mercredi 30 mai 2012

Citizen Kane - Orson Welles

"Rosebud" est le dernier mot prononcé par Charles Foster Kane, une des plus grandes fortunes au monde. Alors qu'il a été un des hommes les plus puissants du pays, Charles Foster Kane est mort seul, victime de sa mégalomanie dans son immense palais baroque "Xanadu" . Un journaliste va chercher à comprendre la signification de ce dernier mot prononcé, il rencontre ceux qui furent ses proches... Le destin de Charles Foster Kane bascule le jour où sa mère tenancière d'une auberge accepte pour paiement la concession d'une mine qui se révèle être un véritable trésor, elle confie sa fortune et l'éducation de son fils à un banquier. Dans une scène déchirante, on voit l'enfant laissé choir son traineau en bois pour suivre le banquier et quitter définitivement la maison familiale. L'enquêteur découvre la vie de Kane, sa carrière de journaliste, d'homme politique, sa volonté de faire de sa deuxième épouse une cantatrice, ses brouilles avec ses amis...  le mystère reste néanmoins entier, le reporter finit par abandonner sa quête pensant qu'un seul mot ne peut expliquer à lui seul un homme, comme si ici le "Rosebud" n'était qu'un "MacGuffin". A tort... 
Sublime procédé narratif pour faire la biographie d'un milliardaire, Orson Welles révolutionne le langage cinématographique avec une utilisation extraordinaire de l'espace, des perspectives, des plafonds bas, des effets de miroir, chaque plan est totalement maitrisé... Inlassablement nous pouvons revoir Citizen Kane

François Truffaut écrivait au sujet de ce film:

"Citizen Kane est en même temps un premier film fourre tout expérimental et un film testamentaire par sa peinture globale du monde.
Je n'ai compris que longtemps après ce grand choc de juillet 1946, pourquoi Citizen Kane est le film qu'il est et en quoi il est unique; c'est qu'il est le seul premier film réalisé par un homme célèbre. Chaplin n'était qu'un petit mime émigré quand il débuta devant la caméra; Renoir, n'était aux yeux de la profession, qu'un fils à papa s'occupant de cinéma en amateur en dilapidant l'argent de sa famille lorsqu'il tournait Nana; Hitchcock n'était qu'un dessinateur de génériques qui montait en grade lorsqu'il réalisa Blackmail; Orson Welles, lui, avant de commencer Citizen Kane, était connu de toute l'Amérique - et pas seulement par son émission sur les martiens. Il était un homme déjà fameux et que l'on attendait au tournant: "Silence, un génie travaille", ironisaient les journaux corporatifs d'Hollywood. "

Les journalistes se voulaient ironiques, ils étaient prémonitoires!

Film vu au Champo !

2 commentaires:

  1. Quel bol de l'avoir vu sur grand écran ! ce n'est pas bien mais je vous envie :)

    RépondreSupprimer
  2. orson welles est de temps en temps à l'affiche nous en avons vu pas mal de lui sur grand écran, et plusieurs fois Citizen Kane. Celui que nous n'avons jamais vu au cinéma à notre plus grand regret c'est la splendeur des Amberson.

    RépondreSupprimer

LinkWithin

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...