jeudi 11 août 2016

Sieranevada - Cristi Puiu

Lary, médecin, de retour d'un congrès à Genéve, se rend avec sa femme chez sa mère pour une cérémonie familiale à la mémoire de son défunt père. Durant le trajet, il doit subir les reproches de sa femme, mécontente du costume de théâtre destiné à leur fille et "mal choisi" par le père, des vacances annuelles si répétitives sur les îles grecques, elle espère une nouvelle destination, la Thaïlande. La journée s'annonce  longue, la réunion n'est qu'une suite de catastrophes. Une journée catastrophique...
Un film de trois heures, tourné principalement dans un petit appartement d'une barre d'immeuble de Bucarest, construite lors de la "glorieuse époque communiste" comme nous le raconte une tante de Lary nostalgique de ce temps  et qui se renfrogne à l'idée qu'un Pope doive venir célébrer la messe pour ouvrir la commémoration du défunt 40 jours après sa mort, où après une période d'errance il est censé faire son entrée au paradis selon la croyance orthodoxe . Une nostalgie qui rend nerveuse la jeune sœur de Lary ... Si on n'ajoute  la jeune cousine qui ramène une copine croate malade d'avoir trop bu, un cousin conspirationniste, une tante qui fait une crise de nerf parce que son mari ne cesse de la tromper... C'est carrément le bordel.
Un film tourné dans un espace minimal avec un maximum de personnages, des portes qui s'ouvrent et se ferment sans cesse, c'est un peu du théâtre de boulevard avec des accents bergmaniens qui nous rappellent que dans les réunions de famille dés qu'il est question de politique et de religion, cela peut partir rapidement en vrille... Journée usante mais film réjouissant pour le spectateur qui ne voit pas le temps passer et qui nous permet de découvrir que le pays se développe  à des vitesses différentes, une classe bourgeoise qui s'est occidentalisée alors qu'une autre partie est restée à la marge, et sombre parfois dans la nostalgie  ...

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