mercredi 22 décembre 2010

Les portraits de Libération


Parce que nous considérons la liberté de la presse aussi importante que le droit de vote dans une démocratie, nous prenons soin d'acheter quotidiennement un journal, car sans acheteurs point de liberté. Notre cœur balance entre Le Monde et Libération. Libération a choisi cet été de faire sa une sur un match amical de l'équipe de France de Football en Norvège, nous n'avons pas compris ce choix, nous les boudons un peu!
Lorsque nous achetions Libé, nous commencions toujours par regarder la dernière page pour voir si on avait droit à un portrait ou à une grande page de pub (grrrr). Nous nous sommes toujours régalés du portrait, véritable exercice de style littéraire, que nous connaissions ou pas l'heureux élu du jour nous avons toujours dévoré cette page qui n'était pas sans influence sur notre humeur du jour!
Nous ne pouvions pas résister à l'achat d'une sélection de portraits tracés dans le quotidien entre 1994 et 2009. C'est le genre de pavé que vous gardez sur un coin de table, le temps de prendre un thé, un café, vous en prenez un au hasard toujours pour un moment de plaisir. Là nous en avons pris quelques uns au hasard:

Claude Lanzmann, un portrait du 27 octobre 2001, pas de surprise on y parle inévitablement de son chef d'oeuvre inépuisable Shoah et de Simone de Beauvoir qui fut sa maitresse. L'homme n'est pas modeste, le lièvre de Patagonie son dernier ouvrage passionnant nous l'a confirmé.

Juliette Gréco, le 29 décembre 1998, elle vient de sortir un album en marge des grandes maisons de disques qui n'ont pas voulu d'elle. Nous vous offrons le dernier paragraphe consacré à cette sublime dame: "Le concert dont elle reste le plus fière, c'est au Chili. Pour les militaires de la junte, Gréco représentait le chic de Paris, ils 'avaient sollicitée pour une soirée en l'honneur de Pinochet. Elle l'avait relevé le défi, en ne mettant au programme que ses chansons les plus "contre". A la chute du rideau, on l'avait reconduite directement à l'avion, envisonnée entre deux soldats. "J'ai fini dans un silence total. Le plus grand succès de ma carrière fut un silence!"

Philippe Maurice, condamné à mort le 28 octobre 1980. Il fut gracié suite à l'élection de François Mitterrand en 1981. Il se lance dans des études d'histoire en prison qui vont le mener jusqu'au doctorat. Il rédige une thèse "la famille en Guévaudan au XV° siècle d'après les sources notariales en Lozère". En 2010, il enseigne la paléographie médiévale française et latine à l'EHESS.

Plus d'une centaine de portraits sont proposés...un vrai bonheur, merci libé!

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