vendredi 16 novembre 2012

Les enfants de la nuit - Caroline Deruas

En début d'après midi, la salle de cinéma de Saint Germain des prés avait laissé un créneau horaire pour le court métrage de Caroline Deruas "Les enfants de la nuit".

Année 44 dans la campagne française, Henriette a la charge de son grand père. Son père est mort en 40 à Dunkerque, sa mère a rejoint le maquis demandant à sa fille de ne pas la suivre pour s'occuper de son grand père. Les deux s'entendent plutôt bien, se régalant à écouter Radio Londres. Cette vie tranquille bascule le jour où Henriette croise Josef un soldat de la Wermacht. La jeune fille succombe aux charmes du soldat, malgré toute la haine qu'elle porte aux nazis.
Les deux amoureux se coupent du monde mais la réalité finit vite par les rattraper...

Pas de mauvais suspens, une voix off nous informe dés le début de l'issue tragique de cet amour impossible... Réalisé en noir et blanc avec une verve toute truffaldienne, le film de Caroline Deruas nous raconte parfaitement cette histoire d'amour où portée par la force des sentiments Henriette se sent totalement libre, faisant peu de cas de son ami d'enfance Marcel quand elle le croise alors qu'elle est sur le vélo de Josef . Quand ce dernier lui demande si elle n'est pas inquiète de sa réaction, elle s'exclame en toute sincérité "j'en ai rien à foutre". Seulement perturbée par une lettre de sa mère qui  informée de la nouvelle liaison de sa fille lui demande d'y mettre fin, mais il lui est  définitivement  impossible de renoncer à Josef....

Josef est abattu par les F.F.I alors que Henriette est tondue, humiliée sur la place publique du village...

On se laisse prendre par ce court métrage qui nous devons en convenir n'est pas d'une originalité folle, mais le récit est bien tenu, les interprètes sont plutôt convaincants notamment Adèle Haenel dans le rôle d'Henriette, sa seule présence donne au film sa singularité.

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