jeudi 26 juillet 2012

Royan



Royan fait partie des villes anéanties lors de la dernière guerre mondiale, ce fut exactement le 5 janvier 1945 que deux vagues successives de bombardiers lancèrent un tapis de bombes sur la ville pour en finir avec une poche de résistance allemande. Faisant plus de 500 morts parmi les civils l'opération n'apporta pas grand chose, les allemands ne se rendirent qu'en Avril 45, les alliés parlèrent alors de regrettable erreur.

La reconstruction fut la grande affaire de l'après guerre, pour être passés par Le Havre il y a peu, on se doute que cette problèmatique politique dans son sens le plus noble "organiser la vie de la cité" a du faire l'objet de débats passionés et assurément passionnants. Un chantier colossal, véritable sujet d'étude que la reconstruction de la France de l'après guerre.
A Royan, ce fut Claude Ferret , Architecte et enseignant bordelais qui a eu la charge de la reconstruction. Comme pour Le Havre la ville fut découpée en plusieurs secteurs avec à sa tête un architecte, mais tous les projets passaient in fine entre les mains de Ferret qui devait garantir une cohérence à la ville. Regazzoni, le maire d'alors l'encouragea à" faire moderne". Un article paru dans la revue "l'architecture d'aujourd'hui" en 1947 sur un nouveau quartier de Belo Horizonte "Pampulha" conçu par l'architecte Oscar Niemeyer a été une source d'inspiration pour rebâtir Royan qui offre ainsi un aperçu détaillé de l'art nouveau, qui lui a valu le nom de "ville la plus cinquante de France". 
Se promener dans les rues est un vrai bonheur, vous pouvez ainsi passer d'une maison du style renaissance ayant survécu aux bombardements à une maison "art nouveau" typique des constructions des années 50. Ce caractère hybride n'est en rien choquant !
Plus impressionnante est l'église Notre-Dame, construite en béton armé, la flèche du clocher s’élève à 60 m de haut, la nef impressionne par ses proportions (45m de long, 22,5 de large), La hauteur des voutes est comparable à la cathédrale Notre Dame de Paris. Nous sommes évidemment tentés de comparer avec l'église Saint Joseph du Havre dont Auguste Perret fut l'architecte. Nous avons préféré, le bâtiment normand notamment par les vitraux conçus par la maître verrier Marguerite Huré qui donne une lumière extraordinaire à l'intérieur. Si  l'édifice de Royan est d'un premier abord  plus impressionnant, impossible de le rater tant il domine la cité, nous avons finalement préféré les lignes de l'édifice havrais avec une nef en arc de cercle que celle en forme de bateau de Royan dont un prêtre dit pompeusement dans un reportage diffusé dans l'enceinte: "Dieu est un océan d'amour, cette nef est le bateau qui nous permet d'y naviguer"...

Mais évidemment Royan c'est avant tout une magnifique plage, un lieu où il difficile de ne pas céder à la tentation d'un bain de mer ! On comprend que le site fut devenu une station balnéaire les plus en vue de la belle époque...

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