Une suite de sketchs ou de "nouvelles" selon le terme de l'auteur, toutes autour du couple, inspirées de "scènes de la vie conjugale" de Ingmar Bergman, ou "la ronde" de Arthur Schnitzler. Le public est réparti dans deux tribunes qui se font face, les acteurs interviennent au milieu, dans un no man's land, à chaque fois des situations de crises... le regard de Joel Pommerat est sans concession, sombre, mais non dénué d'humour. Nous ne sommes jamais très loin de la folie.
Nous retrouvons toujours les mêmes méthodes de travail où les acteurs, le scénographe Eric Soyer participent au processus de création. Le spectacle se déroule tel un ballet, d'une précision redoutable, la salle est plongée dans le noir, le décor change en un instant, c'est toujours aussi bluffant.
Le spectacle s'ouvre sur une femme qui réclame le divorce après une longue vie commune, elle n'a rien à reprocher à son mari , mais elle ne l'a jamais aimé alors maintenant que les enfants sont grands, elle veut mettre fin à cette solitude affective...le ton est donné, "la réunification des deux Corées" est une mission impossible, le couple semble condamné à la crise. Chaque histoire est une impasse, chacun est condamné à sa propre solitude.
Nous ne retrouvons pas la même densité que dans la chambre froide, cela vient surement du problème des sketchs qui forment une mosaïque de regards qui n'ont pas tous la même force... mais ne boudons pas notre plaisir, nous avons vécu un grand moment de théâtre. Il serait injuste de mettre en avant un acteur, tant la prestation est formidable, véritable travail de troupe, la performance est homogène. Pour autant il nous est difficile de ne pas parler de la prestation, de Saadia Bentaïeb qui ouvre le bal dans le rôle de la femme qui veut divorcer, nous la retrouvons par la suite en femme de ménage, en future mariée, ou jouant la mère d'un jeune enfant... elle est formidable dans chaque rôle, d'une justesse incroyable, elle donne en deux répliques le sens à son personnage...
De plus en plus ancré dans la réalité sociale, le regard sombre de Joel Pommerat décrypte le monde contemporain sans concession. C'est un de nos grands auteurs, un grand moment de théâtre!
Théâtre de l'Odeon - Ateliers Berthier.
Le spectacle s'ouvre sur une femme qui réclame le divorce après une longue vie commune, elle n'a rien à reprocher à son mari , mais elle ne l'a jamais aimé alors maintenant que les enfants sont grands, elle veut mettre fin à cette solitude affective...le ton est donné, "la réunification des deux Corées" est une mission impossible, le couple semble condamné à la crise. Chaque histoire est une impasse, chacun est condamné à sa propre solitude.
Nous ne retrouvons pas la même densité que dans la chambre froide, cela vient surement du problème des sketchs qui forment une mosaïque de regards qui n'ont pas tous la même force... mais ne boudons pas notre plaisir, nous avons vécu un grand moment de théâtre. Il serait injuste de mettre en avant un acteur, tant la prestation est formidable, véritable travail de troupe, la performance est homogène. Pour autant il nous est difficile de ne pas parler de la prestation, de Saadia Bentaïeb qui ouvre le bal dans le rôle de la femme qui veut divorcer, nous la retrouvons par la suite en femme de ménage, en future mariée, ou jouant la mère d'un jeune enfant... elle est formidable dans chaque rôle, d'une justesse incroyable, elle donne en deux répliques le sens à son personnage...
De plus en plus ancré dans la réalité sociale, le regard sombre de Joel Pommerat décrypte le monde contemporain sans concession. C'est un de nos grands auteurs, un grand moment de théâtre!
Théâtre de l'Odeon - Ateliers Berthier.
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