Nous avons déjà croisé la famille des Finzi Cintini dans le roman précédent de Bassani, les lunettes d'or:
"Mais à Ferrare, les Finzi Contini représentaient justement une exception. Et puis n'accomplissaient-ils pas, eux aussi une "fonction historique impossible" à supprimer puisqu'ils avaient succédé à une ancienne famille de l'aristocratie ferraraise, maintenant éteinte, non seulement comme propriétaires de la demeure du corso Ercole I et de ses terres, mais aussi dans la façon de vivre isolée qui avait été la sienne?"
Notre narrateur est fasciné par cette famille vivant à l'écart du monde qu'il croise uniquement lors des cérémonies à la synagogue ou dont il aperçoit les enfants au moment des examens de fin d'année alors qu'ils ont étudié auprès de précepteurs dans leur domaine pour éviter les contacts et les risques de maladie. Ces brèves rencontres lui ont permis de repérer Micol la jeune fille.
Tout change avec les lois raciales, les Finzi Contini ouvrent leurs portes pour recevoir les jeunes gens juifs interdits d’accès au club sportif et à la bibliothèque. S'engagent alors des parties de tennis sans fin occasion pour notre narrateur de se rapprocher de Micol, mais la jeune fille reste insaisissable...
Sublime roman où Bassani reconstruit un monde disparu dans les camps . Fasciné par cette famille aristocratique, il arrive à pénétrer dans cet univers où il vient étudier longuement, la bibliothèque est mise à sa disposition pour achever son mémoire et arriver au bout de ses études littéraires; il participe aux repas mais Micol reste inaccessible. Une extraordinaire histoire d'amour et de deuil...
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