Une scène d'ouverture hallucinante où un Procureur de la République se félicite de la première exécution capitale du Kurdistan Libre, le condamné qui jure son innocence est pendu dans des conditions apocalyptiques. Tragique et comique cette première scène donne le ton de ce western Kurde qui nous mène dans un petit village au fin fond des montagnes, véritable carrefour entre la Turquie, l'Iran et le Kurdistan, lieu de tous les trafics.
Baran un héros de la résistance au pouvoir de Saddam y accepte un poste de chef de la police, une opportunité pour fuir sa mère qui cherche à tout prix à le marier. Coin perdu, où il retrouve Govend une jeune institutrice belle et rebelle échouée là, pour les mêmes raisons que Baran: fuir sa famille et préserver sa liberté.
Les deux nouveaux se retrouvent confrontés à Aziz Agag, chef de la maffia locale qui souhaite contrôler tous les trafics... Ce dernier ne voit pas l'arrivée de ces deux idéalistes qui souhaitent incarnés le nouvel état démocratique et incorruptible d'un bon œil. La guerre est déclarée...
Ce film est absolument réjouissant, on devine que Sergio Leone fut une source d'inspiration pour son auteur. les paysages hors normes sont fascinants et peuvent expliquer par leur coté abrupt la rudesse des hommes. C'est la naissance d'une nation que filme Hiner Saleem un retour aux sources du cinéma en quelque sorte. Des chevaux qui se battent dans une scène hallucinante dont on s'interroge comment elle a pu être tournée, des duels à l'arme à feu, une histoire d'amour, la civilisation qui tente de s'installer dans un territoire sans loi aucun doute ce film prolonge l'histoire du Western...
Enfin ce film consacre définitivement une actrice remarquable Golshifteh Farahani, une des futures grandes dames du septième art.
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