samedi 25 juin 2011

Les merveilleux nuages - Françoise Sagan (1961)

Nous sommes en Floride à Key Largo. Josée jeune épouse française d'un américain névrosé, fils d'une famille argentée, traverse le temps dans une sorte d'ennui et sous l'emprise de l'alcool croisant régulièrement un couple d'ami. Alan est un jaloux pathologique voulant tout savoir de sa femme, surveillant tous ses regards, ses gestes. Cette vie devient insupportable pour Josée qui finit par tromper son mari avec un pécheur. Après avoir croisé à New-York un ami français Bernard, elle fuit la jalousie de son époux et s'envole pour la France.
Mais Alan la retrouve, Josée reprend la vie de couple et retrouve en sa compagnie sa vie parisienne du temps passé. Alan toujours aussi machiavélique continue son œuvre destructrice. Josée croise Marc un amour passé, il lui offre une porte de sortie, pourra-t-elle se libérer définitivement de cet enfer conjugal...ou va -t-elle rester une femme sous influence.

Josée comme Bernard d'ailleurs, nous l'avions croisée "dans un mois dans un an", elle formait un couple avec Jacques dont nous disions "Josée et Jacques forment finalement le seul couple qui semble atteindre une forme de plénitude,c'est aussi le seul qui vit simplement son histoire d'amour sans se poser de question et sans rien en attendre en retour", de Jacques il n'en est plus question ici où Francoise Sagan fait de la jalousie le thème central de son roman, comme si elle voulait faire une variation de "la prisonnière" de Proust son auteur favori après en avoir fait une du salon des Verdurin "dans un mois dans un an".
Son regard est toujours juste, elle nous fait penser à ces enfants qui aiment se cacher dans un coin sous une table pour observer avec un regard parfois trop lucide le monde des adultes, les photographiant sans aucun filtre. C'est en cela son roman le plus noir...

2 commentaires:

  1. Tout à fait cela, l'image de l'enfant cachée dans son coin qui prend tout de plein fouet. Le plus torturé, en amour, mais le plus sombre (pour moi) reste Des bleus à l'âme, j'en ai encore trois plus "tardifs" (Avec mon meilleur souvenir, La Laisse et La femme fardée), je verrais. J'ai trouvé dans celui-ci qu'elle avait pris du plomb dans l'aile notre Josée, malgré tout !

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  2. Précisons le plus noir depuis "bonjour tristesse", puisque notre lecture est chronologique.

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