"L’insignifiance , mon ami, c'est l'essence de l'existence. Elle est avec nous partout et toujours. Elle est avec nous partout et toujours. Elle est présente même là où personne ne veut la voir: dans les horreurs, dans les luttes sanglantes, dans les pires malheurs. Cela exige souvent du courage pour la reconnaitre dans des conditions aussi dramatiques et pour l'appeler par son nom. Mais il ne s'agit pas seulement de la reconnaitre, il faut l'aimer, l'insignifiance, il faut apprendre à l'aimer."
Il ne se passe pas grand chose dans le dernier ouvrage de Milan Kundera axé autour des conversations de quatre amis, Alain, Ramon,Charles et Caliban... pas d'intrigues, de fil conducteur, impossible de résumer ce texte. Mais derrière cette légèreté et superficialité apparente n'est que factice, l'auteur nous parle tout simplement de la vie et de son absurdité, de la mélancolie...
Le rire est au cœur de l’œuvre de Milan Kundera. Si l'esprit potache ou la plaisanterie pouvaient être source d'ennui pour leurs auteurs dans les anciens pays de l'Est, les dictateurs communistes n'ont jamais pu tuer le rire.Staline s'amusant lui même des membres du soviet suprême, ainsi la savoureuse histoire tirée des mémoires de Khrouchtchev racontée par Charles...
Roman, ou plus exactement devrions nous parler de sotie, tant ce dernier ouvrage de Kundera nous renvoie aux textes de Gide ou encore aux comédies d'Alain Resnais.
C'est cocasse, léger, pétillant mais pour autant la distraction est prétexte , derrière le rire c'est aussi une réflexion profonde sur la condition humaine que mène l'auteur de la Plaisanterie.
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