dimanche 2 septembre 2012

La rose pourpre du Caire - Woody Allen (1985)

Dans les Etats-Unis, des années 30, Cécilia travaille dans un snack comme serveuse où elle retrouve quotidiennement sa sœur. Maladroite, elle n'est pas très douée pour ce métier mais les temps sont durs, ce travail  lui est indispensable. Son mari est au chômage, il passe sa journée avec des amis à boire et à jouer, il est parfois violent avec elle. La crise économique qui frappe le pays ne laisse pas espérer des lendemains qui chantent...
Ses rares moments de bonheur, elle les trouve dans un cinéma où elle ne rate aucun film, sa préférence allant aux comédies romantiques. C'est aussi pour elle, l'occasion de s’éloigner de son foyer, d’éviter les colères et les humiliations de son époux.  Bouleversée par le dernier film projeté, "La rose pourpre du Caire", elle ne rate aucune séance. Un personnage  du film,Tom Baxter la remarque, il quitte l'écran à la stupéfaction du public pour la rejoindre...C'est le début d'une romance qui n'est pas sans créer un sentiment de panique chez le producteur et le comédien Gil Sheperd qui incarne le personnage, ils arrivent sur place pour essayer de remettre bon ordre à cette situation.... Gil Sheperd manipule Cécilia lui promettant un avenir Hollywoodien pour faire entendre raison à Tom Baxter....  Tout finit par retrouver sa place, Cécilia se retrouve seule, sans travail, trahie par le comédien... Triste, elle retourne sans conviction au cinéma voir une comédie musicale avec Fred Astaire et Ginger Rogers, Top Hat de Mark Sandrich. La magie du cinéma l'emporte, la spectatrice ne résiste pas longtemps à une scène de danse du merveilleux duo, l'émerveillement est de retour sur le doux visage de Cecilia !
Au départ une simple idée géniale, un fantasme de cinéphile autour duquel Woody Allen nous offre une histoire au plus haut point romanesque, inspiré  assurément par Mia Farrow qui était alors sa muse. Elle est tout simplement simplement fabuleuse, nous retrouvons dans son jeu subtil la magie des actrices du muet, par la seule expression de son visage, elle exprime tous les sentiments du personnage. Il montre dans cette comédie fantastique toute la magie du 7eme art qui permet à cette pauvre Cécilia de supporter les épreuves de la vie, mais c'est également une véritable réflexion sur la confusion qui peut exister entre  monde réel et  virtuel...  C'est assurément le film le plus poétique du cinéaste New-Yorkais. Nous nous retrouvons à sa fin en totale harmonie avec Cécilia, dans le même état d’émerveillement... Un film parfait !

Film vu dans le cadre de la séance Ciné Club de Claude Jean-Philippe au cinéma de l'Arlequin. Attention la semaine prochaine, c'est un chef d’œuvre qui est programmé: Philadelphia Story de George Cukor

1 commentaire:

  1. J'ai profité de mes calmes vacances pour voir ou revoir des Woody Allen (Annie Hall, Manhattan...), mais je n'ai pas eu le tempsde découvrir celui-ci! La prochaine fois...

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