dimanche 27 mai 2012

Cosmopolis - David Cronenberg

Eric Paker, jeune financier n'a qu'une obsession, traverser New-York dans sa limousine pour aller chez son coiffeur. Son garde du corps cherche à l'en dissuader, le Président des Etats Unis présent ce jour là, Manhattan n'est qu'un magnifique embouteillage, la traversée par les rues interdites à la circulation et les diverses manifestations semble impossible. Impassible le trader s'enferme dans sa limousine où il semble totalement coupé du monde, il reçoit à tour de rôles conseiller, maitresse, épouse avec qui le mariage récent semble déjà mort ou son médecin pour son Chek Up quotidien... La limousine est prise d'assaut par des manifestants, les panneaux publicitaires de Time Square affichent l'incipit du manifeste du parti communiste de Karl Marx "Un spectre hante le monde: le capitalisme..." mais rien ne semble perturber Eric toujours fixé sur son objectif de départ, pourtant son garde du corps ne cesse de le mettre en garde sur un complot qui semble le viser... Nous apprenons qu'il s'est trompé sur son analyse du Yuan , erreur qui entraine sa faillite, il est enfermé dans sa bulle traversant New-York nous assistons à son éclatement...
Personnage froid, rempli de certitudes, surdoué des chiffres il pense avoir mis en place un système infaillible qui doit lui permettre d'avoir un coup d'avance... La chute est pour lui incompréhensible, nous le voyons avancer au pas dans New-york, fasciné par cette ville en effervescence, sublime passage où il baisse la vitre pour entendre la rumeur et ensuite la remonter et se renfermer dans le silence... Cet homme plonge vers son enfance car c'est son vieux coiffeur celui où son père l'emmenait qu'il veut revoir, avant de se confronter avec celui qui veut sa peau!

Métaphore d'un capitalisme de plus en plus abstrait qui semble créer sa propre perte,coupé des réalités du monde, Cosmopolis filme cette dichotomie entre le monde réel et celui de la finance. Cronenberg signe une fable captivante d'une noirceur totale, un grand film sur la crise financière!

4 commentaires:

  1. J'ai "essayé" de voir Cosmopolis cet après-midi. Essayé car en proie à une satanée migraine, je pense que je n'étais pas en état d'entrer pleinement dans ce film perturbant, agaçant, bizarre, etc. Je n'ai pas lu l'oeuvre de DeLillo alors je ne suis pas certaine que ce film soit fait pour moi. En même temps, je me dis qu'il serait peut-être bon de réitérer l'expérience en dépassant les 40 premières minutes ?...

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  2. Migraine et cinéma font rarement bon ménage, nous ne sommes pas du tout fan de l’œuvre de Don De lillo... et son "Cosmopolis" est d'un ennui total. Si nous avons accroché au film de Cronenberg même s'il nous faut tout de même reconnaitre que certains passages du texte sont restés abscons, mais ceci est le propre de la finance... Mais nous pensons que si nous avions arrêté au bout de 40 minutes nous aurions été dans le même état de jugement, la deuxième partie éclairant la première.

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  3. Bon, après votre réponse et le billet de Luzycalor, je pense réessayer mais en DVD...

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  4. :) Effectivement il n'y a rien à faire en ce moment nous sommes en désaccord sur le cinéma que nous voyons. C'est étrange quand même. Cela dit la critique presse était excellente. Pour ce qui est des spectateurs c'était plutôt la désertion. J'ai trouvé ce film navrant et ennuyeux, mais vous le savez déjà.

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