mercredi 22 août 2012

Une journée avec Jane Eyre


Après avoir lu le sublime roman de Charlotte Brontë, Jane Eyre, il m’est bien évidemment impossible de ne pas aller voir les adaptations cinématiques sur les écrans cet été.
C’est pour cela que j’ai passé une journée en sa compagnie , allant de cinéma en cinéma.


Au champo, j'ai commencé par la version de Robert Stevenson datant de 1944 avec Joan Fontaine (Jane) et Orson Welles (Rochester).
C’était assez bien même si le film n’était pas toujours fidèle à l’œuvre. Le personnage d’Edward Rochester incarné par Orson Welles est très sombre et inquiétant, il fait presque peur, alors que dans le livre il est quand même plus doux, et semble moins menaçant. Helen Burns la grande amie de Jane à l'institut Lowood est incarnée par la toute jeune Elisabeth Taylor qui irradie l'écran.
 A certains moments, l’ambiance est étouffante, et la mise en scène est parfois excessive même si on reconnait ici ou là la patte de Orson Welles, producteur du film il n'a pu s’empêcher de participer au tournage. Thornfield (Le château où vit M.Rochester et où réside Jane Eyre pendant une grande partie de l’histoire) a tout du château fort renforçant encore l'ambiance gothique.
C’est un très bon film, mais un peu trop sévère avec une atmosphère très sombre. On notera aussi qu’une partie du roman (plutôt importante) a été enlevée et que certains passages ont été déplacés changeant ainsi l’ordre des événements.

J’ai ensuite enchaîné avec la version de Cari Fukunaga ( en 2011) avec Mia Wasikowska (Jane) et Mickaël Fassbender (Rochester)  au cinéma l'Arlequin.
C’est celle que j’ai préférée.
Mia Wasikowska incarne avec perfection Jane Eyre, jeune orpheline déterminée à construire son destin. C’est pareil pour Mickaël Fassbender, mais j’ai lu plusieurs mauvaises critiques à son sujet , ce qui m’étonne un peu… Je trouve son Rochester séduisant,  fidèle au personnage tourmenté du roman.
Ce film-ci est plus complet et plus proche de l’histoire que l’autre. Il paraît aussi moins violent. C’est sans doute grâce au redécoupage du livre qui a été fait : le film commence par la fin du roman, et tout au long de l’histoire, des analepses sont faites. Ce choix donne une liberté au cinéaste qui évite une simple mise en image linéaire du roman.
J’ajoute aussi que les costumes , les décors et les paysages sont magnifiques, nous plongeons dans l'Angleterre du XIXeme !

Bon, une fois rentrée chez moi, installée dans un bon fauteuil, je me mets la version de la BBC de je ne sais pas quelle année et dont j’ignore le  réalisateur. Je préfère oublier tant fut grande ma déception
Déjà, la boîte du film et le menu faisaient un peu peur, par  le côté cucul la praline et à l’eau de rose, mais j’avais confiance car ce film avait reçu de bonnes critiques et des prix.
Je n’ai même pas pu en regarder dix minutes. Tout semble figé, théatralisé, la mise en scène est médiocre et le jeu des acteurs est digne d’un potiron.
Je suis vraiment déçue, car étant une grande fan des films de la BBC (j’ai vu toutes les adaptations des romans de  Jane Austen) j'espérais une conclusion heureuse à ma journée !

En résumé, je conseille vivement la version de Cari Fukunaga, ainsi que celle de Robert Stevenson pour la prestation de  Orson Welles et de Joan Fontaine.

3 commentaires:

  1. Merci Coucou pour ces brillantes analyses :) Je n'ai pas encore vu la nouvelle version de Cari Fukunaga, normalement je dois y aller ce week-end, je reviendrai vous dire ce que j'en ai pensé.

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  2. Je l'ai relu le mois dernier, quel enchantement que cette plume déterminée ! Je n'ai eu que de bons échos du film avec Fassbender (je ne suis pas lucide quand je parle de cet acteur), j'ai hâte de le voir !!! :) Pas de souvenirs en revanche de la version de 44...

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  3. Quel marathon! Je suis impressionnée ;)

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