Zero Dark City raconte la traque d'Oussama Ben laden du 11 septembre 2001 au 2 Mai 2011 quand les forces spéciales américaines interviennent au domicile du terroriste.
Disons le tout de suite ce film est une merveille au niveau cinématographique, film d'espionnage, de guerre, c'est du cinéma de très haut vol que nous offre Kathryn Bigelow durant 2h37.
Reconstitution impressionnante qui ne cache rien, et surtout pas les scènes de torture difficilement supportables exécutées dans les geôles secrètes de la CIA. C'est une guerre qui se déroule devant nos yeux, l'ennemi est invisible, il peut surgir de partout, il n'y a pas de lignes de front. Il y a des défaites pour la CIA, certains y perdent leur vie, l'hyperpuissance américaine ne peut pas tout. Le renseignement est le nerf de la guerre.
A coté de la reconstitution historique, il y a une part romanesque avec l'agent "maya", une femme au caractère bien trempé, une interprétation impressionnante de Jessica Chastain, qui ne lâche jamais sa piste alors que ses collègues ne semblent plus faire de l'arrestation du leader de Al Qaeda, une priorité. Elle renonce à toute forme de vie personnelle, aucune vie sentimentale, pas d'amis, elle ne vit que pour sa mission, c'est l'histoire d'une détermination sans faille. Alors dés qu'elle tient un début de piste, l'enquête avance brutalement parce que le messager de Ben Laden, appelle régulièrement sa maman. Elle doit se battre contre sa hiérarchie, jusqu'à la convaincre de se lancer dans l'opération sans avoir la certitude que Ben Laden est locataire de la maison, juste une forte présomption.
On peut imaginer qu' être femme cinéaste à Hollywood avec un projet de film d'action relève d'une gageure pas si éloignée que le statut de femme agent de la CIA... Sans doute, le parcours professionnel de Kathryn Bigelow a nourri son personnage principal.
Nous pourrions reprocher au film de nous proposer un unique point de vue, celui d'une histoire officielle des évènements, mais à aucun moment le film ne sombre dans un lyrisme à la gloire des services américains. Ce qui est finalement un genre propre au cinéma, notamment au lendemain de la seconde guerre mondiale dont les épisodes les plus glorieux furent rapidement reconstituées. Rappelons nous le "Paris brûle-t-il?" de René Clément ou "le jour le plus long" produit par Zanuck. La nouveauté ici c'est la virtuosité de la cinéaste qui échappe à toute forme d'académisme. L'assaut final est à ce titre exceptionnel de maitrise. Son talent d'auteur fait que son film ne peut être considéré comme une simple histoire officielle, il va bien au-delà.
Nous pourrions reprocher au film de nous proposer un unique point de vue, celui d'une histoire officielle des évènements, mais à aucun moment le film ne sombre dans un lyrisme à la gloire des services américains. Ce qui est finalement un genre propre au cinéma, notamment au lendemain de la seconde guerre mondiale dont les épisodes les plus glorieux furent rapidement reconstituées. Rappelons nous le "Paris brûle-t-il?" de René Clément ou "le jour le plus long" produit par Zanuck. La nouveauté ici c'est la virtuosité de la cinéaste qui échappe à toute forme d'académisme. L'assaut final est à ce titre exceptionnel de maitrise. Son talent d'auteur fait que son film ne peut être considéré comme une simple histoire officielle, il va bien au-delà.
Ce n'est pas l'histoire des relations internationales de ce nouveau siècle que cherche à nous raconter la cinéaste, c'est l'histoire d'une traque, qui n'a pas connu d'équivalent depuis la recherche des anciens criminels nazis. D'ailleurs le film n'est pas sans rappeler, le livre passionnant de Neal Bascomb qui racontait en détail la traque d'Eichmann par les services secrets israéliens où nous retrouvions la même détermination.
Un film passionnant!
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