lundi 7 octobre 2013

Christian Gailly (1943 - 04/10/2013)

Il est toujours triste de voir disparaitre un auteur qui fait partie de sa bibliothèque. De Christian Gailly, nous avons quatre livres: Un soir au Club, les oubliés, Dernier amour et l'incident, ce dernier ayant fait l'objet d'une adaptation au cinéma par Alain Resnais sous le titre Des herbes folles. Tous publiés aux éditions de minuit. Saxophoniste de Jazz, psychanalyste, écrivain, nous aimons ces parcours atypiques ...Puisque le Jazz était sa musique et qu'elle rythmait sa langue, nous écrirons ici le début de Un soir au club, qui avait obtenu en 2002 le prix Inter:

Le piano n'était pas le violon d'Ingres de Simon Nardis. C'était bien plus qu'un violon d'Ingres. Le piano était pour lui ce que la peinture était pour Ingres. Il cessa de jouer comme Ingres aurait pu cesser de peindre. C'eut été dommage,  dans le cas d'Ingres. Ce fut dommage dans le cas de Simon Nardis.
Après sa désertion, il reprit son ancien métier. Le prétexte était de se nourrir. Se loger, se blanchir. Au sens de blanchiment. Il s'agissait surtout de bien se tenir. Le jazz n'incite guère à bien se tenir. Simon Nardis était pianiste de Jazz. Oublié, perdu de vue, rayé du monde, on le retrouve ici, aujourd'hui à la veille, d'un week-end prolongé.

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