dimanche 28 février 2016

Nahid - Ida Panahandeh

Nahid vit seule dans une petite ville au bord de la mer Caspienne avec son fils depuis son divorce . Elle a obtenu , fait exceptionnel,de son ex-mari , un toxicomane la garde de leur fils. Pour cela elle a du s'engager à ne pas se remarier. Sa rencontre avec un nouvel homme, un veuf père d'une petite fille, va bouleverser l'équilibre de sa nouvelle vie dans une société iranienne marquée par un code de l'honneur où la puissance familiale s'impose aux femmes... Le secret de cette relation est rapidement éventé, son enfant est repris par sa belle famille
Le mariage, le divorce sont des thèmes récurrents du cinéma iranien, et donc assurément du quotidien de chacun et notamment des femmes prises au piège d'un code la famille désuet et d'une misogynie insupportable, nous avons ainsi découvert un concept de mariage temporaire dont nous n'avons pas totalement compris la finalité si ce n'est que ce n'a pas vraiment cool pour les femmes. Le film ne sombre pas pour autant dans un manichéisme caricatural, il montre la complexité de la situation, dont finalement personne ne sort gagnant  si ce n'est ceux qui sont à la tête des familles qui tiennent là un vrai pouvoir.
Les films iraniens même si ils dénoncent une situation insupportable sont toujours pour nous une source d'espoir... Déjà par ce qu'ils ont le mérite d'exister, mais aussi parce qu'ils nous révèle face à des forces obscurantistes, des gens plus ouverts qui ne demandent qu'à se libérer du joug des religieux nous rappelant ainsi que l'Iran est un grand pays d'où émergent toujours des esprits brillants et éclairés.

Le souci de ce film c'est que nous en comprenons rapidement ces enjeux, et que nous suivons les événements qui s'enchaînent sans surprise. Il n'y a pas vraiment de tension qui s'installe, tout se déroule sur le même rythme , l'ennui finit par s'installer peut être aussi parce que le sujet déjà traité auparavant ne nous est plus inconnu .... il faut dire que le visage de chien battu du nouvel amoureux  dont il se dégage une certaine apathie n'aide pas à faire vivre ce film qui repose principalement sur les épaules de Sareh Bayat déjà vue dans la Séparation...et qui assume ici un rôle en  totale opposition au précédent , celui d'une femme qui résiste , refuse de se soumettre assumant aussi de ne pas être parfaite...

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