Les mains dans les entrailles d'un mort, le Docteur Faust assisté du jeune Wagner cherche à découvrir le mystère de l'âme humaine.En vain, l'autopsie ne fait que lui confirmer l'aspect éphémère du corps humain condamné à pourrir... Asphyxié économiquement, il espère l'aide de son père qui ne lui offre qu'un discours philosophique. Le savant finit par s'adresser à un usurier, grotesque vieillard derrière lequel se cache le diable. Fasciné, il marche dans les pas du vieil homme espérant trouver une réponse au mystère de la vie.. Ils s'introduisent au lavoir où il croise une jeune fille, Marguerite dont la beauté le subjugue... Il n'a de cesse de la recroiser. Faust finit par signer de son sang un pacte avec le diable à qui il livre son âme en échange d'une nuit de volupté avec la jeune fille...Il cherchait à percer le mystère de l'ame humaine, il se laisse emporter par les plaisirs terrestres.
Ce film est le dernier volet d"une tétralogie consacrée au pouvoir et à ses dérives. Après avoir traité de Lénine et Staline, Hitler et Hiro Hito, le cinéaste russe s'attaque au mythe de Faust, librement adapté de Goethe. Ce dernier volet peut être vu comme un préambule des tyrannies du XXème siècle... Nous n'avons pas vu à ce jour les trois premiers épisodes, c'est notre première rencontre avec le cinéaste russe. C'est un vrai bouleversement où notre ressenti de spectateur est un mélange d'effroi et d'émerveillement... Si nous ne partageons pas la vision sombre que Sokourov porte sur l'âme humaine, nous avons été particulièrement impressionnés par son cinéma où l'anamorphose des corps exprime le chaos des âmes. Une succession de tableaux inspirés par l'histoire de la peinture européenne nous fait passer de la sensualité des lavandières à la violence d'un café occupé par des soudards, plus loin une scène magnifique, un dialogue entre Faust et Marguerite au coeur de la forêt où la nature inquiétante n'est pas sans nous rappeler un autre texte terrible de l’œuvre de Goethe "le roi des Aulnes". Un final d'une puissance rare, filmé au bord d'un geyser islandais où Faust, seul, livré à lui même se dirige vers une montagne d'une blancheur immaculée...
Ce film est le dernier volet d"une tétralogie consacrée au pouvoir et à ses dérives. Après avoir traité de Lénine et Staline, Hitler et Hiro Hito, le cinéaste russe s'attaque au mythe de Faust, librement adapté de Goethe. Ce dernier volet peut être vu comme un préambule des tyrannies du XXème siècle... Nous n'avons pas vu à ce jour les trois premiers épisodes, c'est notre première rencontre avec le cinéaste russe. C'est un vrai bouleversement où notre ressenti de spectateur est un mélange d'effroi et d'émerveillement... Si nous ne partageons pas la vision sombre que Sokourov porte sur l'âme humaine, nous avons été particulièrement impressionnés par son cinéma où l'anamorphose des corps exprime le chaos des âmes. Une succession de tableaux inspirés par l'histoire de la peinture européenne nous fait passer de la sensualité des lavandières à la violence d'un café occupé par des soudards, plus loin une scène magnifique, un dialogue entre Faust et Marguerite au coeur de la forêt où la nature inquiétante n'est pas sans nous rappeler un autre texte terrible de l’œuvre de Goethe "le roi des Aulnes". Un final d'une puissance rare, filmé au bord d'un geyser islandais où Faust, seul, livré à lui même se dirige vers une montagne d'une blancheur immaculée...
Cela aurait dû être pompeux, grandiloquent voire ridicule c'est tout simplement sublime, la marque d'un génie!
Peut-être me laisserais-je tenter après tout... L'esthétique m'attirait et me faisait peur à la fois. Et en ce moment je suis si difficile!
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