"J'ai pris une de ces routes qui montent aux collines. De là-haut, j'avais toute la ville à mes pieds. Je me suis senti... soulevé, bouleversé par sa géométrie, son harmonie étrange. C'est une ville fabuleuse. Certains la trouvent laide, et elle n'est que pure poésie. J'aurais voulu bâtir quelque chose sur le champ, créer. "
Model Shop - Jacques Demy
Si nous avons voulu mettre en exergue ce passage dit par le héros du film de Jacques Demy, c'est parce qu'il synthétise parfaitement la volonté du cinéaste de rendre compte de cette fascination qu'exerce sur lui la mégapole, de retranscrire à travers l'image la poésie de la ville, il réalise un road movie où un jeune homme s’apprête à tourner une page de sa vie, obligé de rejoindre les rangs de l'armée américaine engagée alors au Vietnam.
Durant cette errance à travers la ville où il doit trouver impérativement la somme de 100 dollars pour pouvoir conserver sa voiture, une MG décapotable achetée à crédit, il croise sur un parking public une jeune femme qui le bouleverse par sa beauté, c'est Lola une jeune française venue de Nantes. Il suit la jeune femme avant de perdre sa trace puis de la retrouver par hasard, il découvre alors qu'elle travaille dans un Model Shop où elle pose pour des clients désireux de réaliser des photos grivoises...
Après une nuit d'amour, il lui laisse la somme empruntée à un ami pour qu'elle puisse rejoindre Paris et retrouver son enfant.
Model Shop - Jacques Demy
Si nous avons voulu mettre en exergue ce passage dit par le héros du film de Jacques Demy, c'est parce qu'il synthétise parfaitement la volonté du cinéaste de rendre compte de cette fascination qu'exerce sur lui la mégapole, de retranscrire à travers l'image la poésie de la ville, il réalise un road movie où un jeune homme s’apprête à tourner une page de sa vie, obligé de rejoindre les rangs de l'armée américaine engagée alors au Vietnam.
Durant cette errance à travers la ville où il doit trouver impérativement la somme de 100 dollars pour pouvoir conserver sa voiture, une MG décapotable achetée à crédit, il croise sur un parking public une jeune femme qui le bouleverse par sa beauté, c'est Lola une jeune française venue de Nantes. Il suit la jeune femme avant de perdre sa trace puis de la retrouver par hasard, il découvre alors qu'elle travaille dans un Model Shop où elle pose pour des clients désireux de réaliser des photos grivoises...
Après une nuit d'amour, il lui laisse la somme empruntée à un ami pour qu'elle puisse rejoindre Paris et retrouver son enfant.
Reconnu par le succès des Parapluies de Cherbourg et des Demoiselles de Rochefort, Jacques Demy s'installe à Los Angeles où les studios lui ouvrent leurs portes. Ce n'est pas une comédie musicale qu'il réalise, mais un film d'une grande simplicité au rythme lent qui par sa beauté formelle captive le regard du spectateur. Il retranscrit avec une grande justesse, l'état d'esprit de la jeunesse américaine en rupture avec sa classe dirigeante dont elle ne comprend plus la politique étrangère et son engagement au Vietnam. Le film est empreint d'une certaine nostalgie d'un désenchantement qui va être la source de nombreux bouleversements sociologiques. L'arrivée d' Anouk Aimée dans une sublime robe blanche illumine le film, sa beauté n'est pas sans rappeer celle d'Audrey Hepburn, elle reprend ici le personnage de Lola, la jeune fille qui dansait et chantait dans un cabaret à Nantes, donnant au film son coté romanesque.
Pour interpréter son personnage principal, Jacques Demy avait repéré un jeune acteur, mais les producteurs refusèrent le choix du metteur en scène convaincus que le jeune homme n'avait aucun avenir, son nom était Harrison Ford. Ils lui imposèrent Garry Lockwood qui venait de tourner avec Stanley Kubrik, 2001 l'Odyssée de l'espace.
Model Shop est un film magnifique, captivant. Nous l'avons vu avec un plaisir immense au cinéma l'Arlequin dans le cadre du ciné club de Claude-Jean Philippe
Pour interpréter son personnage principal, Jacques Demy avait repéré un jeune acteur, mais les producteurs refusèrent le choix du metteur en scène convaincus que le jeune homme n'avait aucun avenir, son nom était Harrison Ford. Ils lui imposèrent Garry Lockwood qui venait de tourner avec Stanley Kubrik, 2001 l'Odyssée de l'espace.
Model Shop est un film magnifique, captivant. Nous l'avons vu avec un plaisir immense au cinéma l'Arlequin dans le cadre du ciné club de Claude-Jean Philippe
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