....Hanté par son idéal, il en détruit sa vie amoureuse en se comportant de manière affreusement machiste. Incarné par Al Pacino qui révèle tout son talent, ce film ne vieillit pas et se laisse toujours voir avec un grand plaisir.

Serpico - Sidney Lumet - 1973

dimanche 13 juin 2010

Coupe du monde 2010 - aphorisme


En 1994, la France fut éliminée des qualifications à la dernière minute par la Bulgarie qui tenait dans ses rangs Hristo Stoichkov. Un sacré fanfaron ce bulgare:

"Si Cruyff était un excellent coach, c'est surtout parce qu'il avait Hristo Stoichkov dans son équipe"

Brèves de Football - Renaud Dély

samedi 12 juin 2010

La fête des petits pois - Clamart


Vieille tradition clamartoise la fête des petits pois du mois de juin, fête consacrée depuis quelques années aux arts de la rue et organisée par l'équipe du Théâtre Jean Arp. Nous avons été un peu fainéants et nous avons assisté à seulement deux spectacles avant de nous rendre au grand final nocturne.

1789 secondes: 1789 secondes c'est le temps nécessaire à la compagnie Internationale Alligator (C.I.A) pour vous raconter l'histoire de la Révolution Française: ca débute avec les Etats Généraux et ca se termine sur la mort de Robespierre. Pas le temps de traîner car 1789 secondes ça vous laisse un peu moins de 30 min, pour passer en revue, le serment du jeu de paume, la prise de la Bastille, la nuit du 4 août, la fuite à Varennes, la bataille de Valmy, la mort du roi, la mort de la reine, la terreur avec le bain fatal de Marat et les exécutions de Danton et de Desmoulin, enfin la chute de Robespierre!
Le public est amené à participer, certains seront recrutés pour aller à la guerre, d'autres auront la tête coupée, tous chantent la Marseillaise.
C'est drôle, réjouissant.... mais en même temps ca rigole pas avec l'histoire, ici tout est précis, les discours sont repris fidèlement, c'est rigoureux ... Il faut juste ne pas en parler au Ministre de l'éducation Nationale, s'il apprenait que la Révolution pouvait être traitée si sérieusement en moins de trente minutes, nous aurions droit à de nouvelles suppression de postes!

Plus de renseignements sur la Compagnie International Alligator (cliquez ici)

Cours Toujours (Compagnie Prise de Pied): Un couple, une pomme à croquer...c'est une histoire vieille comme le monde... A travers la danse, la technique du portée et les courses poursuites, il nous est conté ici une histoire d'amour drôle et tendre. Espiégles, complices ce couple n'est pas sans rappeler celui que pouvait former Charlie Chaplin et Paulette Goddard... 20 minutes de bonheur pour oublier son quotidien!

Plus de renseignements sur la compagnie Prise de Pied (Cliquez ici)

Place des anges (Studio Cirque de Marseille): 5 câbles tendus à 6O mètres de haut, des anges passent suspendus , il pleut des plumes, il pleut fort, une tonne de plumes va être lâchée sur la place de la mairie. C'est féérique, c'est joyeux... Certains se roulent dans les plumes, d'autre se les lancent comme des boules de neige, la bonne humeur s'installe, Voila l'été aurions nous envie de chanter.
Mis en scène par Pierrot Bidon décédé le 9 mars dernier à Arles, un homme qui réinventa le cirque lorsqu'il crée avec sa compagnie le cirque Archaos. Ce spectacle universel passé par Kiev, Buenos Aires est un pur enchantement!

Plus de renseignements sur Studio Cirque de Marseille, cliquez ici

vendredi 11 juin 2010

Coupe du monde 2010


Aujourd'hui c'est le début de la coupe du monde. Voila l'occasion de nous intéresser aux footballeurs. Le footballeur ne fait pas que jouer à la balle, parfois il s'exprime, il pense. Alors nous avons décidé de leur rendre hommage durant cette compétition en nous rappelant certains aphorismes de ces génies du rectangle vert.

Il nous apparait légitime de citer en premier lieu, Raymond Domenech, le sélectionneur de l'équipe de France.

" Si ça ne vous plait pas, ne regardez pas les matchs"

Source: Brèves de Football - Renaud Dély - François Bourin éditeur

mercredi 9 juin 2010

Jazz In Marciac - 2010

Hiromi Uehara est japonaise, elle joue du piano, Ahmad Jamal rencontré à la prestigieuse école de musique de Berklee à Boston est devenu son mentor. Le 4 août elle jouera justement en première partie de Ahmad Jamal à Jazz in Marciac. Il fera beau, il y aura du foie gras et du magret, la nuit tombera et les heureux élus de cette nuit du 4 août repartiront avec l'impression d'avoir été des rares privilégiés....

dimanche 6 juin 2010

Marathon Man - John Schlesinger


Babe étudiant en histoire cherche à marcher sur les traces de son père, professeur d'université victime du maccarthisme. Dés qu'il a un moment de libre, il court dans Central Park pour se préparer au prochain marathon. Doc son frère travaille pour une organisation mystérieuse en lien avec des criminels nazis. Après l'assassinat de son frère, Babe se retrouve embarqué malgré lui dans une affaire dont il ignore tout... Commence alors une course poursuite qui se révèle bien plus éprouvante qu'un marathon...

C'est en 1976 que John Schlesinger réalise ce film, une époque où les criminels nazis hantaient encore notre planète. On n'a pas toutes les clés de ce thriller, on découvre souvent les évènements en même temps que Babe, l'atmosphère est oppressante, on ne cesse de trembler, il est difficile de reconstituer le puzzle. New-York filmé magistralement sert de décor à ce film. Laurence Olivier en ancien nazi tortionnaire et Dustin Hoffman en étudiant idéaliste quelque peu naïf sont particulièrement convaincants. Le film est maitrisé de bout en bout, certaines scènes hallucinantes font aujourd'hui partie de l'histoire du cinéma, une leçon de réalisme.

Marathon Man - John Schlesinger - 1976

mercredi 2 juin 2010

Carlos - Olivier ASSAYAS


Ilich Ramirez Sanchez dit Carlos né à Caracas le 12 Octobre 1949 commence sa carrière de terroriste en offrant ses services aux palestiniens du FDLP. Son premier fait d'armes a lieu le 30 décembre 1973, il tente d'assassiner à Londres Joseph Edward Seif dont le frère est président du groupe Mark & Spencer. A Paris il mène plusieurs attaques contre des intérêts Israéliens. Le 27 juin 1975 rue Toullier il assassine deux policiers de la DST. Puis c'est le sommet de sa carrière de terroriste avec la prise d'otages des ministres de l'OPEP le 21 décembre 1975 à Vienne. Même s'il arrive à repartir vers l'Algérie, l'opération est considérée comme un échec par ses supérieurs, il n'a pas exécuté les ministres saoudiens et iraniens comme il en avait l'ordre, il est renvoyé du FDLP. Il se rapproche des syriens et des groupes terroristes allemands. Devenu encombrant il est chassé de Damas par les syriens, il trouve refuge à Khartoum où il est enlevé par les services français.

Olivier Assayas mène de main de maître ce thriller géopolitique, on ne s'ennuie pas une seconde tout au long des 5H30. On se remémore les évènements de ce passé proche, on découvre que les démocraties européennes n'étaient pas organisées pour faire face à ce nouveau type d'attaque, on a du mal à imaginer aujourd'hui un Etat répondre favorablement aux demandes de terroristes. Carlos est assez déplaisant, sous couvert de vouloir défendre les opprimés, il se vautre en permanence dans les hôtels de luxe, se comporte de manière insupportable avec les femmes, alors qu'il n'est finalement qu'un alcoolique pathétique utilisé comme homme de main par les dictatures syriennes et libyennes.

Le personnage tel qu'il est filmé par Olivier Assayas nous renvoie vers le Mesrine incarné par Vincent Cassel: narcissique, veule avec les femmes, au discours vide de sens et surement pas un héros romantique...

mardi 1 juin 2010

La Maison - Compagnie Pernette - Théâtre Jean Arp


Un domino tombe, dans sa chute il en entraîne un autre et ainsi de suite... c'est ainsi que commence le spectacle de Nathalie Pernette. La scène est coupée en deux, d'un coté une cuisine équipée plutôt moderne, de l'autre un fourre tout genre vide grenier. Deux danseurs vont vivre au milieu de cet espace, essayer de s'acclimater à ces objets modernes, une radio récalcitrante, des portes qui claquent, et comme pour les dominos un objet tombe et les catastrophes se succèdent...on pense évidemment à mon oncle de Jacques Tati...

"Plus il cherche à se rapprocher de la vie, plus il s'en éloigne, car la vie n'est pas logique (dans la vie on s'habitue aux bruits jusqu'à ne plus les entendre) et finalement, il crée un univers délirant, cauchemardesque, concentrationnaire, qui paralyse le rire plus facilement qu'il ne l'engendre". c'est ainsi que François Truffaut parlait de Mon oncle de Jacques Tati en 1958. Nous n'avons jamais eu une grande passion pour l'œuvre de Jacques Tati, peut être est ce pour cela que nous ne sommes jamais vraiment entrés dans l'univers de ce spectacle et que nous sommes restés de marbre, pourtant nous n'avons pas grand chose à reprocher aux deux danseurs remarquables. Peut être avons nous perdu notre regard d'enfant ce qui explique l'ennui qui nous a accompagné lors de ce spectacle labellisé jeune public...

La Maison - Compagnie Pernette cliquez ici

LinkWithin

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...