Lorsque Alceste choisit un morceau de musique, c'est "should I stay or should I go" des Clash, le choix peut surprendre, mais il est finalement assez cohérent de le voir danser sur la musique du groupe anglais dont il ne peut qu'apprécier le coté radical.
Alceste a renoncé a toute forme de compromis, il fait le choix de n'exprimer que ce qu'il pense, d'être d'une totale sincérité. Il sait que ce choix radical va le couper de la société dont il ne supporte plus l'hypocrisie, reste Célimène qu'il a dans son cœur, il espère obtenir de la part cette jeune veuve une relation exclusive.
Si Alceste souhaite se retirer du monde, la solitude semble tout autant l'effrayer, lorsque Célimène refuse de le suivre, il tente alors de convaincre Eliante, en vain... il finit seul avec la folie pour seule compagne.
Nicolas Bouchaud captive dés le premier plan, il compose un extraordinaire Alceste, c'est la première fois que nous le voyons sur scène, nous avons été totalement bluffés par sa prestation hors-norme. Si il impressionne autant c'est aussi parce qu'il fait face çà une Céliméne de haut vol interprétée par Norah Krief, toute la troupe est à l'unisson donnant à chaque personnage son épaisseur.
Alceste a renoncé a toute forme de compromis, il fait le choix de n'exprimer que ce qu'il pense, d'être d'une totale sincérité. Il sait que ce choix radical va le couper de la société dont il ne supporte plus l'hypocrisie, reste Célimène qu'il a dans son cœur, il espère obtenir de la part cette jeune veuve une relation exclusive.
Si Alceste souhaite se retirer du monde, la solitude semble tout autant l'effrayer, lorsque Célimène refuse de le suivre, il tente alors de convaincre Eliante, en vain... il finit seul avec la folie pour seule compagne.
Nicolas Bouchaud captive dés le premier plan, il compose un extraordinaire Alceste, c'est la première fois que nous le voyons sur scène, nous avons été totalement bluffés par sa prestation hors-norme. Si il impressionne autant c'est aussi parce qu'il fait face çà une Céliméne de haut vol interprétée par Norah Krief, toute la troupe est à l'unisson donnant à chaque personnage son épaisseur.
Dés les premières répliques, nous comprenons que Jean-Francois Sivadier a choisi de nous faire entendre le rire de Molière, sans en masquer la sombre mélancolie. Il va user au maximum pour notre plus grand bonheur des ressorts comiques de la pièce, et plonger la salle dont il a su obtenir la complicité dés les premières minutes dans un sentiment de joie. C'est parce qu'il n'y a aucune faiblesse sur scène, que le texte prend toute sa dimension, la langue de Molière est intemporelle. Peu de décors, tous les artifices du théâtre nous sont ici révélés, tout se passe sous le regard du spectateur. L'alexandrin donne le rythme, mais il n'est jamais un carcan, les acteurs s'en jouent avec aisance. Cette langue qui peut apparaitre difficile est dédramatisée auprès du public lors du prologue où Philinte vient faire les préconisations d'usage au sujet des téléphones portables en alexandrin, laissant le public finir les phrases, une sorte de n'ayez pas peur adressée aux spectateurs. Nous démontrant ainsi en trois minutes que cette langue fait partie de notre patrimoine commun !
J'avais vu "Le Misanthrope" de Sivadier au CDN de Sartrouville en avril dernier et je partage votre enthousiasme sur sa mise en scène et sur l'interprétation époustouflante de Nicolas Bouchaud!
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