dimanche 13 septembre 2015

Life - Anton Corbijn

Film consacré à une courte période de la vie de James Dean, celle qui précède la projection de son premier film A l'Est d'Eden d'Elia Kazan qui allait le révéler aux yeux du monde et en faire une star planétaire... Un jeune photographe Dennis Stock le croise lors d'une soirée donnée chez Nicholas Ray, attiré par le charisme du jeune acteur, présent dans un relatif anonymat alors qu'il est pressenti pour tenir le premier rôle du prochain film du réalisateur de Johnny Guitar. Il souhaite faire avec l'acteur une série de photos ... Il voit là une chance de pouvoir sortir de  l'anonymat des tapis rouges des soirées hollywoodienne où  il est cantonné . Avoir remarqué James Dean est pour lui une chance inespérée... L'acteur se révèle ingérable, pas vraiment tenté par cette expérience mais le photographe devient un compagnon inespéré pour la star en devenir. Dean se morfond dans une grande  solitude, refusant les plans de communication du studio, déclenchant la colère du détestable Jack Warner... Dennis Stock et James Dean finissent par se retrouver à Times Square, malgré la pluie ce dernier finit par accepter la séance de photos et propose même de s'échapper du tumulte qui s'annonce, retournant quelques jours chez son oncle et sa tante dans la campagne de l'Indiana où le photographe peut réaliser une série de clichés sur les lieux où l'acteur a grandi... Quelques mois plus tard James Dean meurt dans un accident de voiture.
Un film plutôt réussi même si l'acteur Daan DeHan qui incarne James Dean peut apparaitre agaçant,  James Dean, l'acteur de l'histoire du cinéma le plus fantasmé était peut-être un type emmerdant , poursuivi par la mort, jamais vraiment remis de la perte de sa mère. Un type plutôt timide et pas très sociable, aux joies simples.Un des moments les plus heureux du film est celui où il vient participer à la soirée de fin d'année de son ancien lycée de l'Indiana. Les jeunes filles savent qu'il vient de tourner un film mais elles ignorent encore que ce type là tiendra quelques jours plus tard la une de la presse.  Son seul plaisir est de jouer, comme il le faisait gamin avec sa mère. Fuyant les conventions hollywoodiennes, instable, il semble tout aussi inadapté à ce milieu que Marylin Monroe... Ils en deviendront malgré eux les icônes
 Dennis Stock lui même habité par ses propres doutes n'est pas loin d'abandonner son projet, avant d'obtenir le consentement de l'acteur , dans l'Indiana , le photographe saisit l'acteur dans son intimité quotidienne par une suite de portraits particulièrement émouvante.Un travail qui fit le gloire du photographe,lui permettant de mener ses propres projets loin des tapis rouges de Hollywood.
C'est ce personnage que nous raconte Anton Corbjin bien loin des clichés vendus par l'industrie cinématographique , et c'est une vraie réussite !

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