dimanche 28 mars 2010

Elliot ERWITT - Personnal Best - Maison de la photographie


Elliot Erwitt est né à Paris en 1928 de parents juifs russes, ils eurent la bonne idée d'émigrer en 1939 aux Etats Unis. D'abord installé à New York, ils rejoignent ensuite Los Angeles où Elliot découvre la photo dans un studio de développement. Après avoir bourlingué dans l'Europe d'après guerre l'appareil photo en bandoulière, Erwitt parrainé par Robert Capa devient membre de l'agence Magnum en 1953 . Il nous est présenté dans cette exposition plus de 130 clichés qui résument parfaitement la carrière et le talent du photographe. On y rencontre des stars, des hommes politiques mais aussi des anonymes et des chiens...Anonymes ou célébrités, on ressent toujours chez Elliot Erwitt un très grand respect pour ses sujets. Et si l'humour est omniprésent dans son œuvre, ce n'est jamais de la moquerie.
On a ainsi croisé une Marylin radieuse, une Jackie Kennedy larme à l'œil aux obsèques de son époux, un Che Guevara magnifique, des chiens de toutes tailles, New York dans la brume, un christ concurrencé par Pepsi-Cola, des amoureux insouciants.....Au Prado, des hommes réunis devant la maja desnuda et à coté une femme seule devant la maja vestida!


Nous avons profité de cette visite pour découvrir, une exposition de Philippe Bordas sur l'Afrique composée en trois parties. La première partie traite des chasseurs maliens couverts d'amulettes et de talismans respectant des lois éditées au XII eme siècles, ils ne connaissent pas les frontières définies par les forces coloniales , les chasseurs sont choisis par cooptation et forment une sorte de société maçonnique.
La deuxième partie est consacrée à Frédéric Bruly Bouabré artiste ivoirien né dans la région de Daloa. Dessinateur et poète il est le créateur d'un alphabet spécifiquement africain pour sauver de l'oubli la culture Bété et marquer l'indépendance de l'Afrique . Utilisant cette écriture, il a retranscrit des contes et des poèmes. Son travail fut reconnu et diffusé par Théodore Monod.
La troisième partie est consacrée à la boxe anglaise et la boxe à mains nus , combats qui se perpétuent aussi à bien à l'ouest du continent à Dakar qu'à l'est à Nairobi et qui donnent à certains l'espoir d'accéder au statut de héros, Mohammed Ali reste invariablement leur icône. Les photos présentées ne sont pas sans rappeler le travail de Maurice Cuquel sur des boxeurs birmans où les combats sont d'une rare violence.
A la fin de cette exposition nous sommes interpellés par l'absence totale de visage féminin.

Pour en savoir plus sur la Maison Européenne de la photographie, cliquez ici

Pour en savoir plus sur Maurice Cuquel, cliquez ici

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