Le roi Bérenger 1er est enfermé dans son palais, coupé du monde à la tête d'un royaume en pleine déliquescence. Sûr de sa force et de sa puissance il pense tout contrôler ... Mais sa santé décline , son heure est venue; il faut l'en informer. Marie, la reine et sa deuxième épouse s'y refuse... Marguerite, la reine et sa première épouse, assume la mission ,aidée par le Médecin de la cour qui à l'occasion est aussi le bourreau du Royaume...
Le roi va mourir, cette sentence le monarque se refuse de l'entendre. Soutenu par sa jeune épouse et sa femme de chambre, il nie son état , refuse le verdict médical . Mais les faits sont là, il ne peut plus tenir sur ses jambes,d'abord révolté , il finit par sombrer dans la résignation... le roi se meurt.
La pièce de Ionesco a un vrai coté cocasse , le tyran n'est jamais éloigné du bouffon, ridicule et absurde... mais derrière le rire se révèle rapidement l'effroi devant le roi fou, se moquant de laisser un royaume en ruine, l'homme narcissique se retrouve seul confronté à sa mort, qui l'oblige à renoncer à tous ses privilèges...
Tel un petit enfant effrayé, il devient un être presque touchant ...
Une scénographie dépouillée, des murs de béton, un mobilier venu du monde hospitalier... C'est là aujourd'hui que l'on meurt...
Jean-Louis Raynaud dans sa note d'intention reconnait avoir été inspiré par le printemps arabe et la chute des tyrans, Kadhafi, Ben Ali, ou encore par les événements syriens... Brillant travail, plus qu'une réflexion sur la mort. Même si le spectacle respecte l'universalité du personnage du roi voulu par l'auteur - "En réalité pour moi tout homme est un roi qui est au centre de l'univers. L'univers lui appartient jusqu'au moment où évidemment tout cela s'écroule "- Entretien de Ionesco avec Paul Louis Mignon), la compagnie de théâtre de l’Éphémère développe avec force l'aspect politique du texte et le dégout de Ionesco pour toutes les formes de totalitarismes. C'est un véritable tour de force !
Jean-Louis Raynaud dans sa note d'intention reconnait avoir été inspiré par le printemps arabe et la chute des tyrans, Kadhafi, Ben Ali, ou encore par les événements syriens... Brillant travail, plus qu'une réflexion sur la mort. Même si le spectacle respecte l'universalité du personnage du roi voulu par l'auteur - "En réalité pour moi tout homme est un roi qui est au centre de l'univers. L'univers lui appartient jusqu'au moment où évidemment tout cela s'écroule "- Entretien de Ionesco avec Paul Louis Mignon), la compagnie de théâtre de l’Éphémère développe avec force l'aspect politique du texte et le dégout de Ionesco pour toutes les formes de totalitarismes. C'est un véritable tour de force !
Une magnifique mise en scène servie par une troupe formidable donnant au magnifique et terrible texte de Ionesco toute sa force.
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